Me voilà sur les routes de Boulogne Billancourt pour
rejoindre la porte de Saint Cloud pour un voyage en
co-voiturage vers Valence. Le rendez-vous est devant une
station essence à la sortie du périphérique. J'arrive au même
moment que Yann avec sa belle voiture hybride (électrique-essence)
suivie d'une remorque surmontée d'une moto de course de 1200 cc !
Je m'installe et nous prenons la route pour chercher l'autre
co-voituré, une charmante demoiselle un peu plus loin. Elle se
prénomme Christine et apporte avec elle des petits gâteaux bien
sympathiques.
La route fut bonne, pas de bouchon, un arrêt essence où nous
mangeons un sandwich.
Yann me dépose devant la gare de Valence avec dix minutes
d'avance sur l'horaire prévu. Nous avons discuté de tout pendant
le parcourt et refait le monde au moins cinq fois, que voulez-vous
!
Je prends un ticket, fort chère, de TER pour m'approcher de mes
amis, direction : Aubenas à cinquante kilomètres en 1h30
de bus ! De bus, mais c'est un TER, la France dépérit avec la
route au lieu du train bien plus économique. Le préposé de la gare
SNCF me signale que le TER de 16h20 est annulé ! Il faut attendre
celui de 16h55. Je signale le problème à mes amis et vais attendre
ce train, heu... non, ce bus. Bizarrement, un bus arrive avec Aubenas
comme destination à 16h20 ! Je me renseigne, c'est bien le bon
bus, moralité : ne pas croire ce que dit le préposé de la gare qui
n'a pas les bonnes information ! Je m'installe et regarde le
paysage bien sympathique qui défile derrière le pare-brise avant.
Arrivée à la gare d'Aubenas, retrouvaille avec mes amies,
direction la belle maison dans l’Ardèche entre les oliviers
et les figuiers qui poussent dans les terrains minés de pierre,
repas et dodo.
Après un bon repos et un excellent petit déjeuner, nous allons visiter le coin, le charmant village de Vinezac reposant sur un ancien château du 12e siècle partiellement détruit par le temps.
Le village de Vinezac dans les ruines du château.
Il est étrange de voir des portions de vielle pierre servant de
base aux maisons récentes, ici un escalier d'une ancienne tour, la
un soubassement...
L'escalier d'époque qui commence sa rotation dans un nouveau mur.
Dans les rues du village très bien entretenues et fleuries...
Les passages sous les arches de pierre d'époque donnent envies de
prolonger le séjour dans le temps, où des histoires sont enfouies
sous chaque blocs qui composent cette mosaïque architecturale.
Je passerai bien mon temps ici pour écrire mes livres de Science
Fiction à la sauce Ardéchoise...
Nous visitons le village du Balazuc un peu plus loin sur
la rivière sauvage bordée de massif de pierre érodé par le temps
et l'eau.
Quoi de plus naturel de construire à flan de montagne un château
et son église, partiellement détruite, sur un endroit presque
inaccessible mais facilement protègeable des rôdeurs et autres
prédateurs de l'époque. La pierre est la seule ressource locale facilement
exploitable. Que de tonne transportée de la rivière au flan de la
montagne, n'ont été nécessaire pour garantir une certaine sécurité
que le temps et les intempéries finiront pas user et détruire.
La rivière et son unique accès, le pont de Balazuc.
Un des multiples passages sous les voûtes de pierre...
Les vieux oliviers dans la terre-pierre du pays.
La visite s'étire avec le temps qui semble pourtant s'être arrêté
ici. Le repos et la nonchalance reste la seule chose disponible en
ces lieux de mémoire, où l'eau et la pierre se mélange pour donner
la vie verdoyante installée partout où cela est possible. Portant,
il faut quitter ce lieu magique et se retourner dans les champs
d'olivier qui pousse à même le roc friable dans une terre
difficile.
La fête du village est organisée pour ce dimanche, un bon moment à
passer dans une ambiance très bonne, à boire du jus de raisin
fraîchement pressé, de la bière locale surprenante et à manger du
saucisson Ardéchois, du patté particulièrement goûteux, du
fromage de chèvre local, pour finir par de la nougatine totalement
craquante. De quoi passer un très bon moment en ce dimanche
ensoleillé, marqué par un bref passage humide qui favorise la
dégustation de vin toujours de la région, quel plaisir.
La fête au village, un très bon moment de détente.
Un grand merci à Jacline et Daniel pour leur accueil chaleureux
dans cette belle région de France.
Jacline rayonnante sous le soleil, Daniel un peu dérobé dans
l'ombre.
C'est le moment de partir vers le Nord, mais pas très loin. Le
TER, non toujours pas le train mais un bus quelconque me ramène à
la ville de Valence pour retrouver Agnès et Gérard, des
amis de bateau du Guatemala (entre autres). Je visite la Drôme
et ses collines verdoyantes, où nous allons marcher un moment sous
les couverts des arbres chanteurs dans le vent, au pied de la
rivière Galaure qui traverse le village de Châteauneuf
de Galaure, tiens :-)
Je vais passer un très bon moment avec mes ami(e)s dans leur
nouvelle maison toute neuve. Un peu d'informatique pour ne pas
perdre la main, de quoi passer un peu de temps quand la météo ne
veut pas que nous sortions.
Les marcheurs de tout temps que j'ai un peu de mal à suivre...
parfois.
Au milieu de la colline, nous passons près d'un ensemble de gaminé
plutôt étrange : des bambous ! Ce n'est pas vraiment l'endroit
(pays chauds d'habitude) où je m'attendrai à trouver ce genre de
végétation et pourtant, ils sont nombreux et profitent bien de
leur coin de paradis.
Une forêt de Bambou bine vert dans la colline de la Drome,
étrange !
Vous n'avez pas un peu de nourriture ?
Au détour d'un chemin, nous croisons une prairie qui illumine le
paysage d'un soleil généreux, les chèvres nous regardent avec
envie, leurs enclos est bien vide de foin et autres nourritures.
Agnès et Gérard sur le pont de la Galaure.
Une belle balade dans la Drome des collines sous un beau
soleil de fin d'été. Merci pour l'accueil sympathique.
Je pars vers Grenoble en co-voiturage pour rejoindre un
gîte et voir enfin cette grande manifestation qui fête ces
quarante ans d'existence : La Coupe Icare.
Rendez-vous à la sortie de l'autoroute Valence-Grenoble
proche de Roman. La voiture arrive avec un petit retard,
je suis le seul homme sur la cinq places, géniale non !
Le voyage sera court sur la route qui circule bien. Même l'arrivé
sur Grenoble toujours en travaux se passe bien. Je finis
les derniers kilomètres à pied, le long de l’Isère qui borde le
Nord de la ville. J'arrive dans le gîte et dépose mon sac pour
repartir aussi vite vers l'Est et la ville de Saint Hilaire du
Touvet. Après renseignement, un bus va jusqu'au funiculaire
de la ville de Lumbin. Il faut prendre deux bus et après
une bonne heure de transport, j'arrive au paradis des
parapentes...
Grenoble sous le soleil et sa petite coiffe de nuage sur la
montagne du Saint Eynard.
Déjà, des dizaines de voiles sont visibles sur toute la vallée du
Grésivaudan...
Je passe le funiculaire de Montfort et continue vers le
site d'atterrissage, facilement identifiable avec les parapentes
qui se préparent à poser pied sur l'herbe verte de la cible. Je
rencontre mon premier "forumeur" qui m’identifie facilement avec
mon plâtre jaune fluo. Nous discutons un petit moment avant que je
parte visiter la partie basse du rassemblement. En me promenant
dans les échoppes, je trouve une veste respirante rouge à un prix
défiant toute concurrence que j'achète immédiatement, na ! Cela
faisais un moment que j'en cherchais une comme celle-là. Je suis
très heureux et vais maintenant monter vers la partie haute de la
manifestation. Seul problème, le service de navette ne commence
que demain. Il n'y a que les navettes pour les pilotes qui
fonctionnent, pas grave, je suis pilote ! Je vais au bon endroit
pour monter et négocie facilement une place.
La cible sur le site de Lumbin, les bus au premier plan
fond la navette. Un endroit de rêve pour moi.
Je monte à côté d'un pilote et discute. Il fera une présentation
en vol déguisé en ZZTOP demain. Je suis impressionné. Il
m'explique sommairement les règles qui consistent à développer une
idée, la valider techniquement et passer devant un contrôle pour
vérifier que tout va bien pour voler en sécurité. Ensuite, c'est
l'envol devant des milliers de personne et un jury qui donnera un
classement.
Nous arrivons au terminus dans le village de Saint Hilaire du
Touvet où une foule est déjà bien présente. Je vais visiter
le salon, c'est grand avec des centaines de boutique, je trouve
encore mon bonheur avec une combinaison de vol rouge et noir à un
très bon tarif. Malheureusement, il ne prend pas la carte de
paiement et je n'ai pas assez sur moi pour payer. Je lui demande
de m'en réserver une pour demain. J'ai fait un bon tour, visite le
décollage moquette dit Nord, mais la présentation est annulée pour
cause de vent trop fort à l'atterrissage, dommage. Je vais aller
voir sur l'autre décollage, le Sud de l'autre côté du funiculaire.
Le plan du site avec ses quatre lieux d'activités et la Dent
de Crolles surplombe le tout.
Le décollage moquette est occupé, car le vent n'est pas bon pour
ce samedi.
Juste en arrivant, les premiers acrobates décollent sur l'air
d'envol du Sud, ils ont moins de problème pour atterrir, leur aile
sont plus rapide.
Ce n'est pas un ou deux pilotes, mais bien une cinquantaine qui
virevoltent en acrobates des airs et c'est beau.
Je suis bien placé pour voir un à un les champions décoller après
la présentation par un pro du blabla (Yanou). Champion du monde
par-ci, Champion de France par là. Que du beau monde qui
s'envolent pour des démonstrations époustouflantes. Les figures
difficiles qu'une ou deux personnes pouvait faire il y a peu, sont
maintenant monnaie courante... 360° très inclinés, hélicoptère,
passage au-dessus de la voile... C'est du délire complet. Je ne
suis pas très acro, mais quel plaisir à voir de tout côté...
Malheureusement, les photos ne rendent pas du tout compte de
l'excellence !
La couche de nuage du jour empêche de monter haut, mais le
résultat est gigantesque de beauté. Je suis très content d'être
sur ce site historique qui arrose ses quarante ans d'existence.
Dire que cela fait seulement si peu de temps que l'homme peut
voler très léger sans moteur, juste avec une aile delta et moins
de trente ans avec un parapente ! Alors que nous allons fêter le
21 novembre 2013 les deux cents trente ans de vol sous un ballon
d'air chaud ! C'est assez incroyable de voir l'évolution des
techniques qui permet ce très vieux rêve d'Icare.
Deux ailes dans une position plutôt difficile : c'est de l'acro !
La journée est bien entamée avec des images inoubliables plein la
tête. C'est le moment de voir décoller les simples pilotes avec
différentes techniques pas toujours académiques...
C'est bien la même voile, mais ce n'est pas votre serviteur qui
s'élance de Saint Hilaire...
Le vent se calme et les décollages deviennent plus difficiles, le
vent arrive même de l'arrière un moment. Cela n’empêche pas les
plus téméraires de décoller avec une grosse course d'élan avant de
s'envoler sous une voile aux multiples couleurs sous les
applaudissements du publique.
Je vais passer de l'autre côté de la bute pour voir une
démonstration de vol le plus long sur la pente école.
L'animation du moment, le record de distance sur la pente école
avec différentes voiles.
Ici, tout le monde peut participer. Il y a même des enfants sur la
gauche qui s’entraînent, super ! Des passionnés tentent de
s'envoler sous des voiles des années 1990, presque le tout début.
Elles planent peu et sont difficiles à élever au-dessus des têtes,
toute une époque glorieuse...
Oh surprise ! Je passe juste au niveau d’Arthur qui me hèle.
En me déplacent sur la bute, je rencontre Arthur qui vie en Californie
de passage en France pour ces vacances. Nous passerons le
début de soirée ensemble avant que je rentre sur Grenoble
où se trouve le gîte.
Les montgolfières décollent dès que le vent diminue assez dans la
vallée.
Une petite bière, discussion sur la Coupe, les bons
plans... Un bon moment de visite et d'exploration. La nuit ne va
pas tarder, le service de bus s'arrête à 19h, vraiment trop tôt
pour en profiter. Je reste un peu plus longtemps et finalement, je
vais faire du stop pour rentrer ! J'ai de la chance, un jeune
descend vers la vallée et me prend en charge, super ! J'arrive
juste au moment où les montgolfières s'envolent en douceur dans la
brise légère qui les poussent vers Grenoble. Au même
moment, les oies précédées d'un ULM delta passent devant moi, un
régale.
L'image impossible d'un ULM suivi d'un groupe d'oie en vol
organisé.
Les montgolfières dans la pénombre du soir, que la vie est belle.
L'homme et la nature savent parfaitement s'unir afin de satisfaire
à la beauté d'un événement éphémère, comme le vol motorisé
pilotant des oies pour le seul plaisir de voler ensemble !
La nuit commence à pointer son nez, je vais faire de l'auto-stop
pour rentrer sur Grenoble avant qu'il ne fasse trop noire
pour être bien vu. Une voiture avec deux dames d'un certain âge me
prennent pour me ramener très près du gîte. Sur la route, nous
suivons les montgolfières planer silencieusement (de loin)
au-dessus des derniers champs. Elles se poseront avant Grenoble
pour la plus grande joie des suiveurs qui les pourchassent en
voiture, radio à la main. C'est un sport compliqué et l'un des
plus paisibles en l'air.
Je suis fatigué mais très heureux, vivement demain, mais avant un
petit repas dans un restaurant Italien.
Après un petit déjeuné avec la personne du gîte, je me dirige
vers le trame pour rejoindre le bus qui part de la gare de
Grenoble pour Lumbin, juste devant l'entrée du
rassemblement. En attendant le bus, je discute avec un pilote de
paramoteur impatient de voir cette célèbre Coupe Icare. Le bus
arrive, nous nous installons et nous voilà sur la route.
Anecdote : le bus doit prendre d'autres personnes sur la route
près de la Mairie. La conductrice n'est pas de la ville et c'est
assez folklorique de passer par des rues étroites avec les
commentaires des locaux assez comiques pour diriger la pauvre
chauffeuse dans cet imbroglio de sens interdit. Nous sommes
finalement arrivés à bon port avec un certain retard. Les
conditions sont meilleures qu'hier et le ciel plus clément, c'est
une bonne chose.
J'y étais, na !
Les premiers vols costumés de la 40ème Coupe Icare.
Foule, organisation, costumes et parapentes... Tout un programme.
L'ambiance est d'enfer avec sono à fond et spectacle grandiose
tout en couleur.
Tout, mais alors, tout peu voler : de la bat-mobile à la table de
pic-nique, en passant par les flamants roses ou la voiture de
Gaston la gaffe... Seule l'imagination est une limite...
J'ai vu : le groupe ZZTOP, Astérix et sa grande équipe,
des fous en folie, les tontons flingueurs, un hélicoptère, de
belles danseuses, des arbres vivants, le chat botté, … , un gâteau
d'anniversaire (quarante ans) pour finir avec une Rascasse géante
rouge et bleu, incroyable mais vrai !
Une énorme manche à air volante...
Le gâteau d'anniversaire des quarante ans de La Coupe Icare.
La Rascasse géante, le clou du spectacle, c'est bien envoler...
Tout ce beau monde a décollé malgré le vent capricieux du déco
Nord.
Il est l'heure de partir avant la fin, car les embouteillages sont
réputés à la fin du rassemblement. J'ai un co-voiturage qui part
directement du plateau de Saint Hilaire pour Paris,
génial ! Nous rejoignons la voiture et c'est la descente vers la
route nationale, puis Lyon et Paris par l'A6. Pas
trop de problème, Fab accompagné de ces deux enfants roule
tranquillement.
Arrivée place d'Orléans, je prends le trame pour Boulogne
Billancourt et rejoint mon frère après dix jours de voyage.
C'est le moment de retirer le plâtre et de voir enfin mon avant-bras. C'est plus propre que je ne le pensais. Vient le moment de retirer les trois broches, anesthésie locale et c'est partie pour l'extraction ... pas si facile. Deux points de suture et c'est comme neuf. Je suis bon pour cinq semaines de rééducation, trois fois par semaine.
Juste après le retrait des broches, enfin libre...
Le poignet recommence à bouger doucement, puis de mieux en mieux
avec le kiné. J'en ai encore pour deux mois avant de retrouver une
pleine activité, mais je re-vollerai bien avant...
La suite au prochaine épisode. Bises à tous. Voir le Chapitre 63.
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