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La météo est très bonne, nous partons des îles du salut pour
l'île de Tobago près du Venezuela, distante de 600 milles, soit à
peu prés cinq jours de mer. Nous sommes trois bateaux, P'tit Bout
II, Kim et moi, Shangri-La partira le lendemain pour arriver en
même temps que nous car il est plus grand !
Le vent est correct les deux premiers jours, puis 24 heures de
calme, le moteur remplacera le vent. Nous arrivons dans la zone du
'pot au noire', la zone de convergence intertropicale, comme le
dit si bien la météo marine sur RFI, gros orages, vent fort sous
les grains, et pas de vent avant et après le grain ! Mais
cela ne dur pas et nous arrivons au matin du cinquième jour devant
l'île de Tobago, le soleil se lève péniblement derrière les gros
nuages chargé d'eau, Shangri-La apparaît sur bâbord, il nous
double sans problème pour arriver quinze minutes avant nous.
L'île apparaît sous un nuage avec arc en ciel et trombe d'eau,
c'est beau et humide.
Je suis en tête, Kim me suit de près, P'tit Bout II est un peu
plus loin, sous le gros nuage. Il est 7h.
A 9h local nous mouillons sous la pluie (chaude) dans le petit
port de Scarborough.
Nous débarquons faire les papiers d'entrées dans le pays, Florence
et Jean-Marc nous ont déjà précédé et reviennent tout guilleret de
cette petite balade en ville. La ville elle même n'est pas grande,
85.000 personnes demeurent sur l'île, donc pas beaucoup d'habitant
ici où le vie est tranquille.
Ils possèdent un parc naturel tout à fait 'British', que nous
prenons le temps de visiter, avec de belle allée bien entretenue
et des spécimens d'arbres assez rares.
Des Jacinthes d'eau.
Le parc nous conduit en haut de la colline où la vue est belle
mais peu dégagée, la végétation est très luxuriante et ne laisse
pas beaucoup de place à la visibilité.
Il faut arriver près du port pour faire la photo des bateaux aux
mouillages, le cadre est plutôt moyen de ce coté et nous ne
resterons pas longtemps à Scarborough, la pointe Nord de l'île est
plus sympathique et nous pourrons plonger dans de l'eau presque
transparente.
La pluie est faible et provient de la zone intertropicale, les
escargots sortent de temps en temps, en voici un spécimen, j'ai
carrément placé la carte de téléphone pour en deviner la taille,
énorme !
Les maisons sont très belles, elles sont souvent surélevées et
bien entretenue.
Les gents sont accueillent et parlent un anglais chantant, la vie
est cool pour les locaux, pas de stress ici, ils sont proches des
américains et la nourriture est très grasse, type restaurant
rapide. Mais vue le peu de magasin et l'absence de boucher, il est
difficile de se faire un bon repas, pas trop gras !
On est début novembre, les maisons se couvrent déjà de décoration
de Noël, le petit bar près du mouillage est en train de s'équiper
de guirlande lumineuse en quantité industrielle, c'est
impressionnant. La notion de fête est aussi important qu'au
Brésil, génial !
Nous sommes maintenant dans le troisième mouillage au Sud Ouest de
l'île, près d'une belle plage, un hôtel avec une école de plongée
exploite un beau site. Nous en profitons pour plonger et voir des
poissons de toutes tailles et des coraux un peu malades
malheureusement.
Au début nous étions quatre bateaux au mouillage, puis un bateau
allemand est arrivé, un autre français, un cata local et un grand
bateau de 25 mètres.
Après la plongée, c'est la ronde des compresseurs, les voisins
apprécient à peines le beau bruit des deux compresseurs qui
tournent dans un ensemble harmonique de vibration syncopé et nous
permettent de faire de belle plongée, bizarre !
Le lendemain, c'est le grand départ, Kim part vers le Venezuela,
Shangri-la part vers Trinidad et P'tit Bout II et moi partons vers
le Nord de l'île ou il y a un beau coin pour plonger,
Charlotteville, dans une belle baie.
Les dauphins nous accompagnent tout le long de l'île, sur les 18
milles de distance que nous ferons au moteur, faute de vent.
L'arrivée dans la baie est superbe, cela ressemble à un
effondrement du cratère d'un vieux volcan remplie d'une végétation
très dense.
Et dans le fond, la petite ville de Charlotteville se dessine dans
le vert.
Malheureusement, le lendemain, nous déchantons, au programme pluie
toute la journée. Nous attendons un jours de plus, un peu moins de
pluie nous permettent de faire une courte visite de cette
contrée.
Avec la pluie, les fonds sont devenus troubles, plus de plongée
possible, dommage, le coin est vraiment beau et mérite plus de
temps.
Nous allons en ville faire les papiers de sorties et partons vers
Trinidad le soir pour une navigation de nuit avec 82 milles à
faire.
La suite sur le Chapitre 20.
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