Nous partons en fin d'après midi de Salvador avec la marée
favorable. Il y a P'Tit Bout II, Kim et moi, pour ce voyage.
La sortie de la baie de Salvador est bien remuante, petite
déferlante, vent contre courant, le moteur tourne bien, un peu
fort, il faut passer rapidement ce mauvais moments, le vent devait
être de trois quart arrière et il est de trois quart avant, du
PRES ! Quelle horreur.
La nuit tombe sur la mer un peu hachée, le bateau avance bien
entre 5 et 6 nœuds, on attend que le vent tourne un peu pour que
cela soit plus confortable et dans la nuit, nos vœux seront
exaucés. Le vent arrive de travers et le bateau avance très bien
entre 5,5 et 7 nœuds, le lendemain, le vent se calmera un peu voir
totalement et le moteur prendra le relais pendant quelques heures,
puis le vent reviendra pour la fin de l'étape.
Cinquante-six heures et vingt minutes plus tard, l'ancre touchait
le fond du port de Macéio à minuit pile !
Les conditions
se sont améliorées au fur et à mesure de notre avancé lors de
cette première étape, la moyenne étant de 4,85 nœuds pour 273
milles parcourus.
Je suis le premier à posé l'ancre suivie de près par Kim, P'tit
Bout II nous rejoignant une heure plus tard. Un petit repas et au
lit, il est deux heures du matin.
Après une bonne nuit de sommeil, nous nous réveillons dans un
environnement portuaire sans gros bateau, mais pleins de petits
pêcheurs.
Nous gonflons les annexes et partons visiter cette ville d'un
millions et demie d'habitants ! Nous déposons l'annexe au club
nautique locale, très gentil, partons à la recherche d'un
restaurant, il n'est pas loin de midi et nous somme dimanche, la
seul activité pratiqué le dimanche par les locaux est de manger
pendant des heures au bord de la mer.
Francine et Armand (Kim) nous amènent vers un restaurant qu'ils
connaissent, ils sont directement arrivées à Macéio lors de
l'entrée dans le pays et y sont restés quinze jours.
Nous nous régalons d'un plat typique de viande rouge couvert de
fromage fondu accompagné d'une sauce piquante pas trop forte qui
relève l'ensemble, super bon !
Après plus de deux heures à se prélasser de ce repas, nous nous
promenons à travers la ville sans direction précise, passons
devant de très beaux bâtiments et aussi devant des ruines,
contraste saisissant entre richesse et grandes pauvretés.
Ici, la chambre de commerce, magnifique n'est-il pas !
Là, la plage avec les barques remplies de bloc de polystyrène sous
des bandes de bois, le dessus est composé d'une planche de
contreplaqué plat ou les deux pêcheurs sont debout à ramer et à
pêcher. Il y en a plus d'une centaines repartie sur la grande
plage de la baie.
Un peu plus loin nous tombons sur une statue qui me dit quelques
chose, pas vous ?
Elle ressemble trait pour trait à la statue de l'île Saint Louis à
Paris, voir à sa sœur de New York. Elle a été mise en place par
des français en 1918 pour commémorer la fin de la première guerre
mondiale.
L'une des rues commerçantes un dimanche après midi.
La grande plage fait pas loin de six kilomètres et nous avons
tranquillement remonté celle-ci jusqu'au bout sous un soleil chaud
et un vent de mer doux.
Le retour fait en bus fut un peu brusque, le chauffeur était très
pressé et accélérait à fond, puis violent coup de frein, plutôt
pénible, mais nous sommes arrivés à bon port pour regagner nos
bateaux qui nous attendaient tranquillement arrimer à nos corps
morts. En effet, le lendemain de notre arrivé, le préposé du club
nous a invités à changer de mouillage pour venir sur ses corps
morts mieux protéger de la houle du large et ceci sans débourser
un sous. En contre partie, nous avons utilisé ses services pour
l'avitaillement en eau et en gasoil, moyennant finance, tout le
monde s'y retrouve, tout compte fait.
Nous faisons un peu d'avitaillement et préparons l'étape suivante.
Macéio est une belle ville ou la vie est tranquille, un bon coin
pour les voilleux.
Départ de Macéio dans l'après midi pour arriver le lendemain
matin à Suapé soit cent milles à faire. Le vent faible n'est pas
dans la bonne direction et le moteur tournera onze heures pour
vingt heures de mer, ce n'est pas l'idéale mais nous faisons avec.
L'arrivée sur Suapé ce fait sous un gros grain, qui durera dix
minutes, puis le soleil revient pour notre plus grand plaisir,
nous contournons la marque tribord (verte ici) et nous préparons à
longer le récit de corail à moins de dix mètres de distance pour
avoir le maximum d'eau sous la quille. P'tit Bout II est en tête
je les suis d'un peu loin,Kim reste derrière moi. Après avoir
parcouru un mille, P'Tit Bout II ne trouve pas le passage et les
fonds remontent dangereusement, nous décidons de ressortir pour
passer de l'autre coté de l'île, mais Kim reste bloqué sur un banc
de sable ! Je les délivre avec une amarre et un peu de moteur,
nous ressortons de la passe sans autre ennuie mais cela était un
peu chaud.
Nous contournons l'île et je tente de passer de l'autre coté guidé
par un petit bateau à voile local qui me fait des signes sur la
route à suivre. Cela se passe bien jusqu'au moment de passer un
endroit un peu étroit où le courant et le vent s'en mêle, la
dérive étant haute, le bateau n'a pas de référence sur l'avant et
part sur la côte sans que je puisse agir ni au moteur, ni au
safran, Balade se pose en douceur sur un fond de roche polie. Pas
moyen de le faire bouger, la marée descend !
J'attendrais six heures que la marée remonte pour sortir sans
dommage de cette situation plutôt embarrassante.
Le bateau posé à marée basse, le leste repose sur la roche, pas de
problème.
Enfin sortie de la mauvaise passe avec l'aide d'Armand et son
annexe, Balade a rejoins ces deux voisins au mouillage
devant le port de commerce. C'est dommage de ne pouvoir aller de
l'autre coté de l'île où la vue est bien plus belle et chaleureuse
que celle d'un port.
Nous décidons de faire quand même une balade en annexe et
passeront toutes la journée à nous promener sur les différents
lieux à visiter.
A coté de nous passent des bateaux de pêche typique de la région :
des planches de bois qui bloque des pains de polystyrène !
Chose surprenante, nous dérangeons un couple de crabe en train de
se reproduire sur la plage de l'île de Suapé.
La petite passe ou je m'étais posé, beau coin n'est-il pas !
C'est la que nous avons posé l'annexe et retrouvé mon guide qui
s'excuse pour m'avoir mal indiqué le haut fond.
Un petit bateau est en cours de carénage dans la même passe mais
coté sable.
Nous reprenons l'annexe et parton un peu plus loin pour nous
arrimer au ponton du grand hôtel, immense immeuble de deux étages
avec des dépendances un peu partout, plage réservée, club nautique
privé, le grand confort et quelques touristes qui se promènent
dans cette bais fermé par la barrière de corail.
Au loin passe les cargos du port de commerce qui remplace le port
de Récife à trente-cinq kilomètres de distance seulement.
Nous longeons la
plage et visitons la petite ville qui se trouve en bout de plage
où sont amarrés les barques de pêches.
Nous montons sur la colline pour faire quelques vues en hauteur,
pas facile avec la végétation tropicale qui pousse partout.
On voit l'hôtel et l'île de Suapé, la petite passe et le port de
commerce dans le fond.
Nous redescendons vers la petite ville et localisons l'un des
rares restaurants pour nous sustenter, midi est passé de quelques
minutes.
Nous mangeons des poissons rouge délicieux, des huîtres et des
glaces en dessert accompagner par de la bière Scool, le tout pour
un prix très raisonnable de 2,5€ par tête !
Le paradis existe, il est au Brésil, mais aussi ailleurs, il faut
chercher un peu.
Nous passons une dernière nuit à Suapé puis partons de bonne
heure pour Récife distant de vingt milles, soleil et vent faible
nous accompagnent lors de cette petite étape, moteur tout du long
et arrivée dans le port de Récife sans aucun souci.
Nous avons lancé un concours de pêche pour passer le temps et
deviner qui a pêché la bonite ? Moi sur Balade !
Nous la mangerons donc à l'apéritif du soir dans un mélimélo de
bonite sur canapé.
Le port de Récife est tout en longueur, plus de deux milles de
distance entre l'entrée et la Marina, par un chemin de plus en
plus étroit et peu profond. Kim hésite à remonter et va se mettre
au mouillage à l'entrée du petit chenal final.
P'tit Bout II et moi continuons avec la dérive en partie relevée.
En fait, il reste assez d'eau pour Kim qui cale un mètre cinquante
et il nous rejoigne à la Marina avec l'aide d'un 'mariner' du club
pour être tranquille.
Au passage dans le port, nous remarquons cette grande sculpture
inauguré au moment du cinq centième anniversaire de la ville de
Récife.
Le temps calme et le ciel bleu sont de sortie ce jour, cela ne
dura pas !
Nous voici au mouillage sur bouée et quai, Kim à gauche, Balade
à droite, la ville de Récife tout autour. L'annexe est
indispensable pour passer sur l'autre berge.
J'installe une ligne électrique de cinquante mètres sous le chenal
d'accès pour que l'on est du courant !
Quatre bateaux seront connecter à ma pauvre ligne, mais pour
l'entretient des batteries et des ordinateurs, cela suffit
largement en puissance et nous n'auront pas de problème de ce coté
là.
On voie la prise 220v sur le poteau blanc au premier plan avec le
fils rouge.
L'eau est au niveau du petit muret devant les bateaux, celui-ci
est sous l'eau aux grandes marées !
Le centre historique à une centaine d'année et reste assez
moderne, avec le théâtre, le palais du gouverneur et le tribunal
entourant un beau jardin d'hivers.
Autour ce trouve un grand marché, le coin des magasins techniques
et électroniques, des dizaines de boutiques se côtoies et je
trouve mon bonheur dans l'achat d'un petit haut-parleur pour
écouter la VHF dans le cockpit, super.
Nous rencontrons Jean-Marc dans une rue, un Français en voilier,
bizarre, il cherche un magasin pour réparer un haut-parleur
étanche hors service, démontage de la membrane, découpage de la
deuxième membrane et prise de mesure du bobinage par une préposée
experte dans son domaine et d'une gentillesse rare. Choix des
composants de remplacement, direction le monteur des dites pièces
et le lendemain le haut-parleur est opérationnel pour moins de 14€
tout compris (le haut-parleur vaut dix fois plus !)
Nous continuons notre visite de la ville avec ses multiples canaux
aux maisons divers et variés, les couleurs et les formes font de
cette ville une carte postale d'architecture.
De grandes tours côtoie des petites maisons, puis un bâtiment
moyen ressort avec sa couleur criarde alors que d'autre reste plus
ou moins cachés par des teintes plus sobres. Le tout arrosé de
soleil et de pluie devant l'eau des canaux qui se remplisse et se
vide en fonction des marées de l'océan atlantique Sud.
Ne cherchez pas le soleil au Sud il n'y est pas, comme la lune,
tournez-vous et vous les verrez triompher au Nord, chose toujours
surprenante, même après cinq mois passé ici.
Le marché est toujours le même tout en étant différent, les
couleurs, les odeurs, les gents, les sourires sont présents en
même temps que les innombrables marchandises qui n'attendent que
votre volonté d'achat pour changer de propriétaire.
Nous tomberons encore une fois dans le piège de l'achat plaisir,
mais il en faut bien du plaisir me direz-vous !
Par contre, là, c'est la première fois que je vois des poissons
vivants attendent les clients dans leurs petites poches de
plastique transparente remplie d'air. Ce sont des poissons
exotiques !
Nous en verrons des dizaines le long d'un canal. C'est comme cela
et nous n'y changerons rien, je revoie le dessin animé 'Némo' et
me dit qu'ils seraient bien mieux dans la mer juste derrière.
Beaucoup plus chantant, les rues sont régulièrement traversées par
des véhicules de différente constitution, vélos, charrettes,
brouettes (très répandue) et assemblage divers comme ce tricycle,
toujours équipé d'autoradio et d'énormes haut-parleurs poussé à
fond et diffusant de la musique (française ici).
Le plus surprenant, c'est que la Sacem local n'existe pas, presque
tous les supports sont des copies 'officielles' !
Vous n'avez pas le son mais c'est assez surprenant et régulier.
Le soir arrive, nous changeons d'îles pour nous rapprocher de
celle qui disperse les restaurants...
Nous tombons par hasard sur la fabrication du journal local, la
grosse rotative à deux fois cinq couleurs ! (Noir, rouge, jaunes,
verts et bleu). Au moment de notre passage, il arrête le montre en
douceur pour changer un rouleau de papier vide.
Arrêt, déchargement de la fin du rouleau vide, mise en place du
nouveau rouleau de plus d'un mètre de diamètre, la machine
redémarre, d'abord en douceur puis de plus en plus vite pour
atteindre sa vitesse de croisière très rapide.
Le bruit est impressionnant, et les techniciens s'affairent sans
trop se presser à tendre ici, relâcher là pour que le calage soit
parfait. Nous seront resté un quart d'heure devant la grille de
cette imprimerie moderne qui laisserait rêveur Gutenberg !
Nous décidons de prendre le métro de Récife, il n'est pas
souterrain mais aérien. Il y a seulement deux lignes et la gare
centrale est juste à coté du quartier ou nous sommes.
La première station correspond à notre secteur, alors pas
d'hésitation, nous rentrons dans la gare. Et là, oh surprise, un
mini musée du train Brésilien, de belles machines à vapeurs des
années cinquante, la première machine diesel et de belles petites
charrettes à roue manuelles ou équipés de moteur comme le montre
cette photo.
Une grue sur rail, un wagon pompier avec sa machinerie à vapeur
pour le faire avancer et propulser l'eau sous pression.
Une belle surprise en vérité. Je pense à 'Lap1' et son papa grand
spécialiste des machines à vapeurs un peu plus petite, type modèle
réduit, mais pas tant de ça ! Je vous donne bien le bonjour
messieurs des machinistes.
Pour finir sur Récife, la balade en métro, un classique avec ici
Francine et Armand du bateau Kim et les brésiliens qui nous
regarde un peu intrigué par notre bonne humeur en prenant le
métro.
Le temps est passé très vite et nous devons déjà repartir vers
l'étape suivante, la ville de Natal.
Départ de bonne heure pour les cent-soixante-cinq milles à
parcourir et arriver de jour le lendemain, une sortie un peu
bousculé mais cela ne dure pas, le vent nous pousse à bonne allure
vers Natal, lieu où les conditions météo deviennent favorable avec
normalement du vent trois quart arrière, portant, donc une
navigation plus reposante et plaisante. Un monde presque parfait
si la pluie ne c'était pas invité par surprise dans cette étape.
Je suis arrivée complètement trempé à Natal où la pluie c'est
enfin arrêtée. Depuis nous n'avons pas rencontré de pluie !
Après avoir mit les affaires à sécher, je fais une petite sieste.
Je suis réveillé par des gents qui parles fort près du bateau,
c'est un responsable du port accompagné de deux policier de
l'immigration et d'un matelot, le tout sur une annexe avec gilet
réglementaire de sécurité, impressionnant. Ils m'interpellent en
me parlant vite dans un brésilien que je comprends à peine. Je les
calme un peu et leur donne mes papiers, ils parlent d'illégalité
et d'immigration clandestine. Je ne comprends pas très bien le
tout, mais après avoir vu que j'étais en règles, ils se calment
complètement et en profite pour me faire le document d'entrée dans
la région.
Ils repartent vers l'autre bateau rouge, qui lui est plus ou moins
en règle.
En fait, le commodore de la Marina a appeler le service
d'immigration pour l'autre bateau rouge, il ne s'est pas fait
enregistrée à la Marina depuis son arrivé. Ils ont simplement
confondu les deux bateaux ! Cela surprend quant même un peu, à la
sortie d'une sieste d'être révélé par une engueulade en 'règle'.
Le lendemain, nous passons au bureau de la
Marina pour nous faire enregistrer dans la région, il est
impossible d'aller ailleurs sous peine de perdre l'annexe (vol),
d'après ceux qu'on nous dit un peu partout. En fait, on peut
déposer l'annexe sur la berge derrière la Marina, où arrive le
bac, elle est gardée par les préposées du bac moyennant quelques
réal sans aucun problème.
Le mouillage est soit disant payant même si l'on est sur son
ancre, alors que l'on est sur le fleuve sans aucun aménagement
pour les bateaux. Le coût étant élever (plus chère qu'à Récife,
mais sans eau, ni électricité, ni gardiennage), nous passons outre
comme de bon Français. J'attends l'arrivée de P'tit Bout II,
partie un peu plus tard pour des raisons 'optiques', afin de
repartir assez vite de Natal où il n'y a pas grand chose à faire.
P'tit Bout II arrive le dimanche, le lundi nous visitons le petit
fort à l'entrée du port, remarquer les brisants sur la droite !
Les filles se prennent pour des pirates et imaginent une défense
du fort avec les canons en batteries. Belle séquence de rigolade !
Le fort date du 16ème siècle et il est bien conservé dans son
ensemble, un grand programme de réhabilitation est en cour.
La ville de Natal est dans le prolongement du récif, elle part du
fort vers l'autre bout de la plage à plus de quatre kilomètres de
là.
Sur la plage, nous voyons une charmante femme enveloppée dans les
mailles fines d'une 'robe' pour se protégé du vent et du soleil !
Dans le centre de Natal, peu de veille immeuble reste, seul le
théâtre vient de fêter ces cent ans, il est magnifique et l'on à
pu voir l'intérieur, très propre avec deux étages de loge et un
sol carrelé d'époque.
Retour sur la grande plage et sa barrière de corail, au fond le
fort et la digue d'entrée du port. Nous sommes sur le mur où le
nom de Natal est marqué en grande lettre blanche sur fond bleu,
très belle vue de la ville basse et des nombreuses rue qui découpe
la ville.
La ville haute trône avec ces grandes tours d'habitation de luxe
face à l'atlantique Sud et le vent des alizés souffle en
permanence.
Juste en bas, près des roches surfes une bonne vingtaine de jeunes
sans aucun complexe et dans une bonne humeur débordante.
Nous repartons vers nos bateaux respectifs en essayant de
traverser la ville, mais c'est peine perdue et nous repassons par
la grande plage sans parvenir à trouver la route qui passe à
travers la ville basse, une bonne marche au bout de la journée.
Nous retrouvons nos bateaux au mouillage derrière le ponton privé,
qui n'appartiennent pas à la Marina mais aux propriétaire des
bateaux eux même !
La nuit tombe et demain nous irons voir si la ville de Fortaleza
est bien où le GPS la situe !
Un parcours de deux cent soixante-neuf milles nautiques, deux
nuits en mer avec un vent de vingt à trente nœuds venant de
l'arrière et une mer un peu formé avec une houle légèrement
croisée. Des creux de deux mètres cinquante qui chahute le bateau
de temps à autre.
La navigation devait être 'cool', elle ne l'a été que pendant une
dizaine d'heure, le reste du temps on a été brassé pas la houle
assez forte et croisée. En contre partie, le ciel était clair de
jour comme de nuit, avec des étoiles par millier,Vénus bataille
avec Jupiter dans la constellation de la Vierge à la tombé de la
nuit. Le deux septembre, ces deux planètes étaient au plus prés
par rapport à la terre et semblait vouloir se toucher, vue de
l'esprit, car elles sont distantes de 5,4UA (Unité Astronomique).
Mais revenons à nos moutons (heu) poissons, donc une navigation un
peu bousculée, vent dans le dos, une vitesse par contre très
bonne, puisque la moyenne est de 5,5 nœuds à l'heure et on a
ralenti pour ne pas casser du matériel et arriver de jour à
Fortaleza.
L'arrivée à la Marina de Fortaleza devant le bâtiment blanc en
forme d'escalier c'est passé sans problème.
Mais pourquoi se mettre dans les Marinas, me direz-vous ?
C'est une simple question de sécurité du bateau et de l'équipage,
plus nous remontons vers le Nord du Brésil et plus les problèmes
de sécurité deviennent embêtants.
Lors de notre enregistrement à la police fédérale (pour
l'immigration) et la douane (pour le bateau), on nous a prévenue à
plusieurs reprisent de faire bien attention au vol à main armée !
En effet, nous voulions passer à l'extérieur de l'enceinte du port
et un groupe de gens nous attendaient de l'autre coté de la rue,
le policier de faction nous a gentiment conseillé de repasser par
l'intérieur, ceux que nous avons fait, là pas de problème.
Dans le bus de retour à la Marina, même topo, je prends quelques
photos à la fenêtre du bus et ma voisine de siège me signale que
cela n'est pas du tout recommandé, la semaine dernière dans le
même bus, un couple de touriste c'est fait braquer et il on perdu
leur appareil photo dans l'histoire !
Sur la plage en se promenant tous ensemble, un jeune c'est
approché de Jean-Charles et a tenté de prendre son sac à dos,
après une gueulante de J.C., le jeune est partie se baigner dans
la mer tout honteux.
C'est la première fois que l'on ressent l'insécurité latente du
Brésil, mais nous ne resterons pas sur nos bateaux pour autant.
Le lendemain, visite du centre ville à la recherche d'un boîtier
Wifi pour Jean-Marc et Jean-Charles, visite d'une dizaine de
boutiques, rein à faire, le seul système que nous trouvons est
pour un PC Fixe, pas de boîtier USB, on verra le problème en
Guyane française.
Teins au fait, Betsy est aussi à la Marina, il reparte dans deux
jours, nous passerons la veille de leur départ à fêter nos
retrouvailles au bord de la piscine de la Marina par un apéritif
amélioré très sympathique. Betsy (Valérie, Manu et Lucas) à
gauche, Shangri-la (Florence et Jean-Marc) à droite.
Le phare du port de commerce entouré par une favela où le risque
pour les touristes est assez grand, dommage.
L'un des moyens de transport utilisable, le taxi-moto, si si c'est
possible ! Photo prise du bus avant de ranger l'appareil.
La marché des pécheurs, propre, beau et pas très chère, nous nous
préparons une nouvelle soirée crevettes-langoustes comme on les
aime par chez nous !
On devait passer par Belèm pour la fin du voyage, mais une
nouvelle attaque de plaisancier avec quatre morts est arrivée
dernièrement. La remonté de l'Amazone vers Belèm est interdite par
les autorités.
Nous envisageons d'y allez par la route, mais mille deux cents
kilomètres en vingt-quatre heures de bus, ce n'est pas mon envie,
la décision sera prise demain.
Donc à bientôt pour la suite, le Chapitre
18.
Avez-vous des commentaires à faire ? Si c'est le cas, n'hésitez pas à m'envoyer un éMail, merci.