Bonjour à tous.
Le temps est tout indiqué pour rédiger mon troisième résumé, il
pleut !
Il se divise en deux parties : la première concerne la visite d'un
rassemblement de Paramoteur à "Salton City", une ville toute
proche d'un lac à plus de cinquante mètres sous le niveau de la
mer. La deuxième partie, c'est enfin des photos de moi en vol, oui
en vol, merci mille fois Jérôme.
Les conditions météos ne sont pas bonnes pour voler. Je pars avec
mon RV vers une ville située à cent soixante kilomètres à l'Est
qui accueille un rassemblement de paramoteur. Je vais passer dans
la vallée du vent...
Arrêt pour faire de l'essence, entre deux grandes montagnes.
La route est très simple, suivre l'autoroute « A10 » sur
cent-vingt kilomètres puis une route secondaire sur le reste du
parcours. Il y a de la circulation ce samedi : camions, RV's, 4x4,
gros bolide...
La vallée du vent et ces milliers d'éoliennes sur des kilomètres.
Je commence par voir une éolienne, puis une seconde et c'est le
délire, des centaines sont visibles après un virage, incroyable !
Je prends l'appareil photo pour vous faire voir cela.
Il y a de tout, des anciennes qui fonctionnent encore, des très
récentes...
En continuant ma route, je remarque aussi des surfaces de panneau
solaire et même trois fours solaires...
Les panneaux solaires sont au premier plan, les trois fours plus
loin.
Voilà une bonne façon de faire de l'énergie sans utiliser la
moindre goûte de pétrole et ça fonctionne plutôt très bien ici.
Je passe la commune de "Palm Spring" à la sortie de cette belle
vallée technologique, le soleil sort des nuages. Le temps change,
je suis dans le désert du Mojave.
Je roule deux heures, bifurque vers la droite, m'approche de la
ville tant convoitée. Rien à l'horizon, seul les chaînes de
montagne m’entoure dans cette large vallée. Je passe un pont qui
surmonte un lit à sec où les traces laissées par les quads et
autres engins de folies sont bien visibles. Je vois les premières
eaux du lac. Je suis bien sur la bonne voie, le GPS me le confirme
!
J'arrive enfin à ma destination. J'ai bien vue un paramoteur au
loin, mais j'étais encore trop éloigné pour situer le lieu du
rassemblement. J'espère que le fléchage est bon...
J'avance dans la ville où les maisons sont espacés d'au moins
cent, voir deux cents mètres. Il ne se marche pas sur les pieds,
ici.
Je tourne à la recherche d'un panneau, rien ! Je m'arrête près
d'un camping et questionne le préposé, il ne sait pas où est le
rassemblement. Il a bien vue des engins volants, mais cela ne
l'intéresse pas.
Je repars vers la berge du lac où je distingue enfin trois
appareils en vol, ouf ! Je me dirige vers le point supposé
d'atterrissage, à côté d'un parc de stationnement pour RV. Aucune
pancarte ! Deux autres véhicules cherche l'entrée. Je suis une
voiture sur un chemin de terre peu propice, elle me conduira sur
l'aire de décollage, super !
Ma première photo, un paramoteur à quatre roues !
Je m'arrête derrière un ensemble de RV et sors voir ce
rassemblement non signalé. Je contourne un RV et découvre l'aire
de jeu, super !
Une centaine de paramoteur, peut être plus... Je commence ma
visite ; il y a des stands où du matériel est présenté, des gens
qui discutent, de l'activité sur l'aire de décollage, une sono qui
diffuse du rock... L'ambiance est très bonne. Je prends des
photos, pleins de photo. Je vous propose d'en voir
quelques-unes...
Équipement, il faut mettre les vingt-cinq kilogrammes de l'engin
sur les épaules...
Un représentant des produits Fr, oui, oui. Le Top 80 est toujours
bien présents.
Ulm trois axes et Ulm à voile souple en l'aire dans un ciel bleu
sans nuage.
Il y a de l'humour dans ces niveaux...
Séance de gonflage : ici une compétition d'une cinquantaine de
voile en l'aire, magnifique !
Les deux finalistes qui se chamaillent amicalement !
Un model un peu ancien d'un Québécois, il voudrait bien avoir les
dernières versions en carbone...
L'oiseau jaune est électrique, le silence est presque parfait,
l'hélice est encore trop bruyante.
Une petite vue du site avec mon RV sur la gauche et le lac au
fond.
Ils se bousculent pour décoller... Le temps est magnifique.
Une production locale efficace devant l'aire d'atterrissage.
On voit de tout, même des chauves souris.
Il y a aussi des ailes deltas (3), c'est éclectique et un
parachutiste...
Le soir arrive et les engins rejoignent le sol dans un balai
d'aile vrombissante.
Les spectateurs sont aussi les acteurs, ils attendent juste le bon
moment pour voler.
Un quad volant ?
Une autre façon de voler ?
Évidemment, le quad est un outil de transport entre les caravanes
et autres RV, le site de décollage et d'atterrissage plus ou moins
proche.
Les six batteries de l'ULM électrique en charge sur un groupe
électrogène, malheureusement !
L'engin en vol, le silence est presque parfait !
Un ovni ? Non, un petit drone équipé d'une caméra, super !
C'est l'heure de ranger, vivement le prochain vol...
J'espère que vous avez aimé ce petit reportage photo.
Je suis resté la nuit et dès les premiers rayons du soleil, un
drôle de bruit m'a réveillé.
Déjà, une colonie de paramoteur s'égaillent vers des canyons aux
pieds de la grande montagne, distante d'une dizaine de kilomètre.
Parmi eux, quatre Français venus pour quinze jours de vol dans la
région et un très sympathique Québécois, Luc avec qui je discute
un bon moment.
Ils sont heureux de leurs vols et ronronnent de plaisir.
Que voulez-vous, c'est toujours une joie de voler.
Après un petit moment sur place, je prends la route du retour vers
San Jacinto et le site de "Soboba Soaring" où mon home roulant
reprendra sa place.
Le soleil est au rendez-vous comme toute la semaine. La seule
vraie différence, c'est le vent enfin dans le bon sens, ouf ! Cela
fait dix jours que je n'ai pas volé, trop long pour moi. Nous
avons 75% de chance de faire un bon vol selon les sites météos.
Il est 14h, nous montons sur le décollage, déjà deux parapentes
sont en l'aire et profitent du bon vent qui pousse les thermiques
sur la montagne. Jérôme décolle et disparaît dans les aires. Un
pilote gonfle devant moi mais le vent change et il renonce au
décollage, c'est habituel. Je suis prêt, pas le vent. J'attends
mais sens la pression de l'autre pilote. Je décolle avec un vent
faible, le cycle thermique n'est pas établie et je descends
directe sur l'aire d'atterrissage, c'est un plouf. Je remonte
immédiatement pour refaire une tentative. Me voilà prêt, je
décolle et ça monte tout de suite, ah enfin ! Je suis en vol pour
un bon moment.
Nous sommes dix qui volons sur l'ensemble du site, plus de cinq
kilomètres de longueur exploitable, encore plus pour les
meilleurs. Je suis heureux, je suis un parapente puis un autre. Il
fait un peu frais mais je suis bien couvert, plus de problème de
froid. Je monte à 1465m d'altitude, mon nouveau record personnel.
Que dire, c'est merveilleux.
Je m'approche de Jérôme qui m'annonce avoir son appareil photo,
super ! Voici les plus belles :
Votre serviteur en vol, en bas le site de "Soboba Soaring" et mon
petit RV.
D'accord, c'est petit, voyons la suite...
Belle montagne, n'est-il pas ?
La voile est orange, le soleil la teinte un peu plus en rouge, ce
qui ne me déplaît pas.
Nous sommes sur un site fantastique : montagnes, lac, plaine...
Juste devant moi au pied de la montagne, c'est le casino Indien de
Soboba (en blanc).
Nous sommes quatre parapentes sur cette photo, plus le photographe
Jérôme, bien sûr.
En bas de la montagne (les petits lacs) se trouve l'église de
scientologie !
Gros plan de dos, je suis alaise à une bonne altitude.
Un coucou au photographe, merci Jérôme, super !
On voit bien les antennes du sommet, un bon reperd de loin.
Une dernière pour la route, la vie est belle quand même !
Une heure cinquante-trois plus tard, je touche le sol avec un
énorme sourire. Je suis bien content de cette journée.
Me voilà avec trente vols et presque neuf heures de vol.
Le lendemain, les conditions météos sont moins bonnes. Nous sommes
trois à tenter de voler sous un soleil légèrement voilé, ce qui
diminue les chances de thermique.
Le premier pilote décolle (voile verte) et monte doucement, il
vient de passer son "P4", un chanceux ! Non, c'est juste
l'aboutissement de longs vols et d'une maîtrise de l'engin
parapente.
Je pars en seconde position pour un essai. On verra bien, bon
décollage avec un vent favorable, monté douce mais régulière,
recherche de la meilleure pente : sous la ligne à haute tension,
c'est parfait. Je fais des huit et grimpe lentement mais sûrement.
Je vois la voile verte sous moi, bizarre. La voile rouge décolle,
je suis déjà à plus de mille mètres d'altitude et monte encore.
Mes amis n'arrivent pas à monter. Je me retrouve seul sur la
montagne qui semble favorable à ma présence. Je monte à 1403m,
maximum du jour. Pas facile de tenir à cette hauteur, les "pompes"
sont faibles et je serpente entre le relief pour rester en l'aire
au moins une heure, si possible. Je suis bien, la température est
de 14°C pour 21°C au sol. Je me balade sur les sommets, regarde le
paysage au loin sur 360°, fantastique. Je suis à la limite de la
couche d'inversion, c'est beau. Le soleil me réchauffe quand je
pointe mes jambes dans sa direction, c'est aussi la direction du
vent.
Après une heure, je décide de descendre doucement, vol au-dessus
des habitations à plus de 800m. Beaux virages, 360° d'un côté puis
de l'autre. Un peu plus incliné, c'est facile. Il me faudra
dix-huit minutes pour toucher le sol. Le vent est plutôt faible à
l'atterrissage, je pense être à la bonne hauteur pour atterrir
normalement. Ce jour, pas de gradient de vent, je plane comme un
malade et j'efface la piste presque jusqu'au bout. Il y a encore
de la place derrière, c'est bon pour moi. Je me pose en douceur
avant la fin. Je suis heureux de ce très beau vol pas si facile.
Il pleut ! La météo prévoit de la neige en dessous de sept cents
mètres pour cette nuit. J'espère faire de belle photo demain. J'ai
encore assez de gaz pour le chauffage, heureusement.
Un grand merci à Jérôme pour ces photos, cela vous permet de voir
avec quoi je joue en ce moment.
À bientôt et profiter aussi de la vie. Voir le Chapitre 55.
Avez-vous des commentaires à faire ? Si c'est le cas, n'hésitez pas à m'envoyer un éMail, merci.