Au petit matin, le soleil se lève sous de petit nuage, l'île de
Trinidad que je devinais apparaît enfin, je me rapproche de la
passe de Huevos, quand le moteur s'arrête, le tuyau plongeur dans
le réservoir de gazole c'est encore bouché par des algues !
Trois minutes plus tard, le problème est réglé et le moteur
redémarre, mais les filtres sont un peu sale, je mets en route la
pompe de charge que j'avais posé lors du changement de moteur (voir le Chapitre 5).
Il y a dans la passe un courant assez fort qui peut atteindre
trois nœuds, les fonds remontent de 70 m à 20 m d'un coup et
provoque des remous de surface assez forts, il faut tenir la barre
car le passage n'est pas très large.
Après cette passe, je tourne à gauche (bâbord) et je voie au loin
la ville entre les deux îles. L'approche est surprenante, la cote
s'approche doucement, des bâtiments apparaisse dans la jungle, les
infrastructures commence à faire de drôle de couleurs avec le
soleil levant. Le soleil disparaît derrière de gros nuage, va-t-il
pleuvoir ?
J'avance toujours et les premiers mâts apparaissent au loin, des
cargos sont aux mouillages un peu partout, l'impression est
bizarre, ce n'est pas un port de plaisances, mais un conglomérat
de chantiers navals de tout type, pétrolier, pêche, plaisance et
autres !
Une dizaine de chantiers sont regroupée dans cette baie bien
abritée des vents dominants, le site est quand même sympathique,
mais il ne faut pas rester trop longtemps, il n'y a pas d'autre
activité que la réparation des bateaux !!!
La bais de Trinidad est sur un grand champ de pétrole, l'activité
principale du pays est donc tournée vers l'extraction de ce
dernier.
Le Venezuela très proche pompe la même nappe de pétrole de l'autre
coté de la frontière, il y a un grand partenariat et le prix du
gasoil et de l'essence laisserait rêveur tout bon français !
(0,21€ le litre de gasoil, et 0,35€ le super).
L'arrivée dans le port de Chaguaramas est l'occasion de retrouver
de bon ami(e)s, ToaeMoa est encore au chantier pour un coup de
sablage sur le bas de la coque, Le Grand Bleu (ex-Josée) est au
mouillage sans mât et d'autres bateaux de rencontres sont visibles
de-ci delà.
Il faut dire que c'est l'un des ports hors zone cyclonique où les
Canadiens et les Américains viennent en masse, plus de quatre
mille bateaux sont réparties sur les cinq chantiers de plaisances.
Le lendemain de notre arrivée, une petite fête est organisée par
un grand chantier et nous passerons une très bonne soirée en
compagnie d'un peu tout le monde !
Même Cécile (ToaeMoa) est montée sur scène pour représenter les
Français dans une petite compétition de danse local !
La visite de la capitale de l'île est une obligation, et c'est
avec un Joaquim de dix-neuf mois maintenant (voir
le Chapitre 5), accompagné par ses parents (Barbara et
Olivier), Florence, Françoise et Jean-Charles arpentons les rues
de la ville après une petite balade en bus.
On peut voir un peu partout le blason des îles de Tobago et
Trinidad qui s'affiche dans toutes ces couleurs.
Dans les boutiques, un 'Rasta' avec de grand cheveux qui touche le
sol (ce n'est pas une photo montage) ! Joaquim est
impressionné.
Le port du chapeau à poil court est très prisé en cette période
d'hiver, la température n'est que de 28°C à l'ombre.
L'une des deux plus grande tour de l'île, c'est la banque centrale
de TT (Trinidad et Tobago) qui est aussi le nom de la monnaie
local, il n'y a que trois tours dans la capitale, cela change de
la défense !
Un petit plan de la baie de Chaguaramas, il y a de la place pour
tout le monde, beaucoup d'Américains et de Canadiens qui viennent
passer l'été ici, hors de la zone des cyclones, les prix s'en
récentes beaucoup, la qualité de la main d'Œuvre local dépend du
patron de la société, bonne ou mauvaise, pas de milieu et peu
de possibilité de faire des affaires intéressantes ! Je
profit de ce lieu pour nettoyer à fond le réservoir de gasoil et
le circuit j'au qu'au moteur, changement des filtres et révision
du décanteur, le moteur redémarre sans problème. J'ai acheter un
produit anti-algue et moisissure pour mettre dans le gasoil, cela
semble maintenant efficace.
Une petite vue aérienne que j'aurais bien voulu prendre, faire un
tour en avion dans le coin doit être vraiment sympathique,
n'est-il pas Jean l'Avion ?
Nous allons visiter la maison aux oiseaux dans une réserve
naturelle à une centaine de kilomètre de Chaguaramas. Nous sommes
huit dans le minibus qui nous conduits à gauche (comme en
Angleterre) sur la route de bonne qualité où nous admirons les
boutiques et autres installations qui défilent à vive
allure.
Je retrouve les boutiques dont j'avais déjà mentionné l'existence
au Sénégal, pas mal non !
Nous arrivons à proximité du parc naturel et la culture sur fil
est impressionnant dans les vallées sur 5 ou 6 kilomètres.
Les fleures d'un rouge vif apparaissent dans un vert fournis grâce
à la pluie qui tombe régulièrement, on se croirait en Bretagne
avec 20°C en plus, bien sûr.
Les oiseaux sont effectivement présents avec de beaux yeux bleus,
des petits de toutes les couleurs, des gros tout noir ou avec la
queue jaune, des verts, des jaunes, des bleus profonds très
difficile à prendre en photo et des oiseaux mouches d'une rapidité
ahurissante !
La maison a plus de cent ans, elle est de type colonial avec une
vue imprenable sur le parc ou les oiseaux batifoles
tranquillement.
Un oiseau mouche (famille du colibri) en gros plant, très
difficile à saisir, il n'arrête pas de bouger.
P'tit Bout est maintenant partie pour les Antilles françaises avec
Shangri-La, je reste avec Chadoko de René, Le Belize de Philippe
qui attend sa femme entrée en France, Le Grand Bleu attend son
rematâge, Galip son partie en France dernièrement, Set Mat est
arrivée récemment, que de monde et encore j'en oublie !
Une petite visite au marché de Port au Spain, la capitale à une
vingtaine de kilomètre. Le minibus est rempli de gents de bateau,
le prix reste raisonnable pour faire l'avitaillement, la viande
n'est pas chère et de très bonne qualité, le seul problème c'est
que tout est mesuré en livre (460 grammes) et qu'ils ne savent pas
couper des tranches d'une autre valeur. Le poisson est aussi très
bon et pas trop chère.
Les épices sont présentés comme en Afrique, c'est surprenant mais
pas étonnant vue l'origine de la population. Remarquer la chaise
pour se reposer, sport très prisé ici.
Je suis près au départ quand le guindeau manuel décide de rendre
l'âme, gros problème ! Je le tente de la démonter, mais il
résiste, alors je l'apporte à un atelier qui possède une presse
hydraulique pour sortir l'axe maintenant le pignon contenant les
cliquets qui ne fonctionnent plus.
Une fois sur la machine, la pression est mise et le guindeau
explose, il était tellement vieux que l'aluminium n'a pas résisté,
dommage !
Je fais les boutiques pour en trouver un autre, mais pas de
guindeau à des tarifs raisonnable. finalement, je commande un
guindeau électrique à Saint Martin avec une semaine d'attente pour
le voir arrivé.
Montage, branchement électrique, test, ça marche !!!
Je vais enfin partir après un mois d'arrêt, Le Grand Bleu est
maintenant remâté et près aussi, nous partirons ensembles.
On voit l'ancien emplacement du guindeau manuel sur l'avant et le
nouveau guindeau électrique sur l'arrière. C'est vraiment un plus
ce guindeau, plus de problème pour relever le mouillage,
super ! Il ne reste plus qu'a faire un peu de peinture et de
trouver une boite pour le bouton de commande.
C'est le départ pour Grenade et la remonté vers les Antilles
Française pour passer le jour de l'an avec Betsy au Marin en
Martinique !
La remonté de l'arc Antillais dans le Chapittre
21.
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