Californie et Mexique

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Position : 33°49' N - 116°57' W

1 mai 2013 - Torrey Pines

Bonjour à tous.
Nous nous étions quitté sur la plage de Torrey Pines. Je vous propose, pour commencer, par survoler ce site en image, puis de passer par le site de Andy Jackson pour finir par le Mexique.





Tout d'abord, une petite histoire de fuite : Il était une fois, un RV avec une direction assistée par un système hydraulique qui fuit un peu d'huile. Rien de grave pendant un moment, puis la petite fuite se transforme en fontaine : plus de direction, dur, dur !
Localisation d'un mécanicien et changement de la pièce défectueuse. J'ai de la chance, ils ont une pièce de rechange et la réparation prendra quand même cinq heures … plus quelques billets de cent dollars.
Maintenant, plus de fuite et la direction est plus précise, tant mieux.


Le boîtier de direction hydraulique, neuf et ancien.




Revenons à notre cession de vol sur la falaise de Torrey Pines, côte Ouest des État-unis, Californie du Sud.
Le soleil brille, je m'équipe sur l'herbe verte, régulièrement arrosée. Le vent est dans l'axe du décollage avec une régularité d'horloge Suisse. Plus de vingt kilomètre par heure qui permet de se maintenir en l'aire sans problème. Je gonfle la voile qui monte rapidement au-dessus de moi, contrôle pour éviter quelle me dépasse et retombe soulager de ma masse. Je suis heureux de regarder cette belle voile avec ses trois lignes principales.
Pour information : les voiles classiques s'attachent normalement avec quatre lignes de chaque côté de la sellette et les voiles de compétition avec seulement deux. Une question de poids et de traînée dans l'aire.
La voile vole accrochée à ma sellette confortable. Je me retourne et commence à avancer vers le vide. Il faut être fou pour sauter d'une montagne en parfait état de fonctionnement. C'est l'avantage du parapente sur le parachutiste ou le base-jumpeur, on ne saute pas on plane comme un oiseau, génial !
Je ferais des dizaines de vol ici, décollage facile, atterrissages plus ou moins aisés selon la vitesse du vent et l'altitude avant de ce poser.
Dans l'ensemble, c'est assez précis. Il m'ait arrivé de passer plus de cinq minutes entre l'entrée dans la zone d'atterrissage et le touché du sol dans un vent plutôt fort. Je m'approchais du sol en douceur et remontais aussi sec sur une légère variation du vent. Pas de panique, il faut juste prendre le temps et apprécier cette partie du vol en contrôlant finement la voile, du pur plaisir en fait.
Je suis en vole et j'adore cela. Voici quelques photos prise sur l'ensemble du parcours de plus de six kilomètres :
















Vue vers le sud et la falaise et ces dizaines de parapente.





























Le terrain de jeu et sa falaise historique (merci Mr Lingberg).
































La plage un peu déserte en ce moment.






























Votre serviteur au-dessus du terrain de jeu.






























Le chemin de descente vers la plage, pas facile à remonter avec un gros sac !






























La pointe Sud du vol avec la grande plage sans falaise après le ponton.































Le fameux ponton, limite du vol sans risque de se poser sur la plage.




























Vue de l'autre côté ce jour avec une bonne altitude, sinon atterrissage sur la plage garantis.






























Le début de la falaise qui permet de remonter dans les aires et la sécurité avec le vent de l'océan.





























Les bâtiments sont moins beaux ici, c'est l'Université de San Diégo.






























Il m'est arrivé de voler sous l'altitude du toit de ce bâtiment, limite vraiment basse (65 m).





























Sûrement la plus belle maison du coin mais rarement utilisée...































D'autres belles maisons, plus ou moins sophistiquées.






























Les dernières maisons avant le retour de la nature sauvage et le terrain.































L'aire d'envole et d'atterrissage. On voit mon RV sur le parking à côté du conteneur blanc, devant l'arbre.



























La fin de l'immense parking, bon point thermique et le début du golf après la petite vallée.































Le golf municipal de San Diego, interdit de survol. On passe tout près et des fois en dessous des joueurs.




























Un homme heureux sous sa voile orange et bleu.






























La limite nord du terrain de jeu à ne pas dépasser, dommage !
















J'ai fait mon plus long vol ici : 3h45. Le temps passe assez vite en vol, le plaisir de regarder : le paysage, les golfeurs, les maisons et l'activité du personnel d'entretien, les surfeurs et les promeneurs sur la plage. J'ai aussi vue des dauphins, requins et otaries dans l'océan. Un beau coin avec un parking gratuit, rare !

10 mai 2013 - Torrey Pines

Après quinze jours de vols à Torrey Pines, retour à Soboba pour récupérer du courrier. Avant, une journée à Little Black pour deux vols très cours, pas de thermique !

Les conditions ne sont pas bonne à Soboba, nouvelle visite d'Andy Jackson avec décollage sur Marshall et Crestline. De beau vol avec record d'altitude à plus de 2350 m et de gain cumulé d'altitude à plus de 6000 m. Voici quelques photos :
















Sur le décollage de Marshall, prêt à décoller.


























Une belle journée avec un plafond haut et du soleil à revendre (désolé les malchanceux de la météo).






























Le décollage de Marshall vue du ciel et la montagne qui nous sépare du désert du Mojave.






























La zone d'atterrissage en vert clair dans le semi-désert local et le décollage école à 700' bien visible.





























Les thermiques sont chauds et forts, je suis ballotté comme un fagot de paille mal arrimé !





























Impossible de faire une photo droite, ça bouge trop mais quel pied de voler !





























Après le vol, le réconfort d'un repas entre amis dans le club house.





























Le décollage est sur la montagne du fond à droite, beau coin n'est-il pas !






























Magnifique couché de soleil sur la montagne, derrière le parking d'Andy Jackson Park.



























Lendemain, décollage de Crestline encore plus haut. Marshall et son décollage est sur la droite.






























Quinze deltas et un parapente : moi.
C'est beau d'être bien intégré.




























Par contre, il fait froid et j'ai mis ma cagoule pour rester au chaud. Pas facile à reconnaître ainsi.
















J'ai fait un beau vol de plus de deux heures avec un plafond plus bas qu'hier. On ne peut pas toujours avoir des conditions géniales, mais je voles bien et presque tous les jours. J'en suis à cent quarante vols et plus de cent huit heures en moins de cinq mois. Très heureux de tout cela et du reste...

24 mai 2013 - Soboba

Le dernier week-end de mai est organisé une sortie vers La Salina au Mexique. Je cherche une voiture pour y aller, cela reviendrait trop chère avec mon RV, gros consommateur d'essence (trente et un litres au cent).
Le prix fait le yo-yo en ce moment, entre 4,05$ et 4,40$ le gallon, soit à peu près 1$ du litre... On est loin des prix Français, ouf !

Finalement, Adriana à de la place dans sa voiture décapotable. Elle est accompagnée par Jordan, un paramotoriste qui souhaite faire un peu de parapente. Nous voilà partie pour la frontière entre San Diego et Tijuana. Le passage est rapide pour sortir des États-Unis, même pas d'arrêt, juste un ralentissement avec moult caméras et système de surveillance dernier cri.
Nous voilà au Mexique, c'est totalement différent, un peu sale et bordélique au possible. Les travaux sur la grande route ne sont toujours pas terminés depuis des années. Passage pas des détours impossibles puis enfin après avoir prix de l'essence un peu moins chère ici. Nous entrons sur la voie rapide qui longe la mer. Cinquante kilomètres plus loin, nous sommes déjà arrivé sur le site de La Salina et sa belle falaise très longue qui culmine à plus de cent-quatre-vingt mètres au-dessus de l'océan.
Présentation de Brian, le gérant de la maison d'hôte qui nous servira d'hôtel et aussi de point de rendez-vous. Il est tard, nous allons manger dans un restaurant typique près de la mer. Un repas Mexicain pour moi : Cervissé (des crevettes agrémentés d'une soupe de légume frais). La soirée tire à sa fin et nous allons nous coucher.

25 mai 2013 - La Salina

Samedi matin, réveil calme, petit déjeuné et préparation pour le premier vol de la journée. C'est un week-end long pour les Américains : la journée du Président. De ce fait, les locaux veulent nous faire payer un droit de passage plutôt élevé sur un beau site de vol.

Demi-tour vers le site de base en face de la maison d'hôte. Le matériel monte en voiture et nous allons sur l'aire d'atterrissage pour poser les voitures et monter à pied. Le chemin est assez facile pour gravir les cent-quatre-vingt mètres de la falaise en pente douce.
Nous voilà sur le sommet local. Un beau paysage s'ouvre à notre vue, mes amies et moi, pas votre seigneurie toute seule et son gros ego !
Voici quelques photos pour vous donner une idée.














La plaque de la maison avec son parapente...






























Le site de décollage et la ville de La Salina en bas.































Je ne suis pas tout seul à être heureux, la preuve...































Mademoiselle Adriana à un beau motif sur sa combinaison de vol, très local. Dougs à droite.




























La zone d'atterrissage vue du décollage avec biroute, nos voitures et un WC...





























La maison d'hôte à côté du premier palmier sur la gauche.






























Les premiers sont déjà en l'aire, je ne vais pas tarder à en profiter.





























Adriana c'est posé un peu cours avec le vent qui forci.































Jordan est plus chanceux sur le coup avec sa voile de paramoteur un peu trop grande pour sa masse.





























La zone de décollage pris depuis la maison sur la plage, un peu flou mais artistique, non ?



















Personnellement, je me suis posé sur la plage, juste devant l'aire de pliage toute verte.



Un beau vol avec des conditions thermiques un peu forte et un vent qui montait régulièrement. J'ai préféré monter assez haut et filer vers la plage pour profiter des conditions encore bonnes. Nous sommes quatre à nous poser près de la maison en douceur dans un vent moins fort qu'au décollage. Repliage de la voile et visite du restaurant local.




















Le plafond du restaurant La Cantina est particulier...
















L'après-midi, Dougs et Greg décident d'aller voler sur une belle dune pas très loin. Je suis invité à les suivre. Nous voici sur une dune exploitée commercialement pour les Quads et autres engins motorisés bruyants. Nous nous installons dans un coin peu fréquenté et déplions nos voiles. Il y a des rochers sur la gauche et je m'en éloigne le plus possible. Gonflage dans un vent soutenu, la voile à une clés, c'est une petit nœud entre les suspentes, je repose pour le défaire.
J'ai un peu bougé vers la gauche, je regonfle et le vent joue avec la voile gentiment. Elle est emmêlée et je passe vingt minutes à tout démêler. Je fais un dernier contrôle sans trop regarder où je suis : le piège est tendu. La voile monte, je vérifie les lignes, tout est claire. Je vais pour faire mon demi-tour quand le vent forci d'un coup. Je suis soulevé du sol, retombe deux mètres plus loin et me fait emmener sur les rochers maintenant tout proches. Rien à faire, je bute la jambe gauche sur le plus gros, retournement tête par-dessus cul, le casque touche le sable et je finis sur le côté. La voile tire toujours et j’essaie de la replier toujours couché sur le côté. Elle n'ira pas plus loin coincé dans une butte de sable.
Résultat de cette erreur grossière : une belle bosse sur le tibia et une autre sur le genou de la jambe gauche. La droite à riper sans trop de problème, deux écorchures sans gravités. J'ai une petite douleur à la nuque due au choc du casque sur le sable qui disparaîtra rapidement, ouf ! La voile est aussi endommagée, la ligne extérieure droite est explosée et le frein gauche un peu abîmé. Je ne pourrais plus voler avant réparation de la voile et surtout de moi.
















La dune et ces traces de véhicule.






























La butte de sable qui m'a arrêté, c'est la plus grosse sur la photo.














Dougs c'est posé pour me porter secours, Greg était prêt à le faire aussi. Merci à eux. Après une bonne minutes pour récupérer du choc, j'essaie de me relever, ma sellette pèse une tonne, sûrement pleine de sable. En fait, je suis totalement vidé et je bois de l'eau sur le camelbag de ma sellette très pratique. Je récupère pendant cinq bonnes minutes avant de me remette debout. Rien de cassé, la jambe gauche fait un peu mal mais fonctionne normalement. Je retire le casque, il a une belle marque d'impact, merci à lui de m'avoir sauvé la tête. Je replie la voile tant bien que mal dans le sable et le vent, la range dans le gros sac.
Direction le haut de la dune, pas facile dans le sable avec un sac lourd et une jambe douloureuse. Je mes un moment pour retourner à la voiture. Greg et Dougs m'accueil chaleureusement, dépôt du sac et rentrée à la maison d'hôte. Je retire mon pantalon qui m'a bien protégé. La bosse sur le genou à doubler, celle du tibia aussi. Je mets un short et vais me poser dans la salle principale. Une poche de glace fera diminuer radicalement les deux bosses, ouf ! Je ne ferais plus de vol avant une semaine, au moins. Je peux marcher facilement et prendrais des photos et des vidéos.

27 mai 2013 - La Salina

Le retour aux État-Unis est rapide au début, mais arriver à quatre kilomètres de la frontière, c'est l'attente qui commence en avancent doucement pendant cinq heures ! Seul onze postes (tous ouvert) permettent de passer cette satanée frontière. Rien du côté Mexicain, seul les Américains contrôlent les passeports et l'identité des gens. Je pensais renouveler mon entrée ici, le douanier n'a pas tamponné mon passeport. Je suis bon pour ressortir une nouvelle fois avant le dix-huit juin.

En attendant, je suis de retour à Torrey Pines. La voile est réparée et je prends patience avec le genou qui reprend une forme normale sans douleur. Il reste une bosse sur le tibia qui diminue lentement et qui reste douloureuse quand je change de position seulement. C'est la dure vie d'un apprenti parapentiste qui se fait encore piégé par des conditions pas toujours faciles. Mais, j'apprends de mes erreurs et c'est bien l'essentiel.

31 mai 2013 - Torrey Pines

Une dernière petite photo d'un appareil étrange : un planeur des plus simples sans cockpit, juste un siège à l'aire libre. Décollage à pied, si, si ! L'empennage est retiré sur la photo, si non, il est complet.
















Un planeur à décollage à pied !












C'est fini pour ce mois de Mai. J'ai fait ce qui me plaisais même si j'aurais souhaité plus de réussite. Je suis quand même chanceux et heureux de ma vie d'aventurier et vous ?


À très bientôt, voir le Chapitre 58.


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