Nous rendons la voiture de location et partons pour
quarante-quatre milles vers le Nord, après s'être rempli la tête
de merveilleux souvenir.
Le courant léger est avec nous, lorsque l'on passe un accès à la
mer, le courant s'inverse et devient contraire à notre route, ce
que nous avons gagné avec le courant est perdu par le contre
courant, à nous de jouer avec.
La carte de notre remonter à P'Tit Bout II et Balade.
Les étapes vont de quatorze à cinquante-six milles pendant la
journée, huit jours de voyage de Cocoa à Savannah, la limite de la
Géorgie, avec un arrêt à Jacksonville de deux jours.
Parfois nous nous arrêtons dans les villes pour se promener,
d'autre fois nous nous arrêtons en plaine campagne avec la nature
tout autour, le soleil ce couchant dans les arbres qui borde les
Waterways, les couleurs deviennent fantastique, très vite la nuit
arrive et l'heure du repos sonne dans un silence naturel.
Le moteur tourne comme une horloge, de temps en temps, je mets le
génois si le vent le permet et la vitesse grimpe d'un demi-nœud,
car le vent est généralement faible et souvent dans le nez !
Les bords des Waterways sont sauvages avec de temps à autre des
groupements de maison, avec ponton et bateau à moteur. Nous voyons
défiler les panneaux indiquant le chenal navigable, rouge et vert,
avec ou sans lumière, souvent squatté par des oiseaux.
Les oiseaux, que dire, il y a : les Pélicans, qui vol au ras de
l'eau avec une grande majesté, les mouettes bavardent, les
Cormorans se sèches au soleil après une bonne pêche, les
Balbuzards pêcheur ont encore leurs petits dans le nid, les
Canards volent en couple, les Oies s'envolent en groupe très
bruyant, les Corbeaux tout noir s'arrête sur le haut du mât et
quelques hirondelles volent vite et bien...
Les Manatees sont des Lamantins, protégés tout le long des
Waterways. Il y a régulièrement des panneaux pour indiquer leurs
présences et faire ralentir les bateaux à moteur en faisant un
minimum de vague (Wake).
Les bateaux à moteur peuvent être une plaie comme ils peuvent être
adorable, cela dépend de la civilité des capitaines !
Par exemple, celui-ci n'est pas très sympathique ! Remarquer le
pont tournant de grande taille, nous allons passer à côté et
remercier le responsable par radio Vhf. La Vhf est indispensable
pour faire ouvrir le pont.
Il y a même des bateaux qui vol sur l'eau, en voici la preuve.
Nous croisons toutes sortes de bateaux, des remorqueurs à vide ou
chargés d'une ou plusieurs barges, des gros yacht de luxe, des
petits bateaux de pêcheur, des gros bateaux de pêche sportive
souvent les moins sympa, des pécheurs professionnelles, des petits
et gros bateaux de croisières côtières, des catas à moteurs
rapide, des cigarettes avec leurs moteurs de plus de 1000Cv, des
voiliers d'écoles de voile, quelques rares voiliers étrangers ou
non. Nous verrons aussi des 'dragueuses' et des bateaux de travail
qui posent les pontons...
Une 'petite' bourgade, un point de civilisation, puis plus rien
sur des kilomètres.
J'ai oublié, il y a aussi des kayaks, pas mal même, ici pas de
pagaye, il utilise un système très ingénieux de pâle actionné par
les jambes, comme un vélo, mais sans rotation, les pâles se
croisent sous le bateau et propulse celui-ci à bonne allure sans
trop d'effort.
Ah, la caravane et le camping-car, on dit 'RV' pour Recreative
Vehicule, comme quoi, les termes anglais ne sont pas toujours
utilisé dans le pays d'origine ! On rencontrera régulièrement des
airs de RV le long des Waterways.
La largeur des Waterways varie considérablement, c'est très larges
de plusieurs milles, puis on passe par un canal qui fait à pêne
trente mètres, on repasse dans des largeurs importante, le tout
ponctué de pont fixe à soixante-cinq pieds (19,80 m) ou mobile.
Le balisage est rouge, paire et triangle, et vert, impaire et
carré, c'est l'inverse de notre système européens, la célèbre
phrase du permit mer, Un Tri Co Vert, Deux Ba Cy Rouge qui veut
dire : Impaire, Tribord, Conique, Vert et Pair, Bâbord, Cylindre,
Rouge! Un système mnémotechnique à retenir. Le carré, c'est le
Cylindre et le triangle c'est le Cône. Suivez le chenal, c'est
tout droit...
Voilà un beau pont avec un bateau de pêche typique, deux grande
perche sont déployer de part et d'autre du bateau, celui-ci traîne
un chalut dans les eaux peu profondes des embouchures pour
récolter les crevettes et les coquillages qui reposent sur le fond
de sable.
Ici un remorquer-pousseur passe avec une barge plaine, la largeur
du canal est assez faible avec des petits pontons, équiper d'abris
pour les bateaux le borde avec peu de profondeur, attention...
Tout en couleur, la 'dragueuse' entretient la profondeur des
canaux, sans cela, il y a longtemps que ces voies ne seraient plus
navigables, le sable de la mer et les alluvions des rivières se
déposent régulièrement dans le fond, la dragueuse enlève ces
matières pas sussions et les places dans des zones spécialement
aménager qui retiennent ces matières en laissant écouler l'eau par
des gros tuyaux.
Le pont levant de Saint Augustine, en cour de modification, on
voit au premier plan le vieux pont en pierre et le nouveau pont en
fer déjà opérationnel. Les grues enlèvent les anciennes piles du
vieux pont.
Saint Augustine est une très belle ville, mais nous ne savions pas
lorsque nous sommes passés, alors se sera pour l'année prochaine !
Il vont garder les deux piles principales du vieux pont, les piles
secondaires sont retirer pour la sécurité des plaisanciers.
Un pousseur avec ses milliers de Cv, cela ne bouge pas beaucoup à
son passage, il ne fait pas de grosses vagues et pourtant il
avance vite.
Le fort de Sainte Augustine est le plus vieux fort des États-Unis,
il a été bâtie par l'Espagnole Pedro Menéndez de Avilés en
1565.
Nous traversons régulièrement la foret, on peut voir des nids très
haut dans les arbres, se sont les Balbuzards pêcheur, loin des
prédateurs terrestres.
Le temps est clément, il ne pleut pas, le ciel est parfois
couvert, mais généralement nous avons du soleil toutes la journée,
la température avoisine les 30°C avec un vent du Nord Est
quotidien, faible le matin puis un peu plus fort l'après midi.
Les distances sont importantes avec une navigation facile, je lis
quelques fois, le pilote s'occupant de la route.
Avec le dérive relevé à moitié, je n'ai jamais touché jusqu'à
présent, le sondeur sonne dès que le fond remonte à moins de 2,50m
et je rectifie la route en conséquence, il sonne rarement.
Entre Cocoa et Savannah, nous avons parcourue 296 milles nautique,
soit 548,7Km en une semaine, avec une moyenne de quarante-neuf
milles par jours, avec deux jours d'arrêt à Jacksonville. C'est
une bonne moyenne, les ponts étant moins nombreux.
Il y a des endroits très paisible ou l'on aimerait bien s'arrêter
plus longtemps, puis d'autre que l'on fuit vite.
Un pont basculant va bientôt être remplacé par un pont fixe à
soixante-cinq pieds (19,80m), les travaux d'aménagement
continuent.
La ville est un peu en retrait des Waterways, dans un grand
fleuve navigable où les cargos passent, nous remontons ce fleuve
avec le courant portant d'un nœud, dix milles plus loin, nous
trouvons le mouillage marqué sur notre guide et nous nous arrêtons
pour la nuit.
Nous visiterons la ville le lendemain en prenant le bus qui nous
conduit au centre ville. Il est 9h30, la ville est quasi déserte,
peu de véhicule dans les rues, nous cherchons en vain un centre
d'activité, nous entrons dans une grande tour, il n'y a qu'un
snack bar en sous-sol, pas de boutique.
En allant sur le front du fleuve, nous trouvons un petit centre
commerciale pour touriste, quasi désert aussi.
Et bien, ce n'est pas la ville des États-Unis des films, nous
prenons un petit métro aérien pour passer le fleuve, il y a un
musée maritime et un centre d'exposition en face.
Le métro est désert, arrivé de l'autre coté, nous cherchons un
restaurant, il n'y a qu'un petit snack où l'on mange un repas
classique, hamburger et frite, on a pas trop le choix !
Nous en profitons pour visiter le musée, petit mais très riche en
détaille, de belle maquette de bateaux, un personnel familiale
enchantés de rencontrer des Français qui ont traversé la grande
bleu, c'est fort agréable.
Le centre ville et la statue du fondateur de la ville, Andrew
Jackson.
La place devant le fleuve, le grand pont bleu se lève
horizontalement pour laisser passer les gros bateaux. Le musée
maritime est juste à droite de la fontaine.
Nous repartons rejoindre les Waterways en passant sous le grand
pont suspendu à plus de quarante mètres de hauteur, le courant est
encore avec nous et les dauphins aussi, na !
Nous arrivons à Thunderbolt, près de la ville de Savannah, réputé
pour son fort et ces quais. Nous posons nos bateaux dans un petit
coin reculé du chenal pour ne pas gêner, puis allons visiter la
ville.
Au retour de la visite, nous retrouvons nos bateaux dans la vase,
échoué, c'est l'avantage d'avoir des dériveurs, ils sont bien à
plats et cela ne pose aucun problème, si ce n'est qu'il faut
attendre pour y accéder en annexe !
La
visite, tous d'abord, un phénomène étrange, les luminaires publics
n'ont pas d'ampoule électrique ! Ce sont des lampadaires à GAZ,
comme au début du siècle précédant, et oui, il fonctionne au
ralentie pendant la journée, puis la nuit venue, le gaz est ouvert
en grand et l'éclairage est d'un jaune or très romantique.
Le centre ville est assez ancien, chose rare aux États-Unis, de
beaux immeubles bas quadrille la ville chaude et animé.
Le touriste est présent, il est États-Unien, sauf nous ! Remarquez
que je n'utilise pas le terme 'Américain', car ce terme désigne
tout les habitants des Amériques, du Nord au Sud en passant par le
centre, dixit les Canadiens !
La réfection d'une des nombreuses églises de toutes confessions,
c'est assez complexe à comprendre, il n'y a aucune unité entre les
confessions religieuses.
Devant le fort de Savannah, les bateaux de commerce passent par
dizaines chaque jours, c'est le seul grand port de la Géorgie.
Le fort fût essentiellement utilisé pendant la guerre civile entre
1861 et 1865, dite de sécession chez nous mais pas ici. Le Nord
industriel contre le Sud cultivateur et éleveur qui utilisent de
la main d'œuvre esclave venu d'Afrique.
Savannah a défendu avec bravoure son idéal sudiste, mais les
nordiste ont gagné et le Fort a été abandonné.
Dans la réalité, c'est plus une histoire de liberté de prix fixé
par le gouvernement nordiste sur les 'pauvres' paysans du sud, qui
souhaitaient prendre leurs indépendance de l'union pour faire
appliquer leurs propres valeurs aux marchandises et garder
l'esclavage comme système de main d'œuvre.
L'esclavage est devenue un sujet important par la suite, quant les
nordistes ont gagné la guerre, ils ont imposé la fin de
l'esclavage pour affaiblir les sudistes récalcitrants ! Le coût de
la main d'œuvre n'étant plus gratuite, ah l'argent quant tu nous
tiens !
Bizarre, ce pavillon me dit quelque chose, Bleu, Blanc Rouge, mais
oui, c'est un bateau de guerre Français ! On est en guerre ??? Ben
non, il fait une visite de politesse à nos amies États-Uniens,
histoire qu'il nous n'oublie pas de rappeler le geste de La
Fayette qui aida les colons à faire partir les dirigeants Anglais
pour l'acte d'indépendance et la création des États-Unis
d'Amérique.
Les quais de Savannah sont très typique du début du siècle
précédent, fer et brique rouge font bon ménage pour l'élaboration
de bâtiment qui ont plus de cent ans d'age, rare.
Le quai fait bien un kilomètre de long, avec petit jardin et belle
maison, un ensemble de vieille immeuble bas recueille les magasins
de souvenir, une très belle taverne irlandaise procure un peu de
frais, la bière est bonne et fraîche, le climats rappel l'Irlande,
mais ... je ne suis jamais aller en Irlande !
Une semaine pour finir la Floride et passé la Géorgie, c'est un
peu trop rapide à mon goût.
Nous allons atteindre la Caroline du Sud dans le Chapitre 43.
Avez-vous des commentaires à faire ? Si c'est le cas, n'hésitez pas à m'envoyer un éMail, merci.