France

40ème Coupe Icare

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Jeudi 12 Septembre 2013

Me voilà sur les routes de Boulogne Billancourt pour rejoindre la porte de Saint Cloud pour un voyage en co-voiturage vers Valence. Le rendez-vous est devant une station essence à la sortie du périphérique. J'arrive au même moment que Yann avec sa belle voiture hybride (électrique-essence) suivie d'une remorque surmontée d'une moto de course de 1200 cc !
Je m'installe et nous prenons la route pour chercher l'autre co-voituré, une charmante demoiselle un peu plus loin. Elle se prénomme Christine et apporte avec elle des petits gâteaux bien sympathiques.
La route fut bonne, pas de bouchon, un arrêt essence où nous mangeons un sandwich.
Yann me dépose devant la gare de Valence avec dix minutes d'avance sur l'horaire prévu. Nous avons discuté de tout pendant le parcourt et refait le monde au moins cinq fois, que voulez-vous !
Je prends un ticket, fort chère, de TER pour m'approcher de mes amis, direction : Aubenas à cinquante kilomètres en 1h30 de bus ! De bus, mais c'est un TER, la France dépérit avec la route au lieu du train bien plus économique. Le préposé de la gare SNCF me signale que le TER de 16h20 est annulé ! Il faut attendre celui de 16h55. Je signale le problème à mes amis et vais attendre ce train, heu... non, ce bus. Bizarrement, un bus arrive avec Aubenas comme destination à 16h20 ! Je me renseigne, c'est bien le bon bus, moralité : ne pas croire ce que dit le préposé de la gare qui n'a pas les bonnes information ! Je m'installe et regarde le paysage bien sympathique qui défile derrière le pare-brise avant.
Arrivée à la gare d'Aubenas, retrouvaille avec mes amies, direction la belle maison dans l’Ardèche entre les oliviers et les figuiers qui poussent dans les terrains minés de pierre, repas et dodo.

Vendredi 13

Après un bon repos et un excellent petit déjeuner, nous allons visiter le coin, le charmant village de Vinezac reposant sur un ancien château du 12e siècle partiellement détruit par le temps.













Le village de Vinezac dans les ruines du château.









Il est étrange de voir des portions de vielle pierre servant de base aux maisons récentes, ici un escalier d'une ancienne tour, la un soubassement...












L'escalier d'époque qui commence sa rotation dans un nouveau mur.






















Dans les rues du village très bien entretenues et fleuries...










Les passages sous les arches de pierre d'époque donnent envies de prolonger le séjour dans le temps, où des histoires sont enfouies sous chaque blocs qui composent cette mosaïque architecturale.
Je passerai bien mon temps ici pour écrire mes livres de Science Fiction à la sauce Ardéchoise...
Nous visitons le village du Balazuc un peu plus loin sur la rivière sauvage bordée de massif de pierre érodé par le temps et l'eau.
Quoi de plus naturel de construire à flan de montagne un château et son église, partiellement détruite, sur un endroit presque inaccessible mais facilement protègeable des rôdeurs et autres prédateurs de l'époque. La pierre est la seule ressource locale facilement exploitable. Que de tonne transportée de la rivière au flan de la montagne, n'ont été nécessaire pour garantir une certaine sécurité que le temps et les intempéries finiront pas user et détruire.












La rivière et son unique accès, le pont de Balazuc.
























Un des multiples passages sous les voûtes de pierre...





















Les vieux oliviers dans la terre-pierre du pays.











La visite s'étire avec le temps qui semble pourtant s'être arrêté ici. Le repos et la nonchalance reste la seule chose disponible en ces lieux de mémoire, où l'eau et la pierre se mélange pour donner la vie verdoyante installée partout où cela est possible. Portant, il faut quitter ce lieu magique et se retourner dans les champs d'olivier qui pousse à même le roc friable dans une terre difficile.
La fête du village est organisée pour ce dimanche, un bon moment à passer dans une ambiance très bonne, à boire du jus de raisin fraîchement pressé, de la bière locale surprenante et à manger du saucisson Ardéchois, du patté particulièrement goûteux, du fromage de chèvre local, pour finir par de la nougatine totalement craquante. De quoi passer un très bon moment en ce dimanche ensoleillé, marqué par un bref passage humide qui favorise la dégustation de vin toujours de la région, quel plaisir.













La fête au village, un très bon moment de détente.










Un grand merci à Jacline et Daniel pour leur accueil chaleureux dans cette belle région de France.











Jacline rayonnante sous le soleil, Daniel un peu dérobé dans l'ombre.












Lundi 16

C'est le moment de partir vers le Nord, mais pas très loin. Le TER, non toujours pas le train mais un bus quelconque me ramène à la ville de Valence pour retrouver Agnès et Gérard, des amis de bateau du Guatemala (entre autres). Je visite la Drôme et ses collines verdoyantes, où nous allons marcher un moment sous les couverts des arbres chanteurs dans le vent, au pied de la rivière Galaure qui traverse le village de Châteauneuf de Galaure, tiens :-)
Je vais passer un très bon moment avec mes ami(e)s dans leur nouvelle maison toute neuve. Un peu d'informatique pour ne pas perdre la main, de quoi passer un peu de temps quand la météo ne veut pas que nous sortions.












Les marcheurs de tout temps que j'ai un peu de mal à suivre... parfois.












Au milieu de la colline, nous passons près d'un ensemble de gaminé plutôt étrange : des bambous ! Ce n'est pas vraiment l'endroit (pays chauds d'habitude) où je m'attendrai à trouver ce genre de végétation et pourtant, ils sont nombreux et profitent bien de leur coin de paradis.












Une forêt de Bambou bine vert dans la colline de la Drome, étrange !






















Vous n'avez pas un peu de nourriture ?











Au détour d'un chemin, nous croisons une prairie qui illumine le paysage d'un soleil généreux, les chèvres nous regardent avec envie, leurs enclos est bien vide de foin et autres nourritures.












Agnès et Gérard sur le pont de la Galaure.











Une belle balade dans la Drome des collines sous un beau soleil de fin d'été. Merci pour l'accueil sympathique.

Vendredi 20

Je pars vers Grenoble en co-voiturage pour rejoindre un gîte et voir enfin cette grande manifestation qui fête ces quarante ans d'existence : La Coupe Icare.
Rendez-vous à la sortie de l'autoroute Valence-Grenoble proche de Roman. La voiture arrive avec un petit retard, je suis le seul homme sur la cinq places, géniale non !
Le voyage sera court sur la route qui circule bien. Même l'arrivé sur Grenoble toujours en travaux se passe bien. Je finis les derniers kilomètres à pied, le long de l’Isère qui borde le Nord de la ville. J'arrive dans le gîte et dépose mon sac pour repartir aussi vite vers l'Est et la ville de Saint Hilaire du Touvet. Après renseignement, un bus va jusqu'au funiculaire de la ville de Lumbin. Il faut prendre deux bus et après une bonne heure de transport, j'arrive au paradis des parapentes...












Grenoble sous le soleil et sa petite coiffe de nuage sur la montagne du Saint Eynard.




















Déjà, des dizaines de voiles sont visibles sur toute la vallée du Grésivaudan...












Je passe le funiculaire de Montfort et continue vers le site d'atterrissage, facilement identifiable avec les parapentes qui se préparent à poser pied sur l'herbe verte de la cible. Je rencontre mon premier "forumeur" qui m’identifie facilement avec mon plâtre jaune fluo. Nous discutons un petit moment avant que je parte visiter la partie basse du rassemblement. En me promenant dans les échoppes, je trouve une veste respirante rouge à un prix défiant toute concurrence que j'achète immédiatement, na ! Cela faisais un moment que j'en cherchais une comme celle-là. Je suis très heureux et vais maintenant monter vers la partie haute de la manifestation. Seul problème, le service de navette ne commence que demain. Il n'y a que les navettes pour les pilotes qui fonctionnent, pas grave, je suis pilote ! Je vais au bon endroit pour monter et négocie facilement une place.










La cible sur le site de Lumbin, les bus au premier plan fond la navette. Un endroit de rêve pour moi.












Je monte à côté d'un pilote et discute. Il fera une présentation en vol déguisé en ZZTOP demain. Je suis impressionné. Il m'explique sommairement les règles qui consistent à développer une idée, la valider techniquement et passer devant un contrôle pour vérifier que tout va bien pour voler en sécurité. Ensuite, c'est l'envol devant des milliers de personne et un jury qui donnera un classement.
Nous arrivons au terminus dans le village de Saint Hilaire du Touvet où une foule est déjà bien présente. Je vais visiter le salon, c'est grand avec des centaines de boutique, je trouve encore mon bonheur avec une combinaison de vol rouge et noir à un très bon tarif. Malheureusement, il ne prend pas la carte de paiement et je n'ai pas assez sur moi pour payer. Je lui demande de m'en réserver une pour demain. J'ai fait un bon tour, visite le décollage moquette dit Nord, mais la présentation est annulée pour cause de vent trop fort à l'atterrissage, dommage. Je vais aller voir sur l'autre décollage, le Sud de l'autre côté du funiculaire.












Le plan du site avec ses quatre lieux d'activités et la Dent de Crolles surplombe le tout.




















Le décollage moquette est occupé, car le vent n'est pas bon pour ce samedi.













Juste en arrivant, les premiers acrobates décollent sur l'air d'envol du Sud, ils ont moins de problème pour atterrir, leur aile sont plus rapide.











Ce n'est pas un ou deux pilotes, mais bien une cinquantaine qui virevoltent en acrobates des airs et c'est beau.











Je suis bien placé pour voir un à un les champions décoller après la présentation par un pro du blabla (Yanou). Champion du monde par-ci, Champion de France par là. Que du beau monde qui s'envolent pour des démonstrations époustouflantes. Les figures difficiles qu'une ou deux personnes pouvait faire il y a peu, sont maintenant monnaie courante... 360° très inclinés, hélicoptère, passage au-dessus de la voile... C'est du délire complet. Je ne suis pas très acro, mais quel plaisir à voir de tout côté...











Malheureusement, les photos ne rendent pas du tout compte de l'excellence !











La couche de nuage du jour empêche de monter haut, mais le résultat est gigantesque de beauté. Je suis très content d'être sur ce site historique qui arrose ses quarante ans d'existence. Dire que cela fait seulement si peu de temps que l'homme peut voler très léger sans moteur, juste avec une aile delta et moins de trente ans avec un parapente ! Alors que nous allons fêter le 21 novembre 2013 les deux cents trente ans de vol sous un ballon d'air chaud ! C'est assez incroyable de voir l'évolution des techniques qui permet ce très vieux rêve d'Icare.









Deux ailes dans une position plutôt difficile : c'est de l'acro !













La journée est bien entamée avec des images inoubliables plein la tête. C'est le moment de voir décoller les simples pilotes avec différentes techniques pas toujours académiques...












C'est bien la même voile, mais ce n'est pas votre serviteur qui s'élance de Saint Hilaire...











Le vent se calme et les décollages deviennent plus difficiles, le vent arrive même de l'arrière un moment. Cela n’empêche pas les plus téméraires de décoller avec une grosse course d'élan avant de s'envoler sous une voile aux multiples couleurs sous les applaudissements du publique.
Je vais passer de l'autre côté de la bute pour voir une démonstration de vol le plus long sur la pente école.











L'animation du moment, le record de distance sur la pente école avec différentes voiles.











Ici, tout le monde peut participer. Il y a même des enfants sur la gauche qui s’entraînent, super ! Des passionnés tentent de s'envoler sous des voiles des années 1990, presque le tout début. Elles planent peu et sont difficiles à élever au-dessus des têtes, toute une époque glorieuse...











Oh surprise ! Je passe juste au niveau d’Arthur qui me hèle.













En me déplacent sur la bute, je rencontre Arthur qui vie en Californie de passage en France pour ces vacances. Nous passerons le début de soirée ensemble avant que je rentre sur Grenoble où se trouve le gîte.











Les montgolfières décollent dès que le vent diminue assez dans la vallée.












Une petite bière, discussion sur la Coupe, les bons plans... Un bon moment de visite et d'exploration. La nuit ne va pas tarder, le service de bus s'arrête à 19h, vraiment trop tôt pour en profiter. Je reste un peu plus longtemps et finalement, je vais faire du stop pour rentrer ! J'ai de la chance, un jeune descend vers la vallée et me prend en charge, super ! J'arrive juste au moment où les montgolfières s'envolent en douceur dans la brise légère qui les poussent vers Grenoble. Au même moment, les oies précédées d'un ULM delta passent devant moi, un régale.












L'image impossible d'un ULM suivi d'un groupe d'oie en vol organisé.






















Les montgolfières dans la pénombre du soir, que la vie est belle.












L'homme et la nature savent parfaitement s'unir afin de satisfaire à la beauté d'un événement éphémère, comme le vol motorisé pilotant des oies pour le seul plaisir de voler ensemble !
La nuit commence à pointer son nez, je vais faire de l'auto-stop pour rentrer sur Grenoble avant qu'il ne fasse trop noire pour être bien vu. Une voiture avec deux dames d'un certain âge me prennent pour me ramener très près du gîte. Sur la route, nous suivons les montgolfières planer silencieusement (de loin) au-dessus des derniers champs. Elles se poseront avant Grenoble pour la plus grande joie des suiveurs qui les pourchassent en voiture, radio à la main. C'est un sport compliqué et l'un des plus paisibles en l'air.
Je suis fatigué mais très heureux, vivement demain, mais avant un petit repas dans un restaurant Italien.

Dimanche 22

Après un petit déjeuné avec la personne du gîte, je me dirige vers le trame pour rejoindre le bus qui part de la gare de Grenoble pour Lumbin, juste devant l'entrée du rassemblement. En attendant le bus, je discute avec un pilote de paramoteur impatient de voir cette célèbre Coupe Icare. Le bus arrive, nous nous installons et nous voilà sur la route.
Anecdote : le bus doit prendre d'autres personnes sur la route près de la Mairie. La conductrice n'est pas de la ville et c'est assez folklorique de passer par des rues étroites avec les commentaires des locaux assez comiques pour diriger la pauvre chauffeuse dans cet imbroglio de sens interdit. Nous sommes finalement arrivés à bon port avec un certain retard. Les conditions sont meilleures qu'hier et le ciel plus clément, c'est une bonne chose.













J'y étais, na !






















Les premiers vols costumés de la 40ème Coupe Icare.























Foule, organisation, costumes et parapentes... Tout un programme.





















L'ambiance est d'enfer avec sono à fond et spectacle grandiose tout en couleur.










Tout, mais alors, tout peu voler : de la bat-mobile à la table de pic-nique, en passant par les flamants roses ou la voiture de Gaston la gaffe... Seule l'imagination est une limite...
J'ai vu : le groupe ZZTOP, Astérix et sa grande équipe, des fous en folie, les tontons flingueurs, un hélicoptère, de belles danseuses, des arbres vivants, le chat botté, … , un gâteau d'anniversaire (quarante ans) pour finir avec une Rascasse géante rouge et bleu, incroyable mais vrai !













Une énorme manche à air volante...





















Le gâteau d'anniversaire des quarante ans de La Coupe Icare.






















La Rascasse géante, le clou du spectacle, c'est bien envoler...























Tout ce beau monde a décollé malgré le vent capricieux du déco Nord.












Il est l'heure de partir avant la fin, car les embouteillages sont réputés à la fin du rassemblement. J'ai un co-voiturage qui part directement du plateau de Saint Hilaire pour Paris, génial ! Nous rejoignons la voiture et c'est la descente vers la route nationale, puis Lyon et Paris par l'A6. Pas trop de problème, Fab accompagné de ces deux enfants roule tranquillement.
Arrivée place d'Orléans, je prends le trame pour Boulogne Billancourt et rejoint mon frère après dix jours de voyage.

Mercredi 25

C'est le moment de retirer le plâtre et de voir enfin mon avant-bras. C'est plus propre que je ne le pensais. Vient le moment de retirer les trois broches, anesthésie locale et c'est partie pour l'extraction ... pas si facile. Deux points de suture et c'est comme neuf. Je suis bon pour cinq semaines de rééducation, trois fois par semaine.












Juste après le retrait des broches, enfin libre...












Le poignet recommence à bouger doucement, puis de mieux en mieux avec le kiné. J'en ai encore pour deux mois avant de retrouver une pleine activité, mais je re-vollerai bien avant...

La suite au prochaine épisode. Bises à tous. Voir le Chapitre 63.

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