L'hiver a été rude avec de la neige, sur une journée, et pas mal
de pluie assez régulièrement, dommage pour les travaux extérieurs
qui ont pris un peu de retard, mais ce n'est pas grave, le moral
est toujours bon.
Le départ prévu initialement mi-avril a été retardé à la fin mai,
puis début juin, en raison de la météo peu favorable pour terminer
les derniers travaux sur le pont, en voici le détail.
La reprise des travaux de préparation pour le grand départ a
commencé en octobre 2003 par le support moteur de l'annexe, une
petite réfection du circuit 220V, des finitions dans la cabine
tribord, des caches d'écrous dans le carré et dans les cabines,
refaire la table du carré en plus simple et plus solide, poser une
planche de finition sous le bureau, pose des rideaux sur la
décente et la cabine tribord, finition de l'arrière du tableau
électrique, réalisation de la bibliothèque devant la dérive et
cache dérive, finition du meuble sous le WC, un peu de peinture
dans le cabine tribord et du vernis, pose des vérins sur le capot
de la décente et le capot de la soute à voile, pose du siège fixe
du bureau, réalisation mousse extérieure, réalisation table de
cockpit, réalisation desserte cuisine, aération haute du moteur,
pose autoradio et haut-parleur interne et extérieur, découpe et
pose du teck dans le cockpit, réfection des hiloires de cockpit,
changement de la bôme pour une bôme à prise de ris automatique,
préparation du pont pour la pose de la peinture et l'antidérapant,
changement du capot de la baille à mouillage, réalisation du taud
de soleil, pose des arceaux support du taud et des panneaux
solaires, ...
La peinture du pont est terminée, deux couches de peinture
blanche sur les parties ou l'on ne marche pas, et deux couches
d'antidérapant beige sur le reste.
Il reste la pose du teck sur le cockpit, la pose du radar, des
panneaux solaires et la pose du 'bib' sur la jupe à l'arrière qui
sont en bonne voie de finition.
En fait, la pose du teck prévue en mars n'a été fait qu'en mai, la
météo pluvieuse de mars et avril n'ayant pas permis de le faire
avant.
Déjà beaucoup de choses ont été réalisées :
Normalement, je n'ai plus de travaux à faire dans le carré, ouf !
La photo du pont avec encore le Bib posé sur l'avant pour faire la
peinture et une petite réparation devant le hublot de la soute à
voile avec de l'époxy et une pièce de bois. Seules quelques
décorations sur la dérive et sur le mur du fond restent à trouver
et à mettre en place, le voyage permettra sûrement de dénicher ces
éléments.
Le 2 mai 2004, Picrate d'Armelle et Gilles est partie de 'La
Rochelle' vers les 'Spitsberg' dans le nord et le froid.
Je devais partir avant eux, qui avaient planifié leur départ à la
date et l'heure fixé, il y a un an, mais la météo et les travaux
en on décidé autrement pour moi. Donc j'assiste à leur départ avec
1 minute d'avance sur l'heure dite (14h30), super et félicitation.
Picrate est un Neptune 99 dériveur lesté de 1980 avec un moteur
neuf, l'ancien a lâché l'an dernier.
Je suis sorti avec Balade pour les accompagner jusqu'au
phare du bout du monde, heu non pas l'original (sur la terre de
feu), mais la maquette à l'échelle 1/2 qui borde l'entrée du port
de 'La Rochelle', sans les voiles qui sont encore dans la soute à
l'avant.
Avec un départ par très beau temps, vent portant de 10 nœuds (18
km/h) et beau soleil, après un gros coup de vent la veille,
c'était inespéré. Remarquez la ligne de flottaison un peu basse,
avec 6 mois de nourriture, le bateau est bien chargé, mais ils ont
promis de l'alléger rapidement, bon appétit.
Au dernière nouvelle, il était un peu bloqué à Belle-île par une
météo un peu contraire et forte.
Bon voyage à Picrate et son équipage enthousiasme.
Claire et Jérôme sont parties ce samedi matin avec leur bateau,
un ancien bateau de la célèbre école des Glénans.
Ils vont visiter l'Irlande et doivent repasser par La Rochelle en
octobre en revenant par la cote du continent européen.
Bon voyage à Créach et son équipage, sans oublier la chatte
Courgette.
Enfin, le jour du départ est arrivé, une belle journée de fin de
printemps, vent faible, passage à la pompe à essence et gasoil
pour faire les pleins, et hop, je sort du port de La Rochelle avec
Mike qui a accroché son annexe, un canoë kayak modifié, à
l'arrière de Balade, pour me donner un coup de main pour
sortir du port.
Avant le départ, j'ai organisé une petite fête
sur le ponton, avec presque tout les ami(e)s de La Rochelle, mes
parents, ma petite sœur et les ami(e)s des ami(e)s,...
Claire et Jérôme du bateau Créach étaient aussi présents pour leur
départ le samedi, un jour avant moi, et ils n'avaient pas réussi à
finir les travaux à temps pour mettre leur bateau à couple du
mien, donc pour faire bien, ils ont confectionné un beau bateau en
papier qui flottait en bonne et du forme amarré avec les aussières
qui lui allait au mieux.
Une bonne petite soirée à discuter de la route prochaine, des
conditions météo, des régions visitées, et des milles choses que
tout marins maîtrises plus ou moins.
Le départ est programmé pour le week end prochain avec comme
première étape prévue La Corogne, pour dé-golfer en douceur et
éviter de mauvaises surprises météo.
Pour
m'accompagner lors de ce départ, il y avait Fx le tout fou,
Anne-Sophie, Nicolas et la copine de Fx, sur son Rush Marie 1, qui
n'a pas arrêté de faire un boucan d'enfer. Fx a même sauté à l'eau
de son bateau pour venir à mon bord, à la nage, pour prendre
l'apéro !
Mike m'a accompagné du ponton gasoil jusqu'au phare du bout du
monde (la maquette à l'échelle 1/2) et puis il a récupéré son
annexe, un kayak, pour rentrer au Minimes où les bateaux à moteurs
l'ont copieusement arrosé.
Une belle journée de soleil, un vent faiblissant au début de
l'après midi et revenant le soir était de la partie.
La brume se lève lentement et la côte commence à apparaître,
depuis cinq jours que j'étais en mer, cela fait tout drôle de
revoir la terre ! J'ai parcouru 425 milles à la vitesse de 3,4
nœuds en 5 jours et 5 heures.
Tout d'un coup le moteur accélère, ralenti, accélère puis cale !
Je suis à 1,5 mille de la côte, et 2 milles du port ! Je tente de
redémarrer le moteur, rien à faire, les batteries sont chargées
mais le démarreur peine à faire tourner la bête. C'est fini pour
le moteur, il ne veut plus rien savoir et il n'y a toujours pas un
brin de vent, par contre la houle du large pousse le bateau vers
la petite île de l'entrée de la baie, donc, je décide de gonfler
l'annexe, je monte le moteur d'annexe (3,5 CV) dessus, je prépare
le mélange essence-huile, je place l'annexe à l'arrière tribord du
bateau avec trois points d'encrage, et je démarre le moteur qui
part au quart de tour, ouf ! A mi-puissance, j'avance à 2,5 nœuds
en direction du port, mer plate, les pécheurs locaux passant de
part et d'autre en vaquant à leurs occupations.
Je passe la grande jetée du port au bout d'une heure et demie et
là... panne d'essence, je refais du mélange, transfert le tout
dans le réservoir du moteur hors bord et je repars sur la première
bouée qui se présente, à un mètre, je décroche l'annexe pour aller
prendre la bouée et... le vent décide de se lever et m'éloigne de
la fameuse bouée. Vingt minutes plus tard, j'arrive à accrocher la
bouée ! Le bateau poussé par l'arrière se pilote sans aucun
problème, il en va autrement tiré par l'avant où il fait ce qui
lui plaît !
Sur la photo c'est le point rouge et blanc au milieu tout au fond
(au-dessus de la mouette).
L'annexe devant la tour administrative du port de commerce visible
de très loin quand la brume n'est plus présente.
La grande jetée qui coupe les vagues du large et protège le
mouillage des grandes ondulations de la mer, mais pas des cargos
qui passent sur la droite pour entrer dans le port de commerce.
J'en profite pour visiter la ville et le grand phare que l'on voie
en arrivant.
La tour d'Hercule
est le phare d'entrée de la baie de La Corogne, superbe tour carré
construit en 1791 sur les ruines des anciens phares de l'époque
romaine, il fait 60 mètres de haut, d'une portée de 24 milles.
Elle domine la ville et représente un amer important pour tous les
bateaux. La visite de la tour commence par les fondations où l'on
peut voir les anciennes fondations des tours précédentes, puis 234
marches plus haut, on peut admirer la ville complète de La
Corogne, avec sur la gauche le port de plaisance, et sur la droite
la grande plage de sable fin. En bas de la tour est représenté une
belle et grande rose des vents.
A gauche, c'est la partie de la ville la moins jolie, avec les
immeubles d'habitations modernes et au loin la tour du port.
La rose des vents et les rochers qui bordent la tour d'Hercule, le
point noir au milieu est une personne qui traverse la rose !
Impressionnant non.
Après un arrêt de deux jours, j'ai décidé de revenir à La Rochelle
pour changer le moteur, donc lundi matin, j'ai attendu le vent
pour partir tranquillement à la voile, de la bouée qui m'a
accueilli à La Corogne.
Les prévisions météo sont moyennes pour le départ, route au près
avec 25 nœuds de vent, mais le vent doit tourner à l'Ouest
mercredi et donc je devrais avoir du portant pour les jours
suivants.
En fait, le vent n'a tourné que le dimanche après-midi pour entrer
dans le port de La Rochelle, ce qui m'a permis d'accoster
tranquillement à la voile sur le ponton Amel sans aucun problème.
Sept jours de près avec un vent qui tournais très lentement en
diminuant régulièrement. Pas de dauphins, beaucoup de cargos, un
ciel voilé presque tout le temps.
Le parcours de retour au près est plus long, 637 milles en sept7
jours et 11h20, une moyenne de 3,56 Nœuds, sans moteur.
Je suis parti pour la fête des Mères et je suis de retour pour la
fête des Pères, 15 jours pour faire La Rochelle - La Corogne - La
Rochelle, cela fait une belle balade. J'ai quelques petites
modifications à faire sur le bateau, mais rien de bien compliqué.
En arrivant au
ponton technique je me suis attelé à démonter l'ancien moteur,
changer la mousse d'isolation phonique, commander et réceptionner
le nouveau moteur neuf, qui fait deux CV de plus. Et puis,
dépanner de-ci de-la l'informatique de chacun, supprimer quelques
virus, ... la routine quoi (n'est ce pas Sylvie).
Il me reste la partie administrative, modifier la carte Belge pour
le nouveau moteur, trouver un timbre fiscal de 50€, merci à
Vincent et son papa, attendre que la poste fasse son office, deux
semaines plus tard, la nouvelle carte Belge complète avec les
éléments du moteur neuf était reçue, j'étais en règle, ouf !
Une fois le moteur en place et testé, dans l'attente de la réception des papiers Belges, je me suis promené autour de l'île de Ré, visite du fier d'Ars où j'ai retrouvé la fameuse jonque du fier, avec qui j'avais déjà pris l'apéro au ponton technique des Minimes. Super réalisation avec un intérieur bois magnifique. De quoi rendre jaloux Jérôme qui a la même jonque mais plus petite visible à Marennes.
Bien, sur un arrêt à Saint Martin de Ré, au mouillage sur les
bouées mise en place par le département, pour l'attente des
bateaux à marée basse.
Puis j'ai remonté la Charente jusqu'à Rochefort pour tester le
moteur et faire le rodage avant de partir. Pas de problème, tout
marche bien, plus de fuite au joint tournant, l'alignement est
correct, l'isolation phonique réduit considérablement le bruit du
moteur. Je suis heureux que cette opération soit terminée et
impatient de reprendre la route.
Une visite sur le site internet de météo,
disponible sur mes liens, le départ est programmé pour le dimanche
25 juillet. Le samedi soir un petit pot de l'amitié dans le
cockpit de Balade, en tout 14 personnes, un peu à
l'étroit.
La suite sur le Chapitre 5.
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