Je suis sur le site de Pacifica en Californie,
près de San Francisco où je m'amuse à voler en parapente
sur la falaise. Le vent est peut-être un peu trop fort pour
m'envoler en sécurité, je finis de rédiger mes notes en retard en
attendant de meilleurs conditions.
Le RV sur le parking du site de vol.
Le ciel se découvre doucement et le soleil apparaît enfin avec une
douce chaleur. Les premiers pilotes arrivent vers 14h.
D'abord une mini-voile puis un parapente bleu. Je sors discuter
avec des pilotes en groupe sur le seul banc disponible sur le
site. Je rencontre Shiggy un instructeur excentrique mais très
bon. Une forte personnalité en apparence. Je vais me préparer à
voler : changement de tenue, préparation du sac avec coupe-vent...
15h, je décolle du site officiel, il y a plusieurs sites possibles
selon le vent et l'expérience. Bon gonflage et retournement, je
décolle vers le nord et grimpe la montagne pour rejoindre les
quatre autres voiles. D'autres pilotes arrivent et se préparent,
c'est encore une belle journée de vol en perspective. Je m'amuse
au-dessus du décollage un petit moment avec les autres et vu les
conditions, je vais voir le nord et la base de décollage des
deltas. C'est très facile, je monte doucement à deux cent
cinquante mètres, la limite maxi est à cinq cents mètres au-dessus
du décollage et sept cents mètres vers le nord. Des avions de
lignes passent juste au-dessus en provenance du terrain juste
derrière la falaise. Il faut faire attention à ne pas se faire
reculer sur le haut de la montagne, des lignes électriques
attrapent les fautifs sans ménagement, quatre personnes l'année
dernière ! Je me dirige vers le terrain des deltas avec une bonne
altitude qui diminue doucement avec la pente descendante de la
falaise.
Je suis rejoint par deux ailes, une bleue et une jaune. Je
continue vers le Nord à la limite du terrain et du golf. C'est
beau et je vois le pont du Golden Gate au loin,
photo ! Je tourne en faisant des photos et repars vers le Sud. La
voile bleue me précède d'une bonne centaine de mètre que je
regagne doucement avec l'accélérateur au premier cran. Je reste
ainsi éloigné de la falaise, au-dessus de la mer, juste à la
limite des vagues.
Je monte et descend en fonction des rafales du vent. C'est
agréable de voler ici. Je suis la voile bleue qui passe au-dessus
du décollage et continue sur le Sud. Je suis largement au-dessus
et garde cet avantage jusqu'au bout. Nous passons la pointe du
rock de la déchetterie et continuons vers la ville et son centre
commercial. Je vois aussi le parc à RV et le ponton qui plonge
dans la mer.
Je fais des photos de mon lieu d'arrêt inopiné (panne de
démarreur) et du parc à RV. Nous faisons demi-tour juste au bout
de ce dernier et revenons sur nos pas. L'altitude est maintenant
faible, moins de quarante mètres ! Je contrôle finement ma voile
pour garder de la hauteur et profiter du moindre vent dynamique
pour monter. C'est réussi et nous rejoignons le site de décollage
avec une bonne hauteur. La voile bleue atterris et je fais de même
après 1h08 de vol très fun.
Shiggy pitre et heureux.
Je tente un autre décollage de la pointe Sud, le vent à un peu
faibli et ne porte pas assez, je décolle et me pose trois mètres
plus loin à la limite d'une arrête, ouf ! Rangement de la voile
pour ce jour. Le ciel bleu permet de belle photo. Je me balade,
appareil en main, pour une séance très sympathique avec gonflage
au sol et vol des plus courageux, voir téméraire, le soleil
commence sa descente dans l'océan, cela donne des teintes plus
colorés. Je suis content de la journée malgré le décollage raté
mais sans dommage.
Le site de décollage au-dessus de l'atterrissage en gris avec deux
ailes au gonflage.
Je donne les photos à Kyle qui a une clef USB au format MAC. Je la
reformate en FAT et les dix-sept photos prennent place facilement
sur les 64 Gio de la clef. Kyle n'avait pas de photo avec sa
petite voile de 17 m2, c'est une bonne initiative de ma
part qui réjouit tout le monde.
Le ciel se lève et un soleil timide fait son apparition sporadiquement. Un pilote de l'Oregon vient d'arriver avec sa femme. Nous discutons un moment du site, des pièges avec la ligne haute tension tout en haut de la montagne qui sert de falaise. Il fera deux vols, le premier avec atterrissage sur la plage et un beau deuxième vol.
Atterrissage en douceur dans le vent.
Toucher et contrôle, facile.
15h, pour ma part, je fais un vol de plus d'une heure sous le
soleil qui pointe son nez. Je me balade du site des deltas d'un
côté et un peu moins loin de l'autre côté, je suis trop bas. Je
refais des photos avec mon nouvel appareil, c'est bien mieux en
qualité !
16h15, je refais un vol pour le plaisir et oh surprise : Dave
Turner me croise avec sa Icepeak 6 à deux lignes seulement
!
Je suis très content de le voir, la brume descend et je me pose
pour voir Dave. Il est juste de passage et repart pour la vile de
Sand City faire un test là-bas ! J'ai encore un vol d'une
heure à faire afin de qualifier le site pour le "P4". Je vais
rester encore un peu même s'il fait un peu frais pour moi ici.
Les premiers pilotes arrivent de bonne heure, rencontre sur le banc et discussion. Le vent cross vraiment Sud, mais deux parapentistes vont tester le site. L'un fait du gonflage et s'envole un moment, l'autre attend. Je les rejoins vers 11h pour voir. Je croise le premier pilote qui a atterris et range sa voile, bonne condition pour lui ! Il doit partir, sinon il serait resté en vol avec sa Buzz 3. L'autre pilote est un néophyte Coréen sympa mais un peu foufou. Il se prépare à décoller dans le vent qui a repris sa direction Sud-Sud-Ouest pas très bon. Il décolle et fonce tout droit vers la plage à marée basse heureusement. Il se posera dessus sans problème et rangera sa voile. Je préfère attendre et rentre manger en attendant des conditions meilleurs.
Beau ciel et belle voile.
Après un bon repas, je rejoins le groupe qui discute de vol, aile,
sellette, site... J'écoute et participe un peu. Je vais voir cinq
ailes volantes modèles réduits qui s'entrent choc un peu plus loin
dans le vent toujours aussi fort (vingt-cinq km/h). C'est un beau
spectacle. Au retour, une partie du groupe part vers le décollage.
Je vais les suivre.
17h, je me prépare à décoller après cinq autres pilotes. Le vent à
un peu diminué avec toujours une belle composante du Sud.
Décollage facile à la limite de la reculade et montée sur le
décollage. Je me dirige vers le Nord et monte aisément sur la
pente. Je dois finalement utiliser l'accélérateur pour redescendre
et avancer vers la mer. Ça monte très fort avec un risque de
reculade sur les lignes électriques !
Je contrôle parfaitement ma voile et reste au-dessus du site à me
balade avec les autres qui s'amusent très bien : wing-over et
petit 360 pour connaître la vitesse du vent, rien à faire. Je
tourne trop vite pour le GPS qui ne peut pas calculer le vent,
dommage !
Je dois faire mon dernier vol d'au moins une heure et je vais
m'amuser pendant ce temps. Je tente bien de passer au Sud du site,
mais les retors de la pointe me font descendre trop vite et pas
moyen de passer au-dessus de la mer, je descends aussi vite.
Retour vers le site principal et petite acrobatie, rien de
méchant. Je ne suis pas spécialement attiré par cette discipline
mais il faut bien maîtriser un peu le sujet pour le cas où.
Plus d’une heure de vol de passé, mais je suis bien ici et reste
un peu plus longtemps pour le plaisir, même s'il fait un peu trop
frais. Je me pose après 1h18 de bon vol, sur l'aire d'atterrissage
juste à côté du déco, une belle maîtrise de la descente tout en
douceur malgré le vent chahuteur. Je suis très content de moi.
J'apprends qu'il y a un autre Français sur le site, mais je ne
sais pas où il est.
Brian, un Français au nom local heureux.
19h, je redécolle pour un vol qui me rapprochera de la sortie du
site. Un petit vol de onze minutes dans le froid qui devient
mordant.
Atterrissage près de l'aire principale de gonflage. Rangement de
la voile dans la végétation locale pour éviter les graviers.
Shiggi passe et me félicite pour mon vol, c'est sympathique de sa
part et je suis heureux du compliment.
Le banc des pilotes.
Je vais voir le pilote qui fait du gonflage, il semble peiner un
peu. Je lui donne un conseil en Anglais, il me répond en Français
! Voilà la personne que je cherchais ! Brian qui travaille ici
depuis deux ans en informatique dans la Silicone Vallée, un homme
heureux.
Je lui donne des informations sur le gonflage, il découvre des
petits trucs comme le retournement de la voile avec les freins ou
la réduction de la traction en avançant sur la voile. Il me
remercie de l'aide que je donne simplement. Encore un peu de
gonflage, la nuit ne va pas tarder et il range voile et sellette
dans le petit sac, c'est juste. Retour vers le parking et
discussion un petit moment dans le vent froid qui nous gêne à la
fin.
Un gros plan du banc avec le référence aux sellettes et autres
équipements.
Je rentre dans mon home et regarde la température
extérieure : 17°C. Le mythe de la Californie chaude et ensoleillé
tombe définitivement pour moi ! J'ai froid et me change pour des
vêtements sec et chaud ! Vivement le désert !
La mer n'est pas loin mais la sécurité avant tout.
Voici encore quelques photos du coin, sympa.
Une belle vue de l'autre décollage.
Le petit décollage au-dessus du principal.
Le site de décollage principal un peu chargé à cette heure.
Des oreilles pour descendre facilement.
Heureux !
Posé, un petit baiser avant de redécoller.
J'ai mes cinq sites de vols confirmés pour le "P4", cent
soixante-dix heures sur les soixante nécessaire et deux cents
trente-huit vols sur les deux cents cinquante nécessaire, encore
douze vols et deux voiles différentes à tester pour pouvoir passer
ce niveau, le dernier pour moi. Le niveau "P5" est trop difficile
à atteindre, il y en a moins de quatre-vingt dans le pays, c'est
pour dire ! Avec le "P4" et son équivalent IPPI 5, je
peux voler n'importe où dans le monde sans restriction, c'est le
but !
14h, je vais sur le décollage où déjà deux parapentes se
préparent. Je vais faire un beau vol de 1h29 dans un froid moyen
et une envie pressente qui me fait me poser juste à l'endroit que
je voulais.
Je retourne voler, c'est trop bon et j'arrive enfin à passer de
l'autre côté : le Sud pour me rapprocher du parc à RV pas si
facile à attendre. J'ai assez d'altitude et je passe enfin le
point bas sans problème. Voilà un vol sympathique qui me réjouit.
Je me pose exactement où je voulais et range ma voile. Il fait
trop froid pour avoir un max de plaisir, dommage que le soleil se
cache sous la couche de brume qu'il n'arrive pas à percer. deux
vols ce jour dans la bonne humeur des vingtaines de pilotes
présents.
Ciel bleu et voile orange !
Je pars faire des photos des autres pilotes malgré l'absence de
soleil. Les photos sont pâles mais belles. Je suis content du site
malgré le froid.
Je partirai demain vers le Sud et le soleil, enfin j'espère. Pour
le moment, je vais me regarder deux séries et un film bien
couvert, il fait 18°C dans le RV.
Je me réveille de bonne heure (6h). Après le petit déjeuner, je
m'occupe du RV, coupure du fils négatif sur la batterie et
nettoyage de la cosse. C'est plus propre ainsi. Niveau d'eau et
vérification huile, il en manque. Je vais aller en chercher dans
un Wal-Mart et faire un peu de course en même temps. Mais
avant, direction la station de lavage du linge à 1,5 km seulement.
J'en profite pour acheter de la nourriture pour une semaine. Je
prends aussi 20$ d'essence en attendant de trouver une station
moins chère.
Voilà, je suis partie de San Francisco et me dirige vers le Sud.
cinquante kilomètres plus tard, je suis sur un Wal-Mart.
Promos sur les tee-shirts, j'en prends trois à 3$ pièces ! De
l'huile moteur et un peu de nourriture pour compléter celui du
matin. Le temps passe à une vitesse.
Niveau d'huile fait ! Départ pour Marina ou Sand City
à côté en fonction de ce que je trouverais sur place.
Cent dix kilomètres plus loin, une belle montée sur une montagne,
je découvre la plage de Marina ou un delta est visible sur
la dune. Arrêt et interrogation du propriétaire. Pas de problème
pour voler ici, il faut être "P3" minimum et s'inscrire sur un
registre avant le vol. J'ai vu un camping pour RV et vais jeter un
œil. Le bureau est clos mais il y a de la place, seul problème :
le prix ? On me dit 40$ la nuit, trop chère pour moi. Je vais voir
en ville. Passage sous la voie rapide n°1 et je tombe sur un autre
Wal-Mart. C'est trop tard, j'ai déjà fait mes courses... Un
Wal-Mart, mais c'est géniale, c'est l'une des rares chaînes
à autoriser les RV pour la nuit, je vais chercher une bonne place.
Le parking est en pente, mais je trouve quand même mon bonheur sur
le bas de celui-ci bien à plat, ouf ! Demain, j'irais me balader
sur la dune avec mon aile.
Le parking du Wal-Mart ou je passe la nuit.
Cela semble bien sympathique. Le seul problème existant : le temps
! Il fait à peine plus chaud qu'à Pacifica sous une couche
de nuage un peu plus haute, dommage !
Bonne nuit avec un peu de bruit en début puis le calme. Je me
lève à 9h45 sous un ciel couvert, pas très joyeux. J'espère que
cela va se lever l'après-midi. Je change de site pour la plage et
son petit parking.
Pas de problème de place avec le froid local.
Il y a de la place sans problème pour un mois d'août à cette
heure. Je fais le tour et trouve la feuille à signer pour voler
simplement ici. Discussion avec des locaux de la température,
c'est normal pour la saison, ah ! Le vent est trop faible, je vais
finir mon résumé du mois de juillet un peu en retard avec tout
cela.
14h, le vent est bon : quinze km/h dans l'axe. Je sors la voile et
vais tester le sable que je n'aime pas trop du fait qu'il pénètre
partout. Je me prépare dans le vent, aucun abri disponible dans le
coin. Le vent se prend dans la voile et je recule. J'ai du mal
avec les petites rafales et je recule encore. Finalement, je
replie et me repositionne plus bas. Rien à faire, le vent est un
peu trop fort pour bien mettre la voile en place. Je renonce ! Il
y a un autre site plus au nord ou j'ai vu quelqu'un volé hier
soir. J'y vais avec le RV.
Vent faible et longue plage de sable.
Le parking est sous la voie rapide, pas de limite de temps mais
bruyant au possible. Je monte sur la dune pour voir le site. Ce
n'est pas facile avec le sable qui me retient à chaque pas.
J'arrive tout en haut, le vent souffle fort avec l'effet venturi
de la dune. Pas un bon endroit, j'avance sur le front, c'est
meilleur mais pas vraiment l'idéal pour moi. Je trouve le coin un
peu dangereux tout seul. Je remarque au loin deux voiles qui
doivent se trouver à Sand City. Je vais aller les
rejoindre.
Le site de Sand City sur la falaise avec un ciel bleu,
enfin.
J'arrive sur le parking d'une grande surface, pas de route qui
passe sous la voie rapide bordant la dune. Je localise enfin un
passage piéton sous l'autoroute. Je vais voir comment c'est. Il y
a trois voiles de visible à deux cent mètres. Je vais chercher ma
voile et m'aventure sur la piste cyclable pour aller voir les
parapentistes. C'est un peu long, je coupe à travers dune pour
rejoindre une personne en train de se préparer à décoller. C'est
un retraité qui commence tout juste le parapente. Il hésite à
faire du gonflage et s'arrête volontiers pour discuter. Le coin
est pourri avec des bouts de verre cassés, je n'aime pas cela pour
des raisons évidentes de sécurité pour moi et la voile. Il me dit
que cela ne pose pas de problème, vraiment bizarre ! Je sors la
voile et me prépare en choisissant le coin le moins exposé au
verre. Le vent me monte sur la dune sans que je puisse monter ma
voile. La galère continue. Je décide de descendre sur la plage
vingt mètres plus bas. J'arrive enfin à gonfler ma voile et essai
de voler. Rien à faire, le vent est trop faible en bas et trop
fort en haut. Je fais du gonflage sur le bas de la dune en
essayant de la remonter, j'y arrive un moment, mais le vent faibli
après la disparition du soleil sous une couche de nuage. C'est
fini pour la journée. Je fais un dernier essai et vol moins de
deux minutes à trois mètres sol ! La voile est rempli, c'est une
vraie saleté ce sable ! Je passe dix minutes à enlever le plus
gros partie puis je remonte la pente la voile me portant dans le
vent faiblissant. J'arrive au top sous le regard amusé du retraité
qui me félicite. Voilà, j'ai fait ma BA sur la dune. Je vais
ranger ma voile un peu plus loin sous le vent. Je rencontre un
Espagnol qui parle très bien le Français et qui vie ici depuis
deux ans.
Nous discutons le temps que je récupère après l'effort de porter
la voile dans le sable. Il m'offre une petite bouteille d'eau,
bien venue. J'ai soif, car j'ai oublié l'eau dans le RV. Il
s'amuse à faire voler des planeurs télécommandés de différentes
tailles et forme. Il voudrait aussi apprendre à voler en parapente
et je lui donne quelques conseils qu'il accepte avec plaisir. Je
vais plier ma voile et rentrer au RV. Je suis bien fatigué après
cette séance de deux heures sur la dune. Je rentre sur le Wal-Mart
tout proche pour me reposer.
Le décollage dans une zone recouverte de bout de verre !
0h30, quelqu'un frappe fort sur la porte. C'est la police qui veut
voir mon permis de conduire ! Je le présente et il rigole de la
couleur et de la forme. Pas d'amende avec ce genre de papier, il
m'invite à partir sur le-champs. Je finis de m'habiller et allume
le GPS pour localiser un autre Wal-Mart. Il semble que ce
policier ne connaisse pas la règle ou bien c'est moi qui me
trompe. J'en trouve un à dix-sept kilomètres et j'y vais, deux
voitures de police me surveille depuis la route, il ne rigole pas
ici ! Finalement, à deux kilomètres, je vois un RV sur le bas-côté
qui stationne et je vais faire pareil. Ce n'est pas l'heure de
conduire, je me recouche aussi tôt. Drôle de journée où je n'ai
pas fait ce que je voulais !
Je me lève vers 7h pour le petit déjeuner. Après direction Fresno
à deux centres trente kilomètres et son parking Wal-Mart.
Je prends l'autoroute ... arrêt du moteur sur la bretelle d'accès
: panne d'essence ! Je transfère le petit bidon d'un galon et sors
à la première sortie pour revenir sur les pas où il y a une
station. Je prends cinq gallons un peu chers et j'espère trouver
moins chère sur la route. Pas de chance, c'est toujours plus chère
!
J'arrive à proximité de Fresno et trouve enfin mon
bonheur, une station pas chère où je fais le plein complet.
Direction le Wal-Mart. Je vais chercher de l'huile moteur
et tombe sur une promotion sur les Jeans, super j'en prends un à
10$. Une nouvelle paire de tennis confortable, l'huile du moteur
et un melon pour ce midi. Voilà, je suis tranquille pour un moment
après l'arrêt dans un autre magasin pour acheter de la viande pour
la semaine.
Je reprends la route vers Dunlap, un grand site de vol à
seulement soixante kilomètres. Une heure après, je me pose sur le
terrain d'atterrissage près d'une caravane.
Un coin tranquille ou voler est un plaisir, remarquer l'arbre au
centre du RV sur la montagne.
Il y a un delta sur la LZ. Pas de soucis, je suis bien sur le bon
site. Je suis reçu pas une dame qui m'explique brièvement comment
cela marche en attendant son mari. Je remplis la fiche
d'inscription et vais poser mon RV un peu plus loin dans la zone
réservée. Le Wifi fonctionne et c'est 10$ par jour pour monter sur
le décollage. Très bien, je vais rester une semaine ou deux en
fonction des vols et de la météo. Avant de m'endormir, je regarde
le ciel et vois La Voie Lactée, une première depuis un moment ! Je
suis à la limite du parc national des Séquoias Géants que j'espère
visiter à moto prochainement.
J'ai passé une très bonne nuit de sommeil sans bruit, réveillé
par les oiseaux. Visite de courtoisie à mes voisins. Greg
m'indique qu'il montera à 15h au décollage si je suis prêt ; ok
pour moi. Je lis mes émails, visite Internet et met à jour mon
carnet de vol. Un bon repas d'agneau avec melon, une petite salade
et une banane en désert. Je suis prêt pour aller voler.
15h, Greg arrive avec la fourgonnette et nous montons sur la
montagne en face. C'est un peu long, une quarantaine de minutes et
nous voilà sur le zone de décollage délimité par deux arbres, un
petit vers la gauche et un gros vers la droite, une belle pente et
un vent de douze à quinze km/h. Greg m'explique les règles, rien
de surprenant et je me prépare pour mon premier vol ici.
On voit bien la LZ d'en haut. Pas de problème, je l'ai aussi
référencé dans mon GPS au cas où. J'attends que le vent faiblisse
un peu et je décolle facilement dans les règles.
La vallée de Dunlap et la brume de chaleur.
Le site de décollage avec ces arbres à côté de la maison.
Ça monte tout de suite, Greg est satisfait et repart avec la
camionnette. Je vais faire un beau vol avec des thermiques assez
fort de quatre à cinq m/s mais rares. Après une demi-heure de vol,
je chute longtemps avant de retrouver quelque-choses pour
remonter. Ce n'est pas si facile que cela sur un nouveau site tout
seul. Je m'attendais à voir plus de monde, vu la très bonne
réputation du lieu. C'est aussi l'occasion d'apprendre par soit
même et je teste les différents coins pour chercher les lieux à
thermiques. J'en trouve un qui me remonte à plus de deux mille
mètres...
Au-dessus du décollage en pleine forme.
Je passerai 1h16 dans ce bel endroit avec les montagnes tout
autour et la plaine au loin visible seulement à haute altitude. Je
me pose facilement sur la grande LZ en faisant attention de ne pas
être trop cours avec le gradient bien présent. Un coup
d'accélérateur et je me pose à cinq mètres de la cible sans
chercher à la faire. Voilà un beau vol de démarrage sur ce site.
Je range tout et vide le sable encore présent dans la voile. C'est
plus facile sur l'herbe rase.
Je suis toujours seul pour voler, c'est vraiment dommage. 16h,
Greg me monte sur le site de vol et cette fois nous croisons une
voiture. 17h30, je décolle sans problème et monte facilement au
début. Puis c'est plus dur pour trouver les thermiques, par contre
les dégeulantes sont plutôt violentes, mais pas de problème.
J'essaie de tenir autant que possible, ce n'est pas agréable et je
vais me poser après cinquante-quatre minutes de vol. Bel
atterrissage bien négocié près de la cible. Je range tout et vais
aller faire un tour de moto.
Petite balade à la station-service, achat d'une glace chocolat
pour le plaisir et retour tranquille avec la nuit qui tombe.
J'espère qu'il y aura plus de monde demain.
Deux deltas arrivent vers 14h30. Je volerais avec eux et je suis très content. Cela fait deux jours que je vole seul avec seulement Greg pour surveiller le décollage. Nous montons sur le décollage avec le 4x4 de Bob qui a un super delta sans tube au-dessus de la voile comme c'est coutumier sur ces engins. Je les aide à monter le mécano et discute en surveillant le vent plutôt faible.
La montagne vue de deux mille mètres de hauteur, sympa mais
turbulent.
C'est l'heur de me préparer. Les deux deltas décollent facilement
dans le vent un peu plus faible qu'hier. Je me mets à la même
position. La voile fait le mure gentiment et reste en place sans
forcer. Je commence à gonfler, le vent change sur un petit
thermique, la voile tourne et se repose. Je la remets en place et
me décale sensiblement sur la droite et un peu plus haut. Le vent
semble bon, le mure tient bien sans forcer. Je suis confiant et
commence à lever la voile. Elle monte bien quand survient un
thermique fort qui me soulève à deux mètres. Je pars vers le gros
arbre à droite du décollage, sous son vent la partie gauche de
l'aile s'effondre : fermeture asymétrique ! Je corrige mais tourne
quand même sur la gauche et me retrouve face décollage très vite.
Amortissement des jambes, de la sellette qui remplit parfaitement
son rôle. J'ai dissipé la force d'impact sans problème, mais je
tombe en arrière dans la pente raide, mon coude droit touche le
sol. Ma main droite tire toujours sur le frein, en tension, car
l'aile vole encore, le choc assez faible (je pense) remonte
l'avant-bras et vient buter contre ma main qui descend. Je ressens
une douleur sourde qui envahie mon poignet droit. Trop tard pour
relever le coude. Greg qui a tout vu arrive et bloque la voile au
sol. Je me relève et retire mon gant de la main droite. Elle fait
un "S" avec l'avant-bras. Je me suis déplacé le poignet, mince
alors !
Retour au RV pour prendre les papiers et faire une photo !
J'arrête GPS et radio, enlève ma sacoche ventrale de la main
gauche et râle sur mon erreur. Greg détache l'aile et va la poser
sous le vent. Je détache la sellette qui a très bien fait son
office. Greg m'aide à la retirer, je retire mon casque et vais me
poser sous un arbre, la tête commence à tourner. Je me repose cinq
bonnes minutes pendant que Greg s'embête à ranger mon aile dans
son sac. Je me lève enfin, après que ma vision soit plus clair,
j'étais un peu dans le brouillard. Je bois un coup d'eau du
Kamelbag et aide Greg à mettre sellette et la voile dans mon gros
sac.
Analyse rapide de l'accident, j'étais trop haut par rapport au
gros arbre de droit et trop près aussi. Le vent a changé de
direction au mauvais moment en créant un retord derrière l'arbre
qui a fermé l'aile, entraînant une rotation à gauche face
décollage. J'ai bien atterris sur les pieds, amortie et tombé en
arrière sur la pente, le coude trop bas a touché le sol. C'est la
résonance dans le bras qui a posé problème.
Greg va chercher la voiture et nous descendons vers la LZ
récupérer mon passeport et carte bleu. Direction l'hôpital à
trente minutes. Je n'ai pas vraiment mal, pas de douleur vive,
juste un bourdonnement au niveau du poignet.
La radio est clair, le Radius est cassé et légèrement déplacé.
Arriver à l'hôpital, je donne mes deux cartes, celle de la
fédération USHPA et FELA, qui me couvrent en cas d'accident. Il
n'y a que deux personnes qui attendent dans la salle. Je vais
m'asseoir quand on m'appelle déjà. Direction une pièce avec un lit
et une grosse lampe médicale au plafond. Les infirmières sont
contentes de voir un Français. Le médecin arrive et regarde le
poignet, pour lui c'est cassé ! Aie ! X-ray, x-ray, yes x-ray. Je
comprends enfin, il veut faire une radio. Je patiente un moment,
puis un infirmier vient me faire deux piqûres pour soulager la
douleur : l'une sur une fesse, l'autre dans le bras gauche. Cela
ne diminue pas la douleur latente.
Passage par la radio : deux pour le poignet, deux pour le coude.
Retour dans la salle d'examen et repos. C'est confirmé, le radius
de l'avant-bras est brisé en trois au niveau du poignet ! Le
médecin va réduire la fracture et poser un plâtre provisoire.
C'est l'opération la plus douloureuse. Signature de papier et
explication de la suite des événements. Il faut opérer pour
replacer les morceaux aux bons endroits et poser des vis. Sur la
radio, je vois bien la cassure et le déplacement latéral, mince !
Il me dise d'aller voir un médecin pour qu'il m'oriente vers une
clinique. Je n'ai pas de médecin car je suis touriste. Finalement,
il demande à un médecin de l'hôpital de me faire une ordonnance
pour la clinique, ouf ! Un problème de résolue. Il ne reste plus
qu'à attendre lundi matin pour aller voir la clinique et se
renseigner sur la somme à débourser avant toute chose. L'assurance
ne prenant pas beaucoup en charge, malheureusement. Et la santé
ici est souvent hors de prix mais négociable, comme tout.
Après l'hôpital, un plâtre provisoire en attendant mieux !
Il est 20h35 quand nous quittons l'hôpital, je suis fatigué.
Dimanche calme et repos à 30°C avec une brise agréable. J'ai mal
dormis et me lève de bonne heure (6h). Je contacte l'assurance de
la FELA et l'USHPA pour signaler mon accident, trois émail au
premier car trois adresses différentes sur le contrat d'assurance
! J'attends les réponses demain, dimanche oblige.
J'ai mieux dormi. Nous allons voir l'hôpital avec Greg pour
savoir quoi faire. Il faut attendre mercredi pour la visite. Greg
me propose d'aller sur le grand hôpital de Fresno tout
proche. Trente minutes plus tard, nous sommes arrivés dans la
place. Demande d'info, copie des cartes assurances. Attente...
Appel et mauvaise nouvelle, l'hôpital ne prend pas l'assurance
accident en charge, il veule une assurance maladie des USA ! Bien
évidemment, je n'en ai pas ! Retour au terrain !
J'ai envoyé hier trois éMails à l'assurance : aucune réponse ! Je
vais faire intervenir Mondiale Assistance qui fait partie
de mon contrat. Je passe par Laurent, mon frère, car pas d'appel
international avec mon téléphone et impossible d'avoir un numéro
en 800 français ici. J'ai enfin des nouvelles par éMail, le relai
téléphonique est tombé entre temps ! J'ai droit à un chauffeur
pour ramener le RV à Soboba où il devrait rester pendant
mon retour en France. C'est le seul moyeu d'être soigner
et couvert par l'assurance. J'ai aussi demandé le rapatriement,
mais je ne suis pas sûr de l'avoir. Sinon, c'est 900$ le billet
retour ! J'attends des nouvelles fraîches.
Mondiale Assistance (MA) considère toujours mon véhicule
comme une location, je renouvelle ma demande en précisent qu'il
s'agit bien de mon véhicule acheter pour six mois sur place ! Je
les relance pour avoir une ordonnance pour les antidouleurs qui
sont épuisés et mettre un peu de pression pour les faire bouger.
Le réseau téléphonique mobile est toujours en panne ce matin.
Rebondissement, Greg a contacté des amis et me propose un
rendez-vous à 12h ce mardi pour une visite médicale. Entre temps,
je prépare mon sac pour le retour en France, je commence à
reprendre espoir !
Coup de téléphone, c'est un médecin de MA qui me demande ce qu'il
s’est passé et comment ça va. Je lui explique, Elle me répond que
je vais être rapatrié en France et qu'elle transfère le
dossier aux bonnes personnes avec : taxi vers l'aéroport, avion
vers la France et taxi vers le domicile, ouf ! Par contre,
le service de transfert du véhicule ne fonctionne pas aux USA !!!
Le RV restera sur le terrain sans soucis pour Greg.
Je fais annuler les deux rendez-vous médicaux organisés et finis
mes valises. Un tour en ville pour des médicaments et de l'argent
liquide au cas où. J'invite Greg au restaurant pour le remercier
de l'aide et nous mangeons bien. Je prépare le RV pour un arrêt de
deux mois, remise en place de la moto sur son support avec Greg.
Voilà, je suis prêt et je passerais une bonne nuit.
Je me lève à 6h et prend mon café au lait. J'ai enfin un émail de
l'assurance, une simple demande pour remplir un dossier, rien
d'autre ! Il ne s’inquiète pas de ma santé ni du reste, désolant,
mais c'est une assurance qui ne fait que rembourser, rien d'autre
à attendre d'eux ! Je vide le frigo et range tout, me rase. Je
suis prêt à rentrer en France.
Le taxi arrive à l'heure (8h). Mike, le chauffeur, charge mes
bagages et direction l'aéroport international de San Francisco
à trois cents soixante-quinze kilomètre d'ici..
Quatre heures plus tard, j'arrive devant le comptoir d'Air
France et prends mon billet. Je suis soulagé de mon gros sac
et pars manger, il est 13h et je décolle à 15h50.
Après manger, je vais visiter la longe Air-France, j'ai un
billet business et c'est bien pratique et reposant.
14h45, c'est l'embarquement prioritaire et premier siège de
l'avion, confort ! Je vais assez bien, des petites douleurs de
temps en temps, mais cela reste supportable.
L'avion décolle à l'heure pour 9h30 de vol. Tout ce passe bien
sauf l'écran du siège qui tombe en panne en plein milieu du film Iron
Man 3, dommage !
Arrivée à Roissy Charles de Gaulle vers 11h, j’hésite à
prendre le fauteuil roulant, j'ai assez bien dormi dans l'avion et
me sens en forme. La jeune préposée me signale qu'il y a une bonne
distance et je vais me faire promener, de toute façon c'est
organisé ainsi. Je passe devant tout le monde, immigration rapide,
douane inexistante et chauffeur présent avec mon nom sur une
pancarte Mondiale Assistance !
Je vais quand même faire un tour au comptoir Air-France
pour faire changer la date de retour prévu le dix-neuf septembre
pour début novembre. Cela coûte deux-cents cinquante Euros (il ne
s'embête pas !) et peut être fait jusqu'à la date de décollage. Je
vais attendre pour faire le changement d'avoir des informations
sur la durée d'immobilisation.
Taxi VSL (Véhicule Secours Léger) vers l'appartement de Lolo qui
m'attend. Il descend et c'est les retrouvailles, génial ! Je suis
arrivé à mon point final à 12h30, soit 36h30 de voyage (moins 9h
de décalage horaire), ouf !
Monter des bagages et cadeau à mon grand frère dont c'est
l'anniversaire ce jour, génial !
Je décide d'aller voir les urgences à l'hôpital voisin pour voir
un médecin et connaître la marche à suivre.
14h, arrivée en bus devant l'hôpital Ambroise Paré à Boulogne
Billancourt aux urgences. C'est vide et je suis
immédiatement pris en charge, discussion dossier, radio et prise
de sang. Le médecin arrive et m'indique qu'il faut bien opérer
pour remettre les os en place. Elle me demande si je veux être
opéré dans la soirée ou demain matin, ce qu'elle préfère. Je vais
passer ma soirée avec mon grand frère pour fêter son anniversaire
et reviendrai demain.
Retour à la maison, discussion et repos.
8 h 30, je pars vers l'hôpital en bus, le 123. Arrivée dans le
service de chirurgie orthopédique au premier étage, il faut
redescendre pour faire remplir une fiche aux admissions. Un
monsieur d'une largeur d'épaule impressionnante me reçoit,
remplissage d'un formulaire et c'est bon. Je remonte, j'ai la
chambre 170. L'infirmière arrive est m'explique tout, changement
de tenue, douche avec désinfectant. Visite de l’anesthésiste qui
me demande si je veux une locale ou une totale, je préfère une
locale moins compliquée et dangereuse. Il note et m'explique très
bien la procédure. Un petit médoc et je dors de 10h à 14h sans
effort. Laurent est passé vers midi, je dormais !
14h30, départ pour le bloc opératoire à pied. L'infirmier
m'installe sur une table d'opération, l'anesthésiste arrive et me
réexplique la procédure en pratiquant la chose : échographie,
l'aiguille entre et la douleur s'efface au fur et à mesure,
localisation des nefs, électricité sur le pouce, l'aiguille avance
doucement. C'est impressionnant de tout voir sur l'écran de
l'ordinateur. Il finit par le petit doigt qui titille un peu.
Voilà c'est terminer, l'aiguille ressort et le bras s'endort
doucement. Il y en a pour dix à douze heures de sommeil.
Maintenant, il faut attendre, tout le monde se préparent. La salle
d'opération se vide du précédant patient, nettoyage et c'est mon
tour. J'entre dans le bloc moderne à 14h45. Rotation de la table,
mise à niveau. Le chirurgien entre avec son interne qui apprend.
Pas de bonjour, ni même un regard, dommage. Un infirmier enlève le
plâtre provisoire, je ne sens plus rien sur le bras. Juste des
petites décharges d'électricité, étrange ! L'anesthésiste me
demande si je veux un calment : non merci, tout va bien. Je veux
rester conscient, de toute façon, je ne ressens rien. Un champ
stérile est placé entre moi et les médecins. Je vois juste
l'infirmier et l'anesthésiste. L'opération commence à 14h50. Il y
a une pendule au-dessus du bloc. Scalpel, visseuse, bruit et
discussion... Les minutes passent. Après quinze de celle-ci et la
pose de trois longues tiges, il place une bande et le plâtre en
résine jaune fluo du plus bel effet. Je sors de la salle pour la
salle de réveil à 15h15. J'y resterais 1h pour vérifier que tout
va bien et c'est le cas. Nous sommes trois dans la salle ronde
très moderne. Les infirmières vérifient les chiffres sur
l'appareille de surveillance, pas de soucis. Le chirurgien passe
et me dit que l'opération c'est bien passée, si le bras se
réveille avant 20h, je pourrai sortir ce soir.
Je suis de retour dans ma chambre et l'infirmière m'apporte un
petit déjeuné, cela fait 20h que je n'ai rien mangé et ça fait du
bien. Je m'endors un moment. Je me lève pour faire un petit pipi,
l'une des conditions pour sortir. Pas de problème d'équilibre,
retour sur le lit avec le bras qui bouge librement sans aucune
retenue, attention. Le repas est apporté, j'ai faim ! L'infirmière
passe, rien de nouveau, le bras est toujours bien endormit et le
temps passe. Laurent arrive pour m'emmener. Rien à faire, il est
20h30, l'infirmière me dit que je devrais rester ici pour la nuit,
car quand le réveil va avoir lieu, se sera assez douloureux. Je
vais passer la nuit à l'hôpital et Laurent rentre seul.
Deux heures du matin, l'anesthésie a cessé de faire effet : la douleur arrive doucement. J'appelle l'infirmière de garde qui me change la perfusion par un calment. La douleur diminue et revient peu de temps après. L'infirmière place un calment plus fort et j'essaie de m'endormir sans vrai succès.
Le samedi après l'opération, tout va bien !
Vers 8h, l'infirmière enlève la perfusion, je vais bien et vais me
laver. Je peux sortir ce matin. J'ai même la visite du chirurgien
qui passe dans le service. Il me donne les dernières informations
et le rendez-vous dans cinq semaines pour retirer le plâtre qui
n'en ai pas vraiment un.
Je discute avec une voisine dans la chambre d'en face. Laurent
arrive à ce moment pour m'emmener. Il faut attendre encore un peu.
Le petit déjeuner est servi et j'en profite, j'ai faim.
10h, je sors enfin après passage par l'administration. Je
recevrais la facture prochainement, entre cinquante-six et
deux-cents cinquante euros, bien moins chère qu'au USA, en
fonction de la prise en charge de la sécu ! Pour le moment, c'est
le bus pour se reposer chez mon gentil frère. Je ne bougerais pas
de la journée.
J'ai assez bien dormi sans douleur. Repos le matin, puis départ pour fêter l'anniversaire du frangin dans un restaurant dans le quartier de La Villette. Un bon repas avec désert agréable, il faut bien cela pour mon grand frère.
Mon grand frère dans le trame avec mon cadeau !
Devant la géode de la Villette, si vous connaissez.
Je rencontre René, un voileux écrivain (comme moi) qui me raconte
ces dernières aventures dans un bar autour d'un café, déca pour
moi. Nous visitons le parc et rentrons après une séance photo
devant la Géode. Une journée ensoleillée et sympathique. La soirée
s'organise autour d'un film avec plateau repas et repos.
Nous sortons chercher un téléphone mobile pour être autonome. 20€
le téléphone + 10€ d'activation et 4€ par mois pour téléphoner 2h
avec Virgin sans abonnement ! Tout va bien. Visite de la
Mairie, pas de papier à faire, très bien. Un coup de coiffeur et
je suis tout beau, comme d'habitude en fait !
Passage par la poste, mon compte ouvert trois ans plutôt est
toujours actif, il faut annuler la carte pour en avoir une
nouvelle (12€). Passage à la sécurité sociale pour transférer mon
compte de La Rochelle à Boulogne Billancourt. Cela
prendra une quinzaine de jour. La partie administrative est faite
pour le moment.
Retour à la maison pour manger un bon repas préparé par Lolo !
Après-midi repos et même une petite sieste, il faut bien cela.
J'envoie un éMail pour prévenir tout le monde que j'ai un nouveau jouet : le téléphone. Certain ne comprenne pas que le "07" est aussi un numéro de mobile ! Je prépare ma balade vers le Sud pour voir enfin La Coupe Icare de près, dans la vallée du Grésivaudant près de Grenoble. Internet, recherche de tarif de train, c'est exorbitant ! Solution moins chère avec le covoiturage. Recherche d'un logement sur place à Grenoble, je trouve enfin la bonne solution avec une chambre chez l'habitant, 57€ pour deux nuits. Voilà une bonne chose qui se met en place. Appelle téléphonique de mes vieux amis Jean-Claude et Nicole, les premiers. Ils déménagent pour se rapprocher de Pascal. Christine qui va partir au Bélize un mois pour voir. Joël veut me voir en septembre après la rentrée des classes. Jacline et Daniel m'accueil dans leur belle région. Agnès et Gérard sont impatients... Que de bonne nouvelle.
Après un matin calme, visite des bords de seine Sud, puis du parc du Louvre et remonter des champs Élysée pour finalement visiter les boutiques Honda et Yamaha !
Devant la dame de fer : moi aussi je suis de fer avec mes trois
broches !
Question : où suis-je ?
Je suis crevé mais content de celle belle marche.
Je pars à 10h pour voir Patrick Berneau, un ami de plongée
sous-marine. Après calcul, cela fait plus de trente ans que l'on
se connaît ! Une rencontre devant la gare de RER de
Houille-Carrière après une bonne heure de transport en T2 et
RER.
Un super repas et une balade sur les bords de Seine à Carrière. La
soirée fut sympathique et la nuit reposante sans bruit.
Réveille en douceur. Je dédicace mes trois livres et l'on discute,
parapente, moto et plongée. Patrick a récupéré des photos au club
de plonger de 1985. J'en prends une dizaine ou j'apparais. Je n'en
avais pas de cette période !
Un couscous le midi sous la pluie qui tombe depuis ce matin.
C'était vraiment très bon et copieux, merci Christiane et Patrick.
Nous discutons de tout et je passe une bonne journée. Retour à la
maison de Lolo en voiture, c'est moins fatiguant. Encore merci à
mes amis.
Petite journée informatique, l'ordinateur de Lolo met dix minutes
pour démarrer. Préparation de la réinstallation de Windaube,
sauvegarde... Démarrage sur le CDROM de Win7. Rien à faire, le
disque principal n'est pas reconnue. Débranchement du disque IDE
de 120 Mio. Redémarrage, l'ordinateur démarre normalement. C'est
un problème de conflit IDE-SATA. Plus de réinstallation à faire,
tant mieux c'est plus rapide ainsi. La machine redémarre
rapidement maintenant, c'est beau d'être un pro :-)
Départ vers la place de la république où Lolo à du travail à faire. Bus, métro et sortie au soleil, ah ! Visite de la place toute neuve et photos.
La place de la République toute neuve !
Puis direction le restaurant Indien ou Lolo travail de temps en
temps. Nous mangerons un plat local après le travail. C'est bon et
tout va bien.
Direction la place de la Bastille à pied, arrêt devant le
Cirque d'Hivers, photo. Remonté de l'avenue et arrivée sur
la place, photos...
Le Cirque d'Hiver, toute une histoire de TV et de clown...
Puis direction rue Montgallet pour voir les ordinateurs,
une belle balade dans Paris quasiment sans voiture. Visite
d'une bonne dizaine de boutique et achat d'un casque audio de
qualité à 30€ avec de bonne basse, super !
Retour à la maison en métro, c'est moins fatiguant.
Départ vers 10h pour la place de la Bastille comme hier
mais en prenant un autre métro, la ligne 1 tout automatique.
L'opéra Bastille... Je ne suis pas dessus, je là prends !
Arrivé devant l'opéra Bastille, nous attendons la voiture
qui doit nous amener à Rungis ou Lolo doit résoudre un
problème de comptabilité chez un restaurateur. En fait, un virus à
endommager la machine et le programme, réinstallation du logiciel
et redémarrage de Windaube.
Le problème est résolu, on va pouvoir manger ! Lolo travaille
encore un peu et nous partons en bus visiter l'Ikéa du
coin. Avant, visite de Décathlon et un Boulanger
pour voir les ordinateurs et tablettes. Rien de bien intéressant.
Visite donc d'Ikéa et achat d'un couvercle pour ma poêle,
impossible à trouver aux US. En sortant, je retourne voir
Boulanger et achète un baladeur MP3-Radio avec 15h
d'autonomie pour 20€, géniale. Je suis maintenant bien équipé pour
écouter de la musique de qualité.
Retour en bus, RER (hors de prix) et tramway, puis la petite
marche à pied pour finir.
Repos en raison de la fatigue des jours précédant. Je mets à jour
mon site et vous informe, c'est bien non ?
Voir le Chapitre 62.
Avez-vous des commentaires à faire ? Si c'est le cas, n'hésitez pas à m'envoyer un éMail, merci.