L'Archipel du Cap Vert

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14 novembre 2004 - Canaries - Cap Vert

Dimanche 14 novembre, c'est le départ des Canaries pour le Cap Vert avec une météo normalement favorable de vent Nord-Est de 15 à 20 nœuds pour les quatre premiers jours. Nous sommes quatre bateaux à partir du port de La Restinga de l'île de Hierro, la plus au Sud de l'archipel des Canaries. Il y a Ptit bout II avec Françoise et Jean-Charles, Betsy avec Valérie, Emmanuel et Lucas (3 ans), Saltimbanque avec Céline et Jérôme et moi sur Balade.
Je pars le premier, car c'est le plus simple, suivi par Saltimbanque puis Besty et pour finir Ptit Bout II qui était encore le long du quai avec les deux ancres en travers, pas facile comme manœuvre pour sortir du port.
La route suivie
Le vent est un peu plus fort que prévu, 20 à 28 nœuds d’Est et la mer est croisée avec houle de Nord-Ouest et houle secondaire de Nord-Est de 2 à 3 mètres. Le bateau bouge pas mal, je suis au cap 210° et j’oblique à l’Ouest cap 240° avec un bateau est plus sage, je suis bien plus heureux.
Je me dis qu’avec la bascule Nord-Est qui doit arrivée, je rattraperais l’écart de route sans problème. Donc Balade avance entre 5 à 8 nœuds en surfant les vagues, nous parcourons 136 milles le premier jour, puis 134 milles le second et 116 milles le troisième jour, soit près de la moitié du parcours, super !
En fait, cela ne va pas continuer car le vent s’arrête pour trois jours et le moteur commence à supplanter le vent dans un bruit qui devient vite fatiguant...

Le contact entre Canarie et
        Cap vert


Le cinquième jour, je passe une grande partie de la journée sans vent et sans moteur, à lire tranquillement, installé sous le taud de soleil qui lui est bien présent, une douce température de 33°C à l’ombre cool, avec à peine assez de vent pour gonfler le spi et faire avancer le bateau à 0,8 nœuds... sur une mer très calme.

La rencontre
        avec Saltimbauqye en mer






Après cette accalmie, le vent est enfin revenu et le contact radio a été rétabli avec Saltimbanque qui est à 5 milles derrière moi, je ralentis à 2 nœuds pour les attendre alors que j’avançais bien à 4,5 nœuds sous régulateur d'allure, puis nous discutons 2 bonnes heures avant de nous séparer pour la prochaine nuit qui sera la dernière en mer de ce voyage.
































17 novembre 2004 - Arrivée à Sal

L'archipel du Cap Vert

























Lever de soleil au Cap Vert




Je ralentis encore pour ne pas arriver de nuit sur l’île de Sal et au petit matin avec un soleil qui se lève dans une brume légère, l’île apparaît enfin, une grande partie de la nuit je n’ai vu que les lobes lumineux des villes au loin (appeler aussi pollution lumineuse pas les astronomes.)





J’arrive le dernier, après le levé du soleil, mais avec un accueil des plus chaleureux et même la présence de Néos, le super Cata de Christine et Denis que j’avais rencontrer la première fois à Graciosa.

Au petit matin, la baie
        apparaît




Une semaine pour faire 710 milles de dimanche à dimanche et 48 heures de moteur seulement pour moi.




Et l'apéro bien entouré !






Après le mouillage près de Néos, apéros sur Ptit Bout II qui son arrivé les premiers la veille au soir avec 75 heures de moteur, suivie par Betsy puis Saltimbanque.





La baie de Pameira




Le plus remarquable, c’est que RFI indiquait du vent de Nord-Est 3 à 5 Beaufort alors que nous étions tous dans le calme le plus complet, intéressant n’est-il pas !


Le plein de gasoil
        original 








Le lendemain, premier contact avec les Capverdiens, très bon avec une gentillesse sage, bien meilleur que les Canariens. Petite visite à la police locale pour faire tamponner le passeport et visite aux affaires maritimes pour l’enregistrement du voilier, avec des personnes sympathique et souriantes.
Le court de l'escudo Capverdien est de 110 escudos pour 1 € en novembre 2004 et le gasoil est à 0,41€ le litre, vue la ‘pétole’ que l’on a eu, cela tombe bien. J'ai refait le plein complet avec une opération super géniale ... non.
En fait, il est interdit d'entrer des bidons en plastique dans la réserve à carburant, donc ils remplissent un fond de bidon de 200L de gasoil et avec un seau on le vide dans les bidons devant la porte.

La source d'eau
        dessalinisée




Pour faire de l'eau,c'est simple, vous aller au centre du village et vous faite la queue et après un certain temps, on remplie les bidons 80L pour 25 escudos !


On profite de l'endroit calme et du beau fond marin pour faire le baptême de plongée à Léo, Denis et Christine du Néos, c'était génial.



Le Cyber d'une lenteur
        monotone






Puis visite à la Capitale de l'île et du Cyber, très très lent et chère.






Le départ pour Santa Maria
        au Sud


Et voila, c'est le départ pour la baie de Santa Maria au Sud, avec une belle plage de sable blanc. Navigation sous génois seul avec 5 nœuds de vitesse et un courant d'un nœud de face.


Info pour Jean : les panneaux solaires maintiennent en charges les batteries et permettent de jouer à l'ordinateur sans problème avec le réfrigérateur qui tourne en permanence, cela tiens trois jours sans soleil.




Le mouillage de Santa
        Maria de Sal

Mouillage sympathique avec musique en ville tout les soir, un peu rouleur mais parfait pour s'endormir.
L'entrée de la saline








Petite plongée sur un double tombant, un à 18 m et l’autre entre 5 et 8 m avec une vieille épave d’un gros vapeur à 5 m, super.
Le lendemain, visite de la saline crée par un français en 1849 dans un cratère de volcan et reprise pas les salins du midi au début du siècle dernier, maintenant elle est encore exploitée pour les îles du Cap Vert.

La pompe qui alimente
        les bassins






La structure d'époque fonctionne encore par endroit !






Le terminus du système de
        transport





L'ancienne base de départ des chariots remplies de sel.




Une partie de la saline






Une vue générale du volcan.









L'activité en cours






Le sel est transporté par tracteur, du site de récolte au site de distribution en dessous, où le broyeur d'époque est toujours en activité.





Le terminal de sel





Les bacs de transport sont en place, dans l'ancienne usine de traitement du sel.








Les anciens godet encore
        en place !




Nous avons utilisé les taxis locaux pour faire le tour de l'île avec des tarifs raisonnables : 500Escudos pour aller à la capitale et 300 pour la saline.


Chose surprenante, les chauffeurs ne sont pas propriétaires de leurs voitures, heureusement, c'est un Cap Verdien qui l'est, vu le nombre important d'Italiens sur l'île...


Cela conclut la visite de l'île de Sal.





2 décembre 2004 - Sal - Boa Vista

Le mouillage vue de la
      ville

Nous sommes parti pour l’île de Boa Vista à 25 milles au Sud, P'tit Bout II et Balade, belle navigation avec un vent de Nord-Est de 5 Beaufort et une mer un peu agitée. 6 heures plus tard et 27 milles parcourus, nous jetons l'ancre dans la baie de Sal Rei de Boa Vista, belle plage de sable blanc, petite ville avec de belles places entièrement pavées (ah mai 68, sous les pavés, la plage.)





La carte de l'île au
        trésor !





Le plan de l'île avec ses deux routes et le reste en piste.








Juste avant la visite
        de l'île




Discussion animée avec un sénégalais vendeur de bibelot qui nous raconte son périple et son grand désir de rejoindre la France pour y travailler, malheureusement un grand classique du rêve européen véhiculé par la télé.





Les routes de pierre




Le terrain est plutôt aride avec de belles routes de pierre réalisées il y a plus de cent ans pour les plus anciennes et les plus étroites, et refaites en deux voies pour les plus récentes.








Route de pierre avec
        bordure





Un exemple de route réalisé par les Portugais aux abord des montagnes, vitesse limité à 40 km/h, impossible de rouler plus vite ici !



Une grotte creusée
        par la mer




Dans une zone privée, une grande grotte creusée par la mer est accessible par une belle plage de sable blanc, notre chauffeur 'Bienvenue' est très sympathique et joue avec Lucas à chaque arrêt.




Une oasis dans le
        désert





De temps à autre, une oasis apparaît avec des puits d'eau douce, la saison des pluies étant de mai a octobre, c'est la période de grande culture, le reste du temps la terre est trop sèche.




L'âne est encore
        utilisée





L'âne est toujours un moyen de transport pour les habitants des petits villages.






Le sud de l'île, un
        dessert de roche




Plus on va vers le Sud, plus la végétation disparaît pour laisser le sol d'origine, des roches et des cailloux le long de 17Km de plage de sable blanc immaculée.





Un baobab !





L'un des six Baobabs de l'île, on voie le vent dominant par l'inclinaison des branches et des feuilles.








Le plus des Baobabs






Un autre Baobab, le plus gros, cette fois.




La taille d'une
        noix de coco




Dans une oasis du Sud, nous avons goutté à la noix de Coco locale, très bonne et rafraîchissante.




Une des 200 épaves
        de l'île





L'une des deux cents épaves de l'île, malheureusement pas toutes marquées sur les cartes, pour faire de belle plongée, une épave c'est super ! 




Le mouillage vue de
        la petite île




Le mouillage vu de la petite île de Sal Rei où un ancien fortin avec six canons gardait la baie contre les pirates, le trésor n'est pas loin !

Nous terminons la visite de l'île par un très bon restaurant sur la place centrale de Sal Rei, (en face du cyber municipal) avec des tarifs très raisonnable et partons le lendemain pour Sao Nicolau pour moi et Besty, et Sal pour P'tit Bout II.








10 décembre 2004 - Boa Vista - Sao Nicolau

La baie de Tarafale

Un départ à 14h pour une navigation de nuit vue la distance à courir 91 milles. La mer est calme dans la baie, mais elle est plus agitée au sortie de l'île où le vent souffle de travers à 5 Beaufort en levant une mer qui mouille un peu, j'arrête de lire et contemple le ciel et la mer qui change de couleur avec le coucher du soleil. Le régulateur d'allure assure la conduite du bateau et Besty reste visible au loin, même vitesse même cap 286°. Au petit matin, l'île est bien là, le vent a un peu tourné, le bateau se dirige droit sur l'île, je suis à plus de 3 milles de celle-ci quand je change le réglage du régulateur pour aller au 250° et passer la pointe Sud de l'île pour revenir au Nord au port de Tarrafal.
La baie et le
        mouillage





Mouillage par 9 mètres de fond de sable noir cette fois. La ville est propre et calme, petite visite dans la journée et rencontre d'un petit bateau français Julien et Pierre sur un Dufour 2800. Il n'y a que des Français dans le port, neuf bateaux, neuf Français !

La vue plongeante
        sur la capitale



Le lendemain, visite de la capitale de l'île à 26Km de l'autre côté par une route de pierre et un 'Aluguer' complet au départ. Nous montons à 1200 mètres sur la face Ouest de l'île, superbe vue de la vallée, puis redescendre pas la face Est pour aller au Sud vers la capitale de l'île par la route côtière.

La verdure a perte
        de vue 









La cote Est est très humide et la végétation est luxuriante, cannes à sucre, haricots, patates, maïs, bananes... poussent abondamment.





Maison ancienne en
        pierre





Dans la ville le béton brut côtoie les vieilles maisons de pierre recouvertes de chaux et les magnifique demeures des religieux !






Des arbres en V




D'étonnants arbres poussent un peu partout, avec des couleurs rouge, vert, brun dans une verdure étrange sur ce sol volcanique.







Le transport
        collectif a du bon








Dans le bus de retour, nous accompagnent des coqs à l'oeil aux aguets dans une musique rythmée et chantonnée par les femmes tout au long du trajet.






Les travaux
        publiques




L'arrivée à Tarrafal, où les travaux publiques sont en train de poser les câbles électriques dans la chaussée : dépierrage, pause des câbles et repierrage, un travail de romain moderne ! La circulation continue pendant les travaux.


Comme aux Canaries, chaque île est différente, le climat, la hauteur, la forme, mais les gens eux sont authentiques, simples et ouverts, au Cap Vert.






15 décembre 2004 - Sao Nicolau - Sal

Un Ange passe

Après la visite de l'île, nous repartons vers l'île de Sal pour nous rapprocher du Sénégal, suite du voyage pour les fêtes. C'est le départ avec du vent du Nord à 2-3 Beaufort et une mer assez calme. 23 heures de navigation, donc une petite nuit au large pour arriver le soir à Sal.


Quatre jours à Palmeira sur Sal pour faire le plein de Gasoil, un peu de pain, un restaurant local et discuter avec les bateaux amis.
Langouste au diner de
        ce soir






Les décorations de Noël sont déjà en place et un ange passe, lorsque nous décidons de faire une petite visite à un restaurant typique, dans l'arrière cours d'une maison. Au dîner, heu... langouste !


Le ris n'a pas trop
        bouger





Le tout en bonne compagnie, puisque la mère et la sœur de Jérôme étaient de la partie.






Le dix-neuf (tiens c'est bizarre), départ vers le Sénégal.


Mais c'est une autre histoire, voir le Chapitre 9.

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