L'Archipel des Canaries

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28 août 2004 - Madère - Les Canaries

La route suivie

La météo à été clémente, le samedi, vent du NE 4 Beaufort régulier, vitesse de 6 à 7 nœuds, allure au largue, bateau stable car la mer est calme, soleil, le pied ! La nuit se passe sans problème, le radar ne dit rien, pas de cargos ni autres bateaux sur l'eau 100 milles en 24 heures ! Le dimanche se passe de même avec une mer un peu moins calme, croisée, un vent plus fort de 5 Beaufort, vitesse de 6 à 8 nœuds et 140 milles en 24 heures, puis le lundi le vent diminue à 3-4 Beaufort, et les 66 derniers milles sont un peu plus longs à faire, mais quel paysage en arrivant sur le Nord-Est de l'archipel, pour profiter des vents et courants portant pour la suite de la visite des Canaries.
Les courants sont du Nord-Est de 0,5 à 2 nœuds et le vent du Nord-Est de 2 à 5 Beaufort. Je suis passé à 1 mille de l'île d'Alegranza, puis route au Sud vers Graciosa, la première île habitée de l'archipel en venant du Nord.
Graciosa en premier,
        puis Lanzarote

En arrivant près de Graciosa, le vent s'est arrêté et j'ai terminé au moteur pour arrivée dans la première anse où le fond de sable permet un ancrage de bonne tenue. La nuit tombe plus vite quand on s'approche de l'équateur, à 29° de latitude Nord par rapport à La Rochelle 46°, cela est vraiment visible, moins de quinze minutes après le coucher du soleil, la nuit est installée avec son cortège d'étoiles, la lune se lève au bout d'une heure pour éclairer les montagnes de toute sa lumière de pleine lune.






La carte ci-dessous permet de se faire une idée de l'archipel des Canaries. La carte
        générale des Canaries


















Le mouillage prés de
        l'ancien volcanLa montagne la plus grande de l'Espagne est sur Ténérife !
Une arrivée à 20h30 locale, je plonge l'ancre dans la mer par 8-9 mètres de fond, très clair, je vois l'ancre se poser sur le fond de sable, le vent fait culer le bateau afin de tendre la chaîne du mouillage.
Dîner en écoutant la radio locale (102.8 FM) où une musique rock local m'accompagne, la pêche n'a pas été concluante, donc, je me fais une escalope de volaille aux fines herbes avec une purée aux quatre épices, fromage, dessert, un régal. Je suis à l'abri de la houle mais pas du vent, qui souffle en rafale de la montagne !
Le sommeil me guette et je m’endors tranquille pour recouvrer des forces pour demain et la visite de l’île dans l'après midi.
Le matin, je répare la poulie de renvoi de l’enrouleur de génois qui a lâchée, et je m’occupe de la mise à jour du site, ranger les photos, les classer.
Tiens, un bateau passe tout près, c’est un bateau de promenade à moteur qui fait le tour de l'anse et donc de Balade !
C’est l’heure du point radio avec RFI (11h40 TU) et j’allume la radio où les infos du reste du monde ne sont pas terribles : guerre, attentat, prise d’otage, beurk... Heureusement qu’il y a la fin des JO, car c’est le seul point positif sur RFI. Bon il est temps de manger et de préparer la promenade sur l’île, à plus tard.
La baie ou je suis
        tranquille

Après manger, je plonge dans l'eau avec masque, palmes et tuba, fait le tour du bateau avec une brosse, vérifie la position de l'ancre, bien enfoncée dans le sable, regarde les centaines de poissons qui déambulent tranquillement dans leur élément naturel...


Je sors de l'eau assez chaude et prends une douche, puis je m'occupe de l'annexe, la gonfle... Je vais aller escalader le volcan qui me domine de ces 172 mètres, selon la carte.


Une première vue de la pointe Sud de l'anse où un seul voilier est ancré, c'est Balade ! Un pêcheur fait le tour de temps à autre avec son annexe blanche à rame !



Je suis en haut !




D'en haut, je vois le petit village de Graciosa tout blanc, avec son port et les mâts des voiliers, sur la droite. L'anse d'à côté est occupée par 6 voiliers, dont Gibsy III qui est arrivé deux heures avant moi, alors que je suis parti une demi-heure avant !







Vue plongeante sur
        l'anse



La gauche de l'anse où l'on voit Balade et le bateau de pécheur à l'ancre près de la plage de sable fin, l'eau est claire jusqu'à 10 mètres avec fond de sable et roche volcanique. 172 mètres de haut.




Le village de
        Graciosa








Le village de Graciosa où je vais aller faire du ravitaillement et de l'Internet, devinez pourquoi ! Une petite sauvegarde des modifications du site, je prends l'annexe amarrée à l'arrière pour la petite plage, trente minutes de marche jusqu'au village et hop, le site est à jour, ce n'est pas beau la technologie ! (annexe, moteur, marche à pied et Internet, cherchez l'erreur {pour Chantal P.}).




Le volcan vu en
        entier


Allez, j'y vais ! Et j'y suis allé, en fait, il faut quarante à quarante-cinq minutes dans le sable plus ou moins mou pour aller au village, mais avec un environnement pareil, c'est un plaisir.


Petit pot entre
        équipages






Entre, temps j'ai changé de mouillage, car j'étais le seul bateau dans la première anse, donc dix minutes de moteur et me voila dans la seconde anse avec les autres bateaux. En discutant, j'apprends que le premier mouillage n'est pas de bonne tenue, mais je n'ai eu aucun problème de ce côté.

Tous les jours pendant une semaine, je me suis baladé sur l'île, monter les volcans, prendre des photos, nager dans l'eau presque chaude (22°C), et prendre l’apéro sur la plage avec les autres équipages, dur dur.

Les cocotiers et la
        plage !




Des cocotiers, eux ... non, les palmiers, sur la plage de l'île il n'y a qu'un cocotier en piteux état !







Levé de soleil pour
        changer 






Et pour changer, un levé de soleil sur Lanzarote bénit des dieux païens.





Vue du haut d'un
        volcan 





La montée sur les volcans n'est pas trop difficile, de temps à autre il y a un chemin, le reste du temps, il faut marcher sur les blocs de pierre en évitant le peu de végétation qui arrive à pousser sur cette espace de désolation.

Ici, la deuxième anse avec l'une des grandes plages de sable fin, en arrière plan Lanzarote.








8 septembre 2004 - Graciosa - Lanzarote

Les volcans sur l'île

Après avoir fait le tour de l'île de Graciosa, je pars vers l'île de Lanzarote, et bizarrement nous sommes quatre bateaux à partir en même temps, sans même nous être concertés. Je contourne la pointe de Lanzarote au moteur, vent dans le nez, puis passé le cap, la grand voile et le génois propulse le bateau à 6 nœuds sur une mer légèrement croisée d'un mètre, et les surfs à 7,4 nœuds sont réguliers !
L'île de Lanzarote est relativement plate, avec des volcans qui sortent de temps à autre.
L'une des grandes différences que j'ai remarqué entre Madère et les premières îles des Canaries, c'est l'urbanisation, ici elle est cantonnée à quelque lieu répartie sur l'île alors que Madère est totalement recouverte de maison d'un bout à l'autre. Les Canaries ont su rester sauvage, même si le tourisme est très important.
Maintenant, je vais visiter l'île et faire quelques 'belles' photos des sites touristiques !
La culture des
        cactus





La visite s'est réaliser en voiture de location avec Cécile et Joël du ToaEMoa, à partir du très bon mouillage d'Arrecife, la capitale de l'île.
D'abord les jardins de cactus, qu'il cultive pour faire les teintures rouges à partir des cochenilles qui ont trouvé dans les cactus de quoi vivre tranquillement, comme quoi il faut de tout !




Une piscine dans une
        ancienne coulé de lave






Puis, en continuant notre promenade, nous nous arrêtons dans une ancienne coulée de lave qui a formé un tunnel de 9 km de long écroulé par endroit. Un homme de l'art espagnol dont je n'ai plus le nom à fait construire une piscine d'un bleu violent dans cet endroit désertique, le tout accompagné d'un beau musée sur le volcanisme des Canaries.




Vue imprenable sur
        Graciosa




Après le contournement du grand volcan et une dure montée, nous arrivons au belvédère qui donne une vue entière de l'île de Graciosa, où j'étais la semaine dernière. On voit le petit volcan et le mouillage dans la petite baie. Nous somme à 450 m d'altitude, et les volcans de l'île paraissent petits.




Pourtant ils ne sont
        pas si évident à gravir




C'est une superbe descente que nous abordons, nous traversons le parc national, pas de verdure, oh non, que des volcans et des surfaces défoncées par la nature, au sortir de cette zone, nous avons quand même escaladé un petit volcan de 150m de haut ! Même Joël y est arrivé.




Les vignes, si si je
        vous l'assure !


Et bien, le désert donnant soif, (pour Jean-Luc), nous avons visité la cave locale, des vignes cultiver à flanc de volcan, où chaque pied de vigne est placé dans de petit enclos de pierre (au premier plan), sur la roche volcanique noire qui sert d'engrais et de système de rétention d'eau de rosée. Cela donne un vin blanc sec assez corsé et un vin doux de bonne qualité. Il n'y a pas d'exportation, les touristes de passage écoulent la production.

Lever de soleil ! 




Et pour rêver un peu, un lever de soleil dans les nuages, c'est assez rare alors voila !


Pour Marc et Chantal









De temps à autre, un oiseau se pose à trois mètres et je pense à Marc et Chantal et à leur bibliothèque de photos.

19 septembre 2004 - Arrecife - Rubicon (Lanzarote)

Il faut bien se déplacer un peu, la vie est si douce, qu'il est parfois dur de changer de paradis, alors direction la nouvelle marina de Rubicon, à 17 milles au bout de l'île, quatre heures de navigation tranquille, une arrivée en douceur, et quatre machines à laver plus tard, le plein d'eau, une nuit au ponton; un apéro avec Gibsy III, Etoile de Lune et Magic Carpette, et hop le départ pour l'île de Lobos.

20 septembre 2004 - Lanzarote - Lobos

L'arrivée sur Lobos

7 milles de navigation par force 3 au travers, arrivée dans une petite baie, devant le lagon d'eau claire et transparente d'un bleu vert étincelant, je vais pouvoir tester le bloc de plongée et le détendeur que j'ai trouvé à Arrecife pour une bouchée de pain, une fin de stock ! Sur la droite en arrivant, le phare de Lobos et le plus haut cratère vu de profil.

Le lagon de Lobos Il fait moins chaud, 29,5°C, il est 16h local, je vais me baigner. J'ai fait une petite balade sous l'eau par 5 mètres de fond, des poissons de belles tailles se promènent et l'ancre est posée sur un rocher. J'en ai profité pour changer l'anode de l'arbre d'hélice qui elle aussi se promenait sur l'arbre !



Je dépose le bloc de plongée et je repars vers le lagon à la nage avec palmes et tuba pour voir un peu ce lieu qui est si beau; en effet le fond de sable est super derrière une barrière de roche qui sert de barrage à la houle, l'eau est plus chaude (30°C enfin), et les poissons sont présents à profusions, protégés par la barrière du récif. En arrière plan le volcan de Lobos.
Maison de pêcheur !


Le lendemain, visite de l'île avec son phare au Nord, deux heures de marche sur des sentiers aménagés, car l'île est classée par l'Europe. Et l'on trouve de tout, un petit village de pêcheurs avec lagon privé !





Le lagon en face de la
      maison



Le lagon face à la maison, avec tout le confort moderne, eau chaude, douche externe, table avec vue sur plage, véhicule de transport (bateau), ...


 




Une vue du lagon bleu









Au passage, une petite vue du lagon, pas très originale, mais on ne se refait pas ! Le plan de
      l'ile sur place









Le chemin en rouge, avec le phare au Nord, le volcan à l'Ouest, le lagon au Sud. Il y a un débarcadère et un tout petit camping, où cinq à six tentes prennent places. Le volcan fait 129 mètres de haut et il est en cours d'aménagement pour un accès plus facile, une rampe de pierre est posée le long de la pente sur une largeur de 60 cm avec des marches ! Un vrai travaille de romain financé par l'Europe.





Arrivée en haut !

 

Arrivée en haut, quel vue sur toute l'île, le phare au Nord, et le lagon au Sud, super point de vue.



Et voila déjà trois jours sur cette île, et le voyage continue, 38 milles vers la prochaine île, Fuerteventura et le port de Grand Tarajal.




23 septembre 2004 - Lobos - Fuerteventura

Départ de bonne heure, le matin, au lever du soleil à 7h30, une mer belle, peu de vent au début grand largue cap 180 plein Sud, puis le vent monte et tourne un peu, voile en ciseaux, vitesse de 4 à 5 nœuds, l'île sur la droite à 1 ou 2 milles, les nuages s'en vont et le soleil illumine les volcans et les petites plages de sable blanc, les volcans changent de couleurs: rouge, marron, vert pâle, bordeaux, ... La
        ville de Gran Tarajal




Au bout de huit heures de navigation derrière la dernière pointe apparaît la baie, la ville et le port de Grand Tarajal !






La vue du port avec le
        quai bleu

Le port est relativement petit avec deux bateaux français au mouillage à l'entrée, pas de possibilité de se mettre avec eux, je fais le tour du mur nord et tente le mouillage de la plage, mais le fond est rocheux et l'ancre dérape, retour au port et en fin de compte, amarrage au quai avec Gibsy III et un bateau allemand qui était avec nous à Logos.
Nous pensions retrouver ToaEMoa, mais ils sont déjà partis, se sera pour l'île suivante, Grand Canaria.
Pendant le trajet, la pêche a été bonne, deux bonites, tout à fait correcte pour moi, quatre pour Gibsy III et un gros poisson dont on ne connaît pas encore le nom. Nous décidons de regrouper notre pêche et invitons le couple d'Allemand pour un grand dîner, très bon et sympathique.
Maintenant, je pars trouver, dans la ville de Grand Tarajal, un cyber pour mettre tout ce texte et mettre mes images en ligne...


C'est fait, je continue à faire des photos, donc à remettre le site à jour, cela n'en finira jamais, dit-il intérieurement, mais il aime cela faire des textes illustrés de photos, jouer avec l'ordinateur, changer la présentation, ajouter de nouvelle arborescence, passer du temps, les messages des inconditionnels sont là pour le rassurer, il ne s’amuse pas pour rien !
Et en lisant ‘le guide du routard galactique’, je trouve que la situation est bien meilleure sur l’eau que dans l’espace, où le risque et la chance son étroitement lié, n'est-il pas Mr Accroc.
Les nouveaux pontons
        de Morro Jable
Avec André et Chantal du Gibsy III, nous avons pris le bus pour la capitale de l’île, Perto del Rosario pour louer une voiture, en fait le samedi il ferme à 11h donc impossible de nous balader librement.
Nous continuons en bus sur Castillo, où il y a la seule marina de l’île, petite mais avec de la place libre pour quinze à vingt bateaux. Nous déjeunons sur place un plat local et reprenons le bus le soir, pour partir le lendemain vers Morro Jable, le dernier port au Sud de l’île.
Entre temps un autres bateau français est arrivée, c'est P'tit Bout II, un Atlantis 340 en acier équipé d'un compresseur de plongée, tiens ! Nous discutons un peu mais la nuit est déjà tombée et nous partons tôt demain.
Après avoir traversé les 21,77 parsecs, heu non miles marins, par vent changeant à 180°, de 4 à 5 Beaufort, nous arrivons au port pour mouiller, comme le dit le guide. En fait, le port est maintenant équipé de 3 nouveaux pontons sur l’ancienne zone de mouillage, donc, mise en place des par-battages, des amarres et arrivée en douceur sur le premier ponton, suivie de près par Gibsy III.
Levé de Lune sur
        Morro Jable



Petit apéro avec la lune qui se lève sur la ville, et dodo.






 


Le lendemain, nous visitons la ville et localisons plusieurs loueurs de voiture, ainsi nous pouvons visiter l’île et les coins reculés où la piste a remplacée la route goudronnée. Le paysage est changeant avec dune de sable blanc volcanique, roche rouge et or, végétation de cactus et d’arbustes rabougris, d’éoliennes et de quelques palmiers.


Le lendemain, nous retrouvons ‘Ptit bout II’ de Françoise et Jean-Charles, un plan Caroff en acier. Ils sont plongeurs et nous décidons de faire un baptême de plongée dans le port de Morro Jable où l’eau est belle, Marie et Antony du ‘Destinée’ un beau bateau de 15 mètres, vont découvrir le fond de l'océan. S'en suivra dans la soirée d’un pot pour arroser ce baptême.


29 septembre 2004 - Fuerteventura - Grand Canairia

Fuerteventura la
        sauvage

Et puis, il faut quitter Fuerteventura pour aller visiter cette île magique qu'est Grand Canaria, avec le plus grand port de l’archipel nommé Las Palmas.
53,3 milles plus loin par un vent calme et un moteur à 1900 tours/minute, une belle vitesse de 5,1 nœuds et 10 heures de voyage, troublée de temps à autre par le super rapide bateau inter-île qui vole sur l’eau à 40 nœuds, je mouille l’ancre dans l’eau pas très claire de la rade de Las Palmas, devant ToaEMoa, qui me donne le bonjour quand je passe à leur hauteur. 

Une autre vue du
        port Plusieurs bateaux français, belges, anglais, allemands, hollandais, australiens, sont déjà présents, et l'on fait le tour des uns et des autres, les Canariens nous ignorant compléments, préférant passer à fond avec leurs bateaux à moteurs ! C’est un peu dommage, mais ils semblent que les Canariens n’apprécient pas les étrangers en général.
En tout cas, nous nous profitons pleinement du soleil et des bonnes conditions météos. J'ai eu des nouvelles de la part de François sur les Picratos (habitant d'une habitation flottante appeler Picrate) qui vont faire route sur Dakar directement, sans passer par les Canaries, dommage ! Par contre l’ami Mike avec son TaoNat est normalement partie le 20 septembre de La Rochelle et ne doit pas tarder à arriver ici.
Le grand port au
        fond, salle ! 



Le bateau 'Destinée' doit nous rejoindre dimanche à Las Palmas, alors que ‘Ptit bout II’ est arrivée hier au matin (le bateau Blanc avec la bande jaune sur la photo du dessus.








Dix jours dans le port très sale de Las Palmas de Grand Canaria, commande et montage du laisybag qui protègera la grand voile au mouillage, une visite de l'île en voiture, super balade de 290 km sur les montages verte au Nord et désertique au Sud.




Une vallée typique
        de Grand Canaria



En fait, c’est l’île la plus verte que j’ai visité, une île changeante en fonction de l’éclairage et des cultures réalisées par les habitants plus accueillants que sur les autres îles, cultivent sous serres pour protéger les cultures du soleil et retenir l’humidité.



Une petite monté
        sur un site historique à 1300m




Plusieurs endroits sont surprenants, avec des pointes érodées par l’eau alors qu’il ne pleut pratiquement jamais ! Des canyons de 500 mètres de haut et large d’un kilomètre sur 10 de long, superbe ! Ici avec Françoise et Jean-Charles (à gauche sur Ptit Bout II) et Yves (à droite sur Zen), nous visitons un site historique où les anciens habitants avaient aménagé des tombes dans les grottes d'un piton à 1300 mètres d'altitude.



Les camionnes sur
        la face Est 






Le vent est omniprésent, et les éoliennes par dizaines poussent sur toutes les faces de l’île, il y a même un institut de grande école réservé à cette énergie propre, on est loin du tout nucléaire de la France !!!




Le petit port de
        Las Nieves


Et il faut bien partir voir d'autres paysages, alors je quitte avec ‘Ptit Bout II’ et ‘Zen’, le port de Las Palmas pour l'autre coté de l'île, à l'Ouest, pour arrivée après cinq heures de vent au grand largue sur le tout petit port de Las Nieves où seul le quai d'entrée peut nous accueillir, près du quai du ferry rapide qui fait pas mal de bruit.


Et puis, le soir, pendant l’apéro sur le pont, deux bateaux allemands viennent casser l’ambiance en se mettant à couple, bloquant pratiquement le passage aux pêcheurs locaux !


La nuit fut courte, je me suis levé 4 fois pour régler les amarres, car le raguage sur le béton n’est pas génial. Ah ma brave dame, vous savez la vie en bateau n’est pas toujours simple !


Le lendemain, nous partons tous vers des destinations différentes, moi vers Tenerife, Zen aussi mais plus bas vers le Sud, et ‘Ptit Bout II’ au Sud de Grand Canaria. On doit se retrouver à la Goméra si tout va bien.

15 octobre 2004 - Grand Canaria - Tenerife

La marina de Santa
      Cruz

Après un petit bonjour au responsable du port, qui avait autre chose à faire que d’enregistrer nos documents, il nous demandes nos destinations et nous invites à partir ! Je pars vers Tenerife avec le vent de travers et une mer un peu disparate, 38 milles et sept heures plus tard j’entre dans la marina du Sud du port de Santa Cruz. Il y a quatre ports le long de l’île. Mike n’est pas dans cette marina où les pontons sont recouverts de béton, même les cateways, surprenant, le bateau ne bouge pas d’un poil sur ce type d’équipement.

Au fond Santa Cruz Cette après midi, je change de port pour remonté sur le Nord et voir si l'ami Mike est dans le coin.

Après un aller retour sur la marina du Nord où il n'y avait ni Mike, ni place, je suis revenu sur la marina du Sud de Santa Cruz pour la nuit, et je repartirais au matin pour voir le Sud de l’île. Donc, petite soirée dans la ville, mais le samedi et le dimanche tout est fermé, sauf quelques bars pas très musicaux, dommage.
Le lendemain, je me prépare tranquillement à partir quand arrive un monsieur très ennuyé, son dessalinisateur ne fonctionne pas et il me demande de voir si je peux faire quelque chose, radio ponton a déjà fonctionné et mes petites compétences sont connues, quelques dépannages en informatiques sur les bateaux du rallye du soleil y sont peut être pour un peu.


Un petit restaurant en
        pleine forêt
Donc, je vais jeter un œil sur la bête malade et en effet, la carte électronique en 220V a brûlé suite à une entrée d'eau de mer, démontage, réparation, remontage, test et oh miracle, cela fonctionne. Pour me remercier, le gentil skipper me paie la place de port pour 3 jours de plus et un bon resto.La forêt très dense

Le lendemain, Ptit Bout II arrive du Sud de l'île où ils ont subi un mouillage très agité, ils ont même légèrement plier le bout dehors. Je les aide à s’amarrer puis ils me font un petit récit de leur mouillage par vent de Sud, donc rouleur avec dérapage et rapprochement des rochers de la côte.





Nous décidons de faire le tour de l’île en voiture pour sortir de la ville de Santa Cruz, et en effet, l’île est très verte au Nord, avec des arbres hauts et verts.


Petit resto en pleine nature sur la route, le demi-poulet coûte moins chère qu'une cuisse en France !





L'observatoire
        Astronomique
 



Une des très grande forêts de l'île, incroyable !








Nous traversons l’île par les crêtes avec une montée vers la plus haute montagne de l’Espagne, le mont Teide qui culmine à 3 717m, au centre de l’île, avec l’observatoire d’astronomie juste à coté. Le téléphérique qui monte de 2450 m au sommet est arrêté pour cause de vent fort, nous continuons le tour pour passer par la route côtière à l’Ouest. 300 km de balade entre forêts, zones volcaniques, cactus, et arbustes de tous genres, super paysage très varié.

Une vue par le Sud de
        Tiede







Une magnifique vue du Sud du mont Teide, sur la gauche la dernière éruption qui à eu lieu en 1978 avec trois cratères.





L'île de La Gomera au
        loin





La vue de l'île de La Gomera au loin sur un coucher de soleil assez intense.











23 octobre 2004 - Tenerife - La Gomera

Le port de La Gomera

Après une semaine passé à visiter l'île, nous quittons, ‘Ptit Bout II’ et Balade, le port de Santa Cruz pour l’île de La Gomera avec peu de vent au début, un vent arrière jusqu’au bout de l’île, puis une zone de calme, et enfin une zone de vent de Nord de 20 à 30 nœuds au près ! Pas terrible pour faire les 15 derniers milles, j’arrive le premier, tout mouillé, dans le petit port de San Sebastian de La Gomera à 20h15, après 12h45 de navigation. Heureux d’arriver et de profiter du calme du port, quand juste à 0,5 mille au large il souffle 30 nœuds ! Le guide précise que de temps en temps un vent fort souffle du Nord coincé entre Tenerife et La Gomera juste dans l’entrée du port, et bien entendu, ce jour là il a décidé de souffler fort !
La cote Nord de La
        Gomera
P'tit Bout II arrive quarante minutes plus tard et se place parallèle au quai juste à coté de Balade. Le lendemain, dimanche, petite grâce matinée et entretient des bateaux, j’ai cassé un embout de tangon sur un petit coup de vent, lors de la traversée vent arrière et je démonte la pièce pour la remplacer lundi.
De belle pente avec des
        espaliers
Après cela, nous faisons un tour en ville, fermé, puis un tour des pontons pour voir si nous ne connaissons pas un autre bateau, et là sur le ponton d’en face, un bateau bleu avec une échelle en guise de support de panneau solaire-radar, Zen et Yves son arrivé la veille au soir. Nous discutons autour d’un verre des différentes étapes et mouillages, puis décidons de faire le tour de l’île ensemble le lendemain.




Une baie au fond d'une
        vallée

Lundi matin, réunion du groupe à 9h, recherche d’un ‘Rent Car’ et visite de l’île par le Nord. Petite, la Gomera est une île sauvage par endroit ou très travaillée avec des milliers d’espaliers de pierre taillés, un travail de cinq cents ans, pour domestiquer le peu de terre que possède l’île volcanique.




Toujours des espaliers




L'autre vue de la même baie.







Le port vue du haut de la
      montagne



Petit village coincé entre mer et montagne.







La vue du port avec au fond l'île de Tenerife et le mont Teide.


Préparation du site et mise en ligne, le premier Cyber a bien une connexion USB, mais elle ne fonctionne pas, changement de Cyber et hop en ligne. Lecture des éMails, des nouvelles, Mike est entre Graciosa et Tenerife, Patriac-h est coincé à La Rochelle par le mauvais temps, les Picrates sont bloquées à La Corogne, toujours par le mauvais temps, et moi j'attends que le vent tourne pour aller à La Palma. Donc à chacun sa météo ! Par contre, pas de nouvelle de Claire et son Créach, elle devait revenir à La Rochelle après son périple en Irlande !
 




Actuellement, je suis au Sud de La Gomera au mouillage à l'abri de la cote avec un vent d'Ouest de 20 à 28 nœuds, il doit tourner Nord-Est ce week-end. Le temps est chaud 25°C et humide 73%, avec trois pauvres gouttes d'eau de temps à autre et un soleil qui recharge les batteries sans aucun problème.
 

Maintenant, nous sommes cinq au mouillages, nous avons été rejoint par un bateau Anglais et un Canadien, Ptit Bout II et Zen sont aussi restés en attendant des conditions de navigations plus confortables.
En attendant, nous visitons le coin et faisons des plongées dans l'eau encore chaude 25°C avec des murènes, des barracudas, des petits poissons bleus, d'autres tout en longueur et des tonnes d'oursins à longues épines. La flore est quasi inexistante dans cette univers volcanique.
 
 

Un autre mouillage plus loin près du port de Vallée Grand Rey en cours de modification profonde, les travaux financés par l'Europe sont très importants aux Canaries et les anciens ports de pêches se transforment en marinas plus ou moins bien intégrées dans le paysage.
Selon la météo, cela sera sûrement bénéfique au futur prétendant au départ pour l'archipel, mais pour le moment, en fonction des vents, seul le port de San Sebastian est apte à accueillir dans de très bonne condition les bateaux de passage à un tarif raisonnable.

La baie de Grand Rey




















Le Sud de La Gomera




















Le mouillage devant le
      petit port




















31 octobre 2004 - La Gomera - La Palma

Le ponton sans bateaux !

R.F.I. annonce un vent de Nord-Est de 2-4 Beaufort avec une mer agitée, donc nous partons pour les 42 milles qui nous sépare de l’île de La Palma et son port Santa Cruz. Le vent est absent au début, puis monte à 4 Beaufort mais plus Nord donc un petit largue moyennement agréable, 9h30 plus tard, j’arrive au port et constate que le seul ponton disponible dans le port n’est plus utilisable ! Il faut se mettre à quai ou mouiller l’ancre ! Je tente de mouiller l’ancre, mais elle dérape, donc retour sur le ponton pour refaire la manip. Heureusement, ‘P'tit Bout II’ arrive et prend place sur le quai sans problème, je me mets à couple et nous préparons les bateaux pour passer 3-4 jours, nous déployons les rallonges électriques (75 m) et passons la nuit sans problème. 
Le lendemain matin, le gardien du port a changé et le nouveau ne veut pas que nous utilisions le courant du ponton ! On discute, essaie de négocier, rien à faire avec ce ‘crétin’ en bon français, nous rebranchons le courant, les autres gardiens nous laissent tranquilles pour le reste du temps. En fait, c’est le club nautique qui a installé le ponton sans autorisation du port (plutôt bizarre) et le port refuse de laisser les bateaux accostés sur ce ponton tout neuf et bien moins cher que le prix du port, c’est sûrement là que réside le problème. Nous négocions avec la préposée du port pour alléger la dépense et gagnons deux jours gratis dans l’affaire, dire que ‘TaoEMoa’ qui sont passé juste avant n’ont rien payé !
Vue Ouest



Bon, cela ne fait rien, je passe le lundi à changer les plexis bâbord, avec pose d’un hublot ouvrant juste au-dessus de la cuisine, très bien.
 

La ville dans un cratère








Puis petite balade en montagne pour changer d’air. Belle montée dans la pierre volcanique et les forêts qui apparaissent vers 500 m.


Jean-Charles et
        Françoise au sommet



On continue de gravir le volcan éteint, le premier télescope apparaît, suivi par d’autres, et chose rare, nous pouvons utiliser la route de l’observatoire pour gravir la montagne jusqu’en haut à 2430 m !

Les P'tit Bout II au frais !





Le site d'astronomie La suite du site



















Après encore une petite marche dans la roche déchiqueté, la plus grande caldeira du monde se présente devant nous. Elle fait 27 km de circonférence, je fais un panorama à 360 degrés.

Vue Nord Vue Nord Est









Vue Est-Nord-Est Vue Est









Vue Sud-Ouest Vue Sud









Vue Sue-Est Vue Ouest-Sud-Ouest


























Une vue faite par
      Jean-Charles






Ce n'est pas facile à faire quand un groupe d'Allemand débarque au moment de faire les photos !





Merci à Pascal qui a recombiner les photos pour obtenir cela :
La vue en 360°








Pour finir, le port de Tazacote sur la cote Sud-Ouest de l'île, totalement refait par des aides Européennes avec un quai gratuit pour les visiteurs !

Vue du haut de la
        montagne Et au
        ras de l'eau
















La végétation est en fait des bananiers, fruit numéro un au Canaries. Le quai où le seul voilier présent est bien visible. Le jeudi il s'est mit à pleuvoir, et oui, donc rangement dans le bateau, faire le plein d'eau, finition des plexis, et préparation du départ le lendemain matin pour l'île El Hierro.

5 novembre 2004 - La Palma - El Hierro

Le beau temps est presque
      parti

C'est par une belle journée de pluie que nous partons du port de Santa Cruz de La Palma pour la dernière île d'El Hierro, à 54 milles plein Sud au portant, ah enfin.


La pluie s’arrête assez vite et laisse la place au soleil, le bateau est ainsi bien dessalé. Le voyage se fait à 5,4 nœuds de moyenne avec une pointe à 9,4 nœuds au surf sur une belle houle atlantique.

Le port principal d'El
        Hierro
Le premier port de l’île qui n’en compte que deux, est en pleine réfection, nous y passons la nuit au mouillage sur ancre tranquille. Puis le lendemain, départ vers le deuxième port à 9,5 milles de distance où l’accueil est chaleureux, mais sans ponton, nous nous mettons au quai plus ou moins agressif.






En fait dans la nuit, une amarre est presque découpé. Donc au lever du jour, je place de la chaîne de 8 sur les bites du quai et l’ancre plate de 16 Kg avec 10 mètres de chaîne de 10 mm et un bout de 30 mètres au milieu du bateau pour l’écarter du quai.





La nuit suivante est plus agréable, et puis c'est dimanche, alors on a décidé d'aller faire une plonger sous marine avec Françoise et Jean-Charles (photo de gauche) et moi et Françoise sur celle de droite !

La plongée dans l'eau
        bleu

A gauche : Françoise et Jean-Charles

Moi et Françoise.








Moi et Françoise -------------------------------------------------------------------->


Après ce divertissement bien sympathique, nous irons visiter l'île dès que le temps s'améliorera un peu, car aujourd'hui il pleut encore et j'en profite pour mettre le site à jour.
C'est un fait rare ici de voir 3 jours de pluie presque continue, les routes supportent moyennement le fait, roche et boue occupent maintenant les routes.
Le port de la Restinga


Michel, un Français qui répare son bateau avec un gouvernail totalement bloqué, vient faire un brin de causette et un charmant couple de Canarien vient chercher des idées, car ils veulent acheter ou construire un bateau pour se balader au loin, échange d’infos entre les différentes solutions, et il nous propose d’aller en ville le lendemain pour louer une voiture.
Entre temps, deux voiliers sont arrivés, Betsy et Saltimbanque, premier contact chaleureux et discussions, autour d'un pot. Ils feront aussi parti du voyage le lendemain vers la capitale de l’île seul lieu où l’on peut louer des voitures. Et le problème n’est pas simple, quatre agences, deux closes et les deux autres non pas de voiture disponible ! Après plusieurs aller retour entres les agences, l’une des agences fermées ouvre et nous trouvons notre bonheur en négociant un peu les prix pour deux voitures, ouf !
L'équipée sauvage en
        haut de l'île




L’équipe de sauvage : avec de gauche à droite, Lucas, Valérie, Emmanuel (Betsy), Jérôme, Céline (Saltimbanque), Jean-Charles et Françoise (P’tit bout II).

Les coulées de laves









Le lendemain, nous visitons l’île avec les coulées de lave juste au-dessus du port, puis une belle montée dans la forêt nous fait déboucher sur une petite place où un chemin nous conduit sur le versant Nord de l’île avec une vue imprenable. Nous descendons le long de la mer pour pic niquer près d’une grotte où la houle continue de faire des décorations.
 
Nous partons vers l’Ouest et la partie déserte de l’île sur des routes recouvertes de coulée de pierres descendues par la pluie importante qui est tombée ces deux derniers jours.

Le Nord-Ouest




La vue du haut du promontoire vers le Nord...

Le Nord-Est







Avec des nuages ! Sous un
        autre angle














Vue de près avec les
        ravines Et dans la montagne, des moutons

















En route nous rencontrons un berger et ses moutons puis nous revenons au port de nuit, dans la brume et les nuages, pour finir cette belle journée.


Dans la nuit, le vent a forci et je sors juste au moment où l’amarre arrière casse nette ! Le bout de 18 mm n’a pas résisté aux assauts répétés de la houle et du vent, le bateau qui présentait son cul au vent se retrouve en travers du port, accroché par l’avant au quai et l’arrière à l’ancre de débordement, heureusement qu'elle était là, sinon, le voilier s'écrasait sur le bateau en acier juste derrière...
Changement rapide des par battes de l'autre coté du bateau, traction sur le bout avant pour ramener un peu le voilier près du quai, avec l’aide de personnes venues donner un coup de main, pendant la manœuvre l’annexe de P’tit bout II est venue se poser sur Balade ! Jean-Charles était en train de remonter le moteur de l’annexe quand celle-ci est partie se promener.
Je réussi à mettre le bateau le long du quai face au vent violent qui crée plus d'un mettre de creux dans le port, c'est un vent de sud qui entre en plein, la digue en construction permettra de palier le gros problème.
Je déborde l'axe du voiler avec l’ancre fixée au milieu pour éviter de toucher le quai qui n’est pas tendre, c'est construit avec la roche volcanique très abrasif. Pas de bobos sur le bateau à part un petit touché sur l’avant, j’ai un peu d’époxy à refaire sur 10 cm.
C'est le départ, tout
        le monde bouge !

A gauche P'tit Bout II le long du quai, au centre Saltimbanque, et à droite Betsy.



Au revoir les Canaries

Le lendemain, on avait prévu de faire une plongée, mais le vent ayant bien forci, je change de place pour me mettre sur un corps mort libre avec l’accord du propriétaire, sinon il coupe les amarres !


Je passe une nuit bien plus calme.





Les conditions météo s’améliorent tout le monde se prépare à partir en direction de l’île de Sal au Cap Vert.



Au revoir les Canaries et bientôt le Cap Vert ...

La suite ... sur le Chapitre 8.

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