C'est la fin de la visite de ce grand pays : le Brésil. Nous
partons ce dimanche à trois bateaux, P'tit Bout II, Kim et Balade,
à six heures du matin, pour passer avant la nuit la zone des
plate-formes pétrolière qui sont sur notre route.
Mille milles nous attendent avec huit jours de mer à la vitesse
moyenne de cinq nœuds.
La mer est assez calme, le vent souffle presque dans le bon sens,
le courant va nous pousser jusqu'à plus de 2,5 nœuds presque sur
toute la distance, par contre le vent sera un peu faible pendant
deux jours, c'est le pot au noir. Le moteur tournera vingt-quatre
heures pour sortir de cette région, avec le courant important,
nous avançons à huit nœuds sur le fond.
Je passe l'équateur dans l'autre sens le 20 septembre à 19h33 de
nuit !
Sur la photo (cette fois j'en aie une) vous pouvez voir la
position, l'écart de route (XTE), la route fond et la distance
restant à faire jusqu'au prochain point, avec le cap à suivre. Les
batteries sont bien chargées avec ces 12,8 V. La route fond est un
peu différente du cap à suivre pour compenser la dérive du au
courant.
Après les quelques jours de navigation tranquille, si ce n'est les
bateaux de pêche que l'on croise de temps à autre sans aucun
éclairage qui passe à trois mètres de nuit !!! Nous arrivons dans
l'embouchure du fleuve où est situé la seule marina présente en
Guyane Française. Il est minuit et il nous reste dix milles (deux
heures) à parcourir entre les bouées rouges et vertes qui ne sont
pas toutes éclairées, P'tit Bout II a failli en percuter une !
Nous jetons l'ancre devant les bateaux aux mouillages à deux
heures du matin dans l'éclairage du port de commerce tout proche.
Mille vingt-cinq milles au GPS, huit cent seize au look, soit près
de deux cents dix milles dut au courant, en huit jours, pas mal
non !
Je reste au mouillage devant la marina trop petite avec une
vingtaine de bateaux, dont quelques globes flotteurs.
Une chose bizarre, personne n'est présent pour s'occuper de la
marina qui dépens du port de commerce. Un préposé passe le matin
et le soir pour relever le nom des bateaux à quai et c'est tout !
Le bureau est à deux kilomètres de la marina, le capitaine du port
de commerce voudrait bien se débarrasser de la gestion de cette
marina qui ne l'intéresse pas du tout.
C'est une première de voir une marina sans personne pour
accueillir les bateaux et pour récolter la dîme !
Sur la vase, à marée basse, devant la marina, l'on peut voir les
ibis rouges, les gris et les blancs ! L'image que l'on à de la
Guyane est totalement fausse, il est très difficile de voir des
serpents, les mygales sont petites et difficiles à trouver, la
nature est très belle avec des cocotiers de différentes essences,
bananiers, fleurs sauvages, ...
La route de la plage de Cayenne est tout en lacet, avec du superbe
maison Créole (type local ici) donc la plus grande appartiens à un
footballeur guyanais qui joue dans l'équipe de Nantes. La couleur
de la mer n'est pas bleue, mais marron couleur de l'eau de
l'Amazone qui passe le long de la côte. Les tortures luths pondent
leurs œufs sur la plage entre fin mai et août, trente jours plus
tard, les petites tortues regagnent la mer ou sont mangées par les
oiseaux.
Je suis invité à un anniversaire de la fille de Christine la
cousine de Francine et d'Armand du bateau KIM.
L'anniversaire avec une multitude d'enfants présents avec la
coqueluche locale.
Armand, Christine et sa fille, Francine dans la maison familiale
du grand-père, magnifique maison créole en bord de plage avec vue
sur les îles et le chenal d'accès à la Marina qui passe assez loin
tout de même.
Les maisons guyanaises sont dites 'Créoles' sont souvent en
hauteur avec des pièces au centre et un grand passage au tour,
très aéré, elle permette de vive en plein air sous les grands
toits à faible pente qui déborde largement pour faire de l'ombre à
tout moment de la journée.
La visite de la base spatiale de Kourou commence sur la route,
les premières installations apparaissent au loin avec les antennes
de suivie et de communication sont bien visibles. L'installation
est placée sur l'une des rares collines de la région, c'est par
ces antennes que le suivie du décollage de la fusée à lieu avec
une caméra monté en parallèle qui donne les superbes images que
l'on vois à la télé !
Nous sommes encore à quinze kilomètres de la base spatiale...
Après quelques petits virages, une longue ligne droite, nous
arrivons enfin au dernier rond point qui nous dirige vers le C.S.G
: le Centre Spatiale Guyanais, où le CNES est installé depuis 1964
avec le lancement des premières fusées Diamants, avant c'était en
Algérie que cela se faisait.
L'arrivée sur le centre spatiale est haute en couleur, avec une
maquette à l'échelle un de la dernière Ariane V, près du centre de
contrôle Jupiter et du musée de l'espace qui se trouve juste à
côté.
La sphère du CNES trône au milieu du rond point qui permet
l'orientation des véhicules vers les différents équipements du
centre. La température est bonne, 30°C, soleil et car climatisé
nous attendent devant le musée de l'espace pour la visite guidée
sur les 650km² que recouvre le centre.
Nous sommes un peu en avance, P'tit Bout II, Shangri-la et Balade,
nous regardons la petite exposition sur les fouilles réalisées
avant la construction du site Soyuz, qui est situé devant le
musée.
Le centre Jupiter, c'est la tour de contrôle de la base spatiale,
c'est d'ici que le décompte du vol à lieu dans une belle salle
remplie d'ordinateurs et d'écrans de contrôles qui affichent les
informations du lanceur et des satellites. La salle Jupiter est
située à 12km de la zone de lancement d'Ariane V que nous
visiterons un peu plus tard. Nous prenons un bus confortable qui
nous emmènera sur les différents points importants du centre sur
la route de l'espace qui fait plus de 15km de ligne droite.
Voici un synoptique de l'ensemble de lancement d'Ariane V, avec de
gauche à droite, en haut le site de préparation des satellites
(BEAP), le bâtiment d'assemblage final (BAF), le bâtiment
d'intégration lanceur (BIL), le centre de contrôle (CDL3) et la
zone de lancement avec le château d'eau en bas à gauche.
Le premier grand bâtiment que l'on voie sur la gauche après les
bâtiments techniques du CNES à l'entrée, est l'ensemble de
préparation des charges utiles ; les satellites. Jusqu'à cinq
satellites peuvent être préparés en même temps, immense bien sûr.
Les satellites sont montés et testés pendant deux à quatre
semaines avant d'être posés sur le lanceur Ariane V.
Ensuite, nous voyons la station météorologique automatique qui
permet d'autorisé le lancement si le vent est inférieur à 35
km/h.
L'un des grands bâtiments est le bâtiment d'intégration du lanceur
AR5 ou les réservoirs sont montés puis placer à la verticale sur
une table de lancement mobile. La porte rouge permet de
transporter la table équipée du premier étage vers le bâtiment
suivant.
Ce bâtiment permet de faire l'assemblage final de la fusée, avec
les boosters et le satellite. La porte s'ouvre totalement pour
laisser sortir la table et la fusée et la transporter sur l'aire
de lancement un jour avant le lancement. Pendant se temps, une
autre fusée est préparer dans le bâtiment précédant pour le
prochain vol. La table est un gros wagon tracter par un camion
spécial de 580 CV, ce qui n'est pas très gros par rapport à la
masse à déplacer et loin des monstres de Cap Canaveral, la vitesse
maximum est de 4 km/h.
La zone de lancement avec ses quatre antennes équipées de
parafoudre rouge. On voit les deux déflecteurs qui évacuent les
gaz brûlés des boosters, et la tour de remplissage en hydrogène et
oxygène liquide.
La table vient se poser au-dessus des bouches d'évacuation, on
remarque les tuyaux jaunes qui arrose le site avec un million de
litres d'eau lors du lancement pour éviter de brûler et détruire
la zone lors des lancements.
La profondeur des bouches d'évacuation est de 15 mètres, pour 5
mètres de coté ! La zone est totalement évacuée lors d'un
lancement, car la chaleur et surtout le bruit est très important,
185 décibels, c'est l'engin qui fait le plus de bruit au monde !!!
Le château d'eau sur la gauche contient un million cinq cents
mille litres d'eau, les cinq cents mille restant après un
lancement sont utilisées pour nettoyer le site par les pompiers de
Paris.
Le centre de lancement d'Ariane V où le lanceur est surveillé et
contrôlé dans un blockhaus sécurisé situé à 1,9km de la zone de
lancement.
Le centre est équipé de deux salles de contrôle pour réaliser deux
préparations d'Ariane en même temps. Les équipes sont enfermées
dans le bâtiment deux heures avant le lancement et une heure après
pour des raisons de sécurités. Si le lanceur explose au sol, un
cratère d'un kilomètre de diamètre serait créé ! Mais cela ne sait
jamais produit.
La salle est plutôt technique, pas de grand écran, seules des
consoles d'ordinateurs doublés sont présentes pour surveiller les
paramètres de la fusée. C'est le cockpit d'Ariane.
Deux horloges (en rouge) tournent en permanence pour indiquer le
Temps Universelle et le temps avant ou après lancement.
Un circuit vidéo permet aux techniciens de suivre les étapes du
lancement car il n'y a pas de fenêtre dans cette salle.
Le centre Jupiter qui est la tour de contrôle, avec le contrôle de
la fusée, des satellites, des représentants officielles des trois
grandes structures (Esa, Cnes, ArianeEspace), la salle de presse
et la télé, plus trois cents cinquante spectateurs invités à
chaque lancements.
Lors de notre visite, il y a une répétition générale du vol 168 et
l'on assiste à un lancement simulé sur le grand écran avec une
grande partie des personnes présentes dans la salle, géniale !
Les portes de la salle sont ouvertes pour que les invitées voient
le lancement en directe, malheureusement, il n'y avait plus de
place disponible pour ma modeste personne lors du prochain
lancement, dommage.
Notre petit groupe devant l'ancien site de lancement d'Ariane IV,
qui est maintenant désaffecté.
La grande tour de gauche était le bâtiment d'assembleur final
(BAF) qui protégeait la fusée pendant les douze jours de sa
présente sur le site de lancement.
Maintenant Ariane V passe moins d'une journée sur la zone de
lancement, elle est transporté sur sa table un jour avant le
lancement. C'est plus simple et plus économique.
La tour de droite permet le remplissage en hydrogène et oxygène
liquide quelques heures avant le lancement et maintient la fusée
en place pendant les douze jours.
La boule grise est le château d'eau de cinq cents mille litres qui
refroidit la zone de tir lors du lancement. On voit les deux
tables de lancement sur le site, deux Ariane IV pouvaient être
préparés simultanément.
Pour finir, nous avons visité le banc de test des accélérateurs à
poudre (booster), installation verticale ou les boosters sont
testé lors des évolutions d'Ariane. Ce banc sera bientôt utilisé
pour le test du propulseur de la nouvelle fusée Véga, petit
lanceur qui peut emporter 1,5 tonnes, contre 7 à 10 tonnes pour
Ariane V.
Bientôt, les fusées Soyuz fabriquées en Russie seront lancées de
la base de Kourou pour emporter des satellites jusqu'à 3 tonnes.
Donc, le centre spatial de Kourou n'est pas près de fermer ses
portes, l'avenir semble radieux pour ses activités.
Le musée de l'espace est bien présenté, avec de belle marquette et
de vrai propulseur réalisé pour les tests de mise au point !
Il y a des vitrines d'éléments de fusée et satellite, très bien
faite, ainsi qu'une bande dessinée qui explique de manière
didactique l'espace, les fusées et les satellites pour les
enfants.
Mr et Md P'tit Bout II médusé à la sortie du planétarium où le
ciel local est présenté.
Je n'ai pas pu résisté à vous faire voir ces capteurs CCD que j'ai
utilisé entre 1988 et 1993 dans le cadre de l'association ANSTJ
(Association National Science Technique Jeunesse) à l'époque ou
j'étais le Président du secteur Astronomie.
On voit en bas, les deux capteurs Thomson TH7852 et TH7863, que
j'ai utilisé pour l'acquisition d'image astronomique derrière un
télescope. 192 x 144 et 384 x 288 pixels de taille et c'était les
plus grands à l'époque.
J'ai réalisé une carte électronique d'acquisition, écrit le
programme LINDA qui permettait d'interfacer ces capteurs et de
gérer les images sur un ordinateur.
Ces capteurs étaient aussi utilisés dans les satellites de
l'époque ! Maintenant l'on trouve des capteurs de trois à six
millions de pixels dans les appareilles photos numériques, quelle
évolution en seulement douze ans !
La grande barrette en haut à gauche est celle de Spot I, capteur
CCD de 1 900 pixels de large que l'on retrouve maintenant dans les
scanners informatiques !
Le jour du lancement d'Ariane V vol 168 est enfin arrivée, avec
Denise et Yves (bateau Ty Tom), nous
sommes allés sur le site surplombant la zone de lancement à 15 km
de distance. La montée sur la colline est bien inclinée, mais le
résultat est super, vue sur la base spatiale, la maquette et le
site est bien visible.
C'est le lancement de deux satellites : Syracuse 3A, un satellite
militaire français de 3 725Kg, d'une envergure de 29,50 mètres, il
est prévu de durée douze ans. Galaxy 15, satellite civil américain
pour la télévision directe haute définition, d'une masse de 2
033Kg et d'une envergure de 12,60 mètres, il est prévu pour durée
quinze ans.
La fusée au décollage fait 747 tonnes (Apollo faisait 3000
tonnes).
Elle décollera à l'heure dite soit 19h32 locale, dans une belle
nuit noir et sans nuage.
Le site avec la maquette sur la gauche et la nuit qui tombe vite.
La chandelle est allumée et le ciel s'éclaire d'une lumière or, la
fusée décolle vite, très vite et prend de la vitesse constamment,
le bruit n'arrive que cinquante secondes plus tard, en raison de
la vitesse du son et de l'éloignement, très beau spectacle.
Deux minutes plus tard, les boosters se séparent du lanceur, on
voit très bien les trois points lumineux s'écarter lentement, le
moteur vulcain de couleur blanc continue sur sa trajectoire, alors
que les boosters de couleurs jaunes retombent tranquillement en
s'éteignant.
Un grand écran nous permet de suivre l'activité de la salle
Jupiter et lorsque la fusée disparaît au loin, nous voyons les
événements sur l'écran, la fusée est sur la bonne trajectoire, le
moteur principal s'éteint après huit minutes de fonctionnement, le
réservoir et le moteur vulcain son détaché et le moteur du
deuxième étage est mis en fonction, il assure la fin de la poussé
jusqu'à 565km d'altitude, c'est l'endroit où les deux satellites
seront détachés de la fusée l'un après l'autre, sans aucun
problème.
Le site de Carapa ce vide en douceur. il est pas loin de 22h, nous
reprenons la voiture pour rentrée à la Marina de Dégrade des
Cannes à 70 km. Le film du soir était vraiment très bien, je
reviendrais bien le 9 novembre pour le vol suivant.
Après la visite du centre spatial, avec Francine, Armand et
Rolande, la charmante tante, nous allons sur les roches de
l'embouchure du fleuve, où la tour d'un célèbre prisonnier du
bagne de Saint Laurent du Maroni et visible. Vous avez trouvé ! Le
capitaine Dreyfus qui fut emprisonné six ans ici, avant d'être
innocenté et réintégré dans l'armé.
Nous avons visité un petit parc naturel ou les oiseaux et la
végétation sont conservés dans un belle état, grâce à la présence
d'un point d'eau protégé.
Il n'y a pas beaucoup d'oiseaux lors de notre passage, mais quant
on en voie un, il est magnifique, vert, jaune, rouge, rapide et
bruyant.
Les libellules noires et rouges volent tout autour de nous à la
recherche de nourriture ou d'un(e) partenaire !
Les moustiques sont réservée pour Françoise qui les attire par
dizaine !
La nuit tombe et nous rentrons par la belle route vers nos
bateaux.
La visite du nord du département commence ce jour de beau temps,
Saint Laurent du Maroni est à 260 km, nous partons à 6h après un
rapide déjeuné, le soleil se lève, nous passons près de petite
route où les boites à lettres sont posées dans un artistique
alignement désordonné.
Sur la route, nous trouvons ce panneau d'information, Angoulême,
c'est là que vivent mes parents (mais en métropole), en fait c'est
un site historique où des vestiges anciens on été retrouvés avec
un hôtel restaurant.
Nous arrivons à Saint Laurent et son malheureusement célèbre
bagne, le camp de transportation qui a fonctionné une centaine
d'année, pour être fermé définitivement en 1956.
Les prisonniers politiques et de droits communs étaient envoyés
par bateaux depuis l'île de Ré vers Saint Laurent, puis vers les
îles du salue pour les plus récalcitrants ! En fait, tout les sans
logis, les contestataires, les mendiants étaient envoyés aux
bagnes ! Plus de soixante dix mille personnes furent ainsi
déportés et très peu revire la France vivant !
Le bagne est maintenant restauré, après cinquante ans d'abandons
en mémoire aux bagnards mort ici. Des milliers de personnes sont
mortes de maladie et de mal nutrition dans ces mures.
Les cellules étaient recouvertes d'un toit, la lumière ne rentrait
pas dans les cases, les portes étaient pleines sans fenêtres.
Les salles ou cinquante personnes, était attachés par des chaînes
sur les longues barres.
Une partie du bagne a été refait pour le film sur un autre bagnard
célèbre, Dantès qui résistât toute sa vie à l'humiliation et à
l'injustice qui régnait.
La partie remise en état et en face l'état réel du site. Au milieu
des cellules, la petite maison des gardiens !
Un tribunal maritime spécial était présent dans la prison, celui
qui se révoltait était envoyé à l'île du salue ou décapité avec
une guillotine devant ses compères d'infortunes, quarante
exécutions on eu lieu dans la cours du fond où les plus 'méchants'
était enfermé 23 heures sur 24.
Nous ressortons de ce lieu avec une drôle d'impression d'injustice
et de révolte !
Après cette visite un peu bouleversante, nous recherchons un
restaurant typique pour nous changer les idées et nous trouvons
une petite boutique en face de l'hôpital qui préparent des
spécialités guyanaises. La ville est très belle, se sont les
bagnards de petites peines qui l'on construite en grand partie
(ils ne pouvaient pas retourner en France).
Sur la berge du fleuve Maroni, une épave d'un
vapeur est totalement recouverte d'une dense végétation, le bateau
c'est cassé en deux lors de la tentative de renflouement.
Dans l'après midi, nous avons visité le village le plus au nord,
de la Guyane, une belle mise en valeur des habitations typique des
amérindiens. Fleures, maison de bois et de feuilles, grande plage
de sable ou les tortues Luths viennent pondent.
La vie est 'cool', pas de cloison, le plein air, vue sur la mer et
pêche en eau sablonneuse venant de l'Amazone.
Ici, une belle raie pêchée depuis la plage, pas facile à
faire.
La plage est remplie de tronc d'arbres, de cocotiers morts et
autres débris venant de l'Amazone, les débris se déposent sur la
plage tout le long de la côte.
Nous avons visités aussi le salon local d'agriculture où le
spécimen le plus remarquable est ce buffle de 600Kg !
Après avoir fait un grand avitaillement, nous partons pour les
îles du salut où le célèbre bagne était installé. ces trois îles
sont à 10 milles de la coté de Kourou et à 47 milles de Dégrade,
donc départ de bonne heure le matin pour profiter de la fin de
marée descendante, moteur en route, le soleil est à peine levé,
l'ancre est relevé, la marche avant engagé, et la vitesse monte
péniblement à un nœud ! Je stop dans le faible courant,
m'équipe de palme masque et tuba pour une petite plongée, le but :
enlever les coquillages qui ont poussé sur l'hélice, cinq minutes
plus tard, le bateau repart à cinq nœuds pour rejoindre P'tit Bout
II et Kim, passé devant.
Le vent est aux abonnés absent et le moteur tourne tranquillement,
10h30 plus tard nous jetons l'ancre dans la baie de l'île Royale
où nous retrouvons Shangri-La et deux autres voiliers qui était à
Dégrade.
Les trois îles sont la propriétés du CNES qui en à fait un site
naturel protégé.
La plus grandes est à gauche, c'est l'île Royale, le plus petit
est en haut, c'est l'île du diable où Dreyfus fut emprisonné,
l'île est actuellement interdite à la visite et au débarquement.
L'île intermédiaire s'appelle St Josèphe où la majorité des
détenues étaient enfermés.
Le mouillage est tranquille, seul les bateaux de balade arrivent
vers neuf heures et partent vers dix-sept heures nous déranges
légèrement.
Après une bonne nuit de sommeil, nous partons visiter l'île
Royale, qui se présente sous la forme de deux petites collines de
60 mètres de haut avec une vallée légèrement surélevé.
Armand, avec beaucoup d'humour, nous montre le panneau ! Avec
plus de vingt ans de carrières dans l'armée, il lui reste quelque
attitude toute militaire !
Repos !
Le port est près de la vallée devant une monté douce jusqu'à la
première maison, c'était la demeure du directeur du bagne, avec
une très belle vue sur la baie et l'île voisine l'île St Josèphe.
La partie gauche de l'île a été en partie restauré, les bagnards
de 'bonne tenue' étaient utilisés ici pour faire les tâches
quotidiennes à raison de 10h par jour, sauf le dimanche. La partie
droite était réservée aux fous dans un bâtiment un peu à l'écart
et en cours de restauration.
La belle maison restaurée de l'ex-directeur du bagne sert
maintenant de musée pour raconter l'histoire de ces îles
'maudites' en leurs temps, lieu maintenant de vacances et de
visite.
A l'époque, il n'y avait pas beaucoup d'arbre, le chemin de ronde
permettait aux gardiens de surveiller les prisonniers sans être
gêné par la végétation.
Maintenant, la nature à repris ces droits et la végétation est
présente partout où l'homme ne fait pas d'entretient.
Les animaux sont présents un peu partout, des Aguerris, des
Iguanes, des petits et grand Singes, des Coqs et des Poules sont
visibles de temps à autres, selon l'heure de la journée et le
temps qu'il fait.
Un peu plus haut se trouve la caserne militaire, l'hôpital des
militaires (en ruine), une église et un couvent de bonnes
sœurs !
Ensuite, viennent les maisons des gardiens bien rangés dans un
cadre simple avec cette allée de palmier qui protège les maisons
du soleil.
Maintenant ces demeures sont utilisées par le seul hôtel de l'île.
Un Agurris a la recherche de nourriture.
Juste à côté, les ruines des cellules des bagnards avec les
cellules individuelles et collectives, une partie est en cours de
restauration, le reste est livré à la nature qui n'hésite pas à
reprendre son bien dans un ensemble de branche et de verdure
époustouflant !
Les murs ont été en parties démolis mais la disposition des
cellules reste marquées dans le sol.
Les supports en fer rouillés des lits sont encore présents par
endroits, le reste à disparus depuis la fin de l'utilisation du
bagne dans les année 1940.
L'infirmerie a en partie été remise en état, un toit recouvre
maintenant les pierres, le sol de bois était au niveau des parties
métalliques, où les chaînes bloquaient les malades pendant leurs
traitements, souvent la dysenterie !!!
Dans le fond, l'accès au toilette, mais enchaîné, difficile d'y
accéder facilement.
Les plus chanceux pouvait venir prendre un bain d'eau de mer dans
cette piscine construite pas les bagnards pour éviter de se faire
manger par les grands requins, nombreux à l'époque, maintenant, il
n'y a que des petits requins et des touristes pour en profiter.
L'île du Diable est bien visible de l'île Royale, une centaine de
mètre les sépare, un petit téléphérique les reliait pour éviter le
courant violent entre ces îles.
Il ne reste que l'un des piliers sur l'île Royale, l'autre est
totalement cachés par la végétation très dense.
Dreyfus fut l'un dès plus célèbre bagnard de cette île, où il
passa près de six ans à attendre son nouveau jugement qui
l'acquitta finalement. Seul les plus fortes têtes et les
prisonniers politiques étaient envoyés à l'île du Diable ou bien
peu en revenaient vivant !
Le lendemain, nous allons visiter l'île St Josèphe, o* la majorité
des bagnards étaient enfermée dans des conditions assez
inhumaines !
Le débarcadère est très proche de l'île Royale, un petit saut en
annexe permet d'y aller sans problème.
On voie bien les deux collines de l'île Royale.
Une petite garnison de militaire est présente sur l'île St Josèphe
depuis le début, elle est située près du débarcadère à la pointe
Isabelle, où un grand escalier permettait de monter vers le bagne
lui-même qui est situé au centre de l'île sur une grande étendue
plate en hauteur.
En partant sur la gauche, un sentier permet de passer sans
difficulté le long de l'île et de prendre ainsi le chemin de
ronde, puis à un moment, nous tombons sur une chaussé pavé de très
gros bloque de pierres !
Cette allée mène directement à l'entrée du bagne cent mètres plus
loin et trente mètres plus hauts !
Vu la taille des pierres, ils ont dû en baver pour le faire se
chemin carrossable !
A l'arrivé, un arbre centenaire bloque le passage et les pierres
sont soulever sur son passage.
Nous entrons dans ce qui était considéré par beaucoup comme
l'enfer !
Il ne reste que des ruines envahies par la végétation, mais ont
imagine sans peine le calvaire que devaient subir les bagnards
dans ces lieux chargés d'histoires.
La structure est immense, près de huit cents personnes étaient
présentes au début du siècle dernier !
On distingue la voûte en arc de cercle où les gardiens
surveillaient les bagnards dans les cellules ouvertes et
recouvertes de grille, un toit recouvrait l'ensemble !
Deux blocs de vingt-huit cellules étaient ainsi répartis dans
l'enceinte principale.
La végétation et les arbres ont repris le contrôle de la situation
et certaines cellules ne sont plus accessibles, le ciment à
éclater sous la pression des racines !
Dans deux à trois cents ans, il n'y aura que de la végétation et
dans mille ans, les ruines seront recouverte et invisible.
Les arbres ont poussés entre les grilles de fer qui non pas cédé
pour autant, la nature sera toujours la plus forte à terme !
Ce couloir est totalement obstrué par un gros Fromagé qui à lancé
ses racines sur plus de cent mètres dans le couloir
principal !
Nous arrivons au bout du couloir, deux grandes salles
servaient de cellules collectives pour les bagnards les moins
'méchants', la structure en acier est encore en assez bon état,
mais les planches de bois qui servaient de literies ont disparues
depuis longtemps.
Les bagnards morts étaient jetés aux requins, seuls les gardiens
et militaires avaient droit à un enterrement dans le cimetière de
l'île où ils mouraient de maladie tropicale le plus souvent.
Au détour d'un passage, nous tombons sur des petits singes très
gourmands !
Le chemin de ronde est totalement empierré, avec maintenant une
végétation luxuriante qui permet de se protéger du soleil, à
l'époque l'île était presque désertique.
Nous avons cassé une noie de coco et les singes se sont rué sur
les bouts que nous leur donnions !
Des Aguries sont venues voir se qui se passaient, ainsi que deux
coqs !
Pour finir, l'équipe presque au complet (je prends la photo)
devant les ruines en cours de restauration de l'asile des fous de
l'île Royal, grand et beau soleil ce jour là.
De gauche à droite : Armand, Jean-Charles, Francine et Françoise.
La suite des aventures dans le Chapitre 19.
Avez-vous des commentaires à faire ? Si c'est le cas, n'hésitez pas à m'envoyer un éMail, merci.