Je pars de la marina de San Juan après le départ des Taoumé et
Paréo, il est 10h20, je dois faire dans les sept cents milles pour
arriver à Nassau revoir les P'Tit Bout II qui sont en train de
faire leurs visas US.
Le soleil est présent le vent pousse doucement le bateau par
l'arrière, très bonne allure car le vent apparent est faible et le
bateau reste très doux.
La vitesse est faible une peu plus de trois nœuds, la mer est
calme, pas de problème c'est une belle navigation.
J'avance tranquillement, il me faudra douze jours pour arriver à
Eleuthera des Bahamas, dans une petite marina toute neuve mais
commencé il y a douze ans ! Sept cents cinquante milles en douze
jours soit la vitesse record de lenteur de 2,5 nœuds et
soixante-deux milles/jours ?
J'ai pris un gros grain entre San Salvador et l'île du Chat, qui
ma fait changer de route, car au début je voulais passer par
l'extérieur des Bahamas (petite ligne marron), la météo en a
décidé autrement (ligne rouge), je suis passer par l'intérieur de
l'île au Chat, puis Eleuthera et Nassau, dans un vent faiblissent.
Un petit couché de soleil comme il y en a tant !
Arrivé à Eleuthera, je m'arrête à la Marina et demande à faire mon
entrée, pas de problème me dit-on, attendez ici et ne sortez pas
du ponton, la douane arrive de la ville de Rock Sound à vingt-cinq
kilomètres.
Je range un peu, puis deux heures plus tard on me signal que la
douane ne peut pas venir ce soir, il viendront demain ! Problème,
je repart de bonne heure demain pour faire la dernière étape qui
me reste jusqu'à Nassau, le responsable de la marina me dit que si
je vais à Nassau, je ferais l'entrée là-bas, il n'y a aucun
problème pour lui et je peux quitter le ponton pour visiter le
coin. Une marina en pleine construction avec une trentaine de
maison qui sortent de terre, ou plutôt du sable des coraux morts
depuis quelques millénaires.
Une bonne nuit de sommeil et hop, c'est le départ pour une étape
de cinquante-cinq milles, le vent étant faible, je m'arrête en
plein milieu de la mer quant le nuit tombe ! Oui en pleine mer, il
n'y a rien autour et pourtant, l'ancre accroche dans quatre mètres
d'eau, c'est surréaliste, voir extraordinaire comme expérience.
C'est une impression très étrange d'être mouiller en pleine mer
sans aucun point de repère à vu et pourtant l'ancre est posé sur
le fond de la mer, magnifique, le soleil se couche et moi je ne
vais pas tarder à faire de même, demain c'est la dernière étape
pour Nassau.
Il est pas magnifique mon Spi qui m'a beaucoup servit pendant
cette traversé peu venté. Je repars le lendemain vers 9h pour
faire la route sur Nassau, j'ai pris des points Gps pour éviter
les cailles, je fais un peu de zigzag entre les pattés de corail
que l'on voit très bien. Ce que je remarque c'est qu'il y a de
plus en plus de bateau et ils vont tout droit, sans s'occuper des
cailles !?! En passant au dessus d'un point noir sur la mer, la
profondeur reste supérieur à trois mètres, alors je décide de
faire route directe comme les autres. Il n'y a pas de problème de
haut fond, je croise un bateau de plongeur, qui passe assez loin.
Nassau s'approche à petit pas, au moteur avec un peu de génois, le
vent dans le nez, c'est le premier jour que cela se produit.
J'arrive dans la passe d'entrée et suis un cata qui rentre aussi.
La civilisation après douze jours de mer, les splendides demeures
bordent l'entrée de la passe, puis les grands hôtels apparaissent,
les marinas, je regards si P'Tit Bout II n'est pas dans le coin,
rien.
Les Marinas luxueuses avec grand hôtel et gros bateaux.
Je passe le premier , le port de commerce avec une activité
fébrile, le deuxième puis vois enfin le bateau blanc et
jaune au mouillage sans sont annexe, je m'arrête devant eux et
mouille l'ancre dans trois mètres d'eau non transparente.
Les P'Tit Bout étaient dans le bateau de plongée que j'ai croisé.
Ils se sont fais un petit plaisir en allant plongé dans un "trou
bleu". A leur retour nous prenons le verre de l'amitié et
discutons de nos voyages respectifs.
On est samedi, la douane est fermé jusqu'à lundi, alors nous
visitons la ville, petit passage à la laverie, grand magasin pour
l'avitaillement en frais, passage par un petit restaurant typique
et retour à l'hôtel qui propose son ponton flottant pour amarrer
les annexes.
La spécialité local c'est les Conches, ces grand coquillages que
l'on trouve partout et qui se prépare de milles façons. Le coup de
main du spécialiste est impressionnant pour faire sortir la bête
de sa coquille, un coup sur l'arrière pour couper le nerf qui
retient les chères à la coquille, un coup dans le "gueule" de la
coquille et le Conche est sortie, c'est finit.
Une autre spécialité du coin, c'est la bière "légère" Kalik, faite
sur l'île d'Andros, la seule île assez haute pour avoir une source
d'eau potable.
Les petits restaurants sont tous situer prés du port de commerce
proche des deux s, voir carrément dessous.
Les repas sont correctes et les automobilistes s'arrêtent
régulièrement pour prendre leurs commandes, signe de qualité !
Un bateau décharge ces milliers de Conches, incroyable !
Nous décidons de faire un tour dans le grand hôtel que j'avais
déjà vu à la télé dans Thalassa. Le voir en vrai c'est marrant, de
style assez rococo, il est recouvert de statut de tout genres, au
pied de l'hôtel, une grand marina pour yacht de luxe est visitable
aussi, nous passons à travers et admirons les bateaux
inaccessibles.
L'entrée est grandiose, les voitures aussi, avec des maxi-cadillac
... de grand dôme sur lesquelles des sculptures d'Espadons sautant
hors de l'eau couvert d'une pellicule d'or étincelle au soleil.
Dans le grand dôme, un ensemble de dessin de la Grèce antique sont
représentés avec des scènes de la vie quotidienne, très beau.
Le plus surprenant, c'est le restaurant qui est entouré par un
grand aquarium ou les requins tourne autour des raies entre les
centaines de poissons de toutes tailles, superbe.
C'est très beau et bien agréable à visiter, le casino est immense,
mais n'étant pas joueur, on passe en regardant, sans rien toucher
!
Aller, c'est l'heure de l'internet et du cyber, une belle petite
rue piétonne abrite des commerces, donc le cyber qui nous
permettra de communiquer avec le monde.
Madame Françoise en pleine conversation avec ses enfants au centre
spatiale local. Une heure plus tard, nous continuons notre visite
par le quai des paquebots ou se trouve la poste.
Petit courrier aux parents et nous repartons vers nos bateaux.
Demain, la météo semble bonne pour partir vers l'Ouest et se
rapprocher des USA.
Le vent a soufflé du Nord pendant le week end est passé à l'Est,
il doit nous pousser sur Chub Cay, une petite île à trente-huit
milles qui permet un arrêt avant d'atteindre Bimini.
Le vent est passé Nord Est donc travers par rapport à notre route
avec une houle de travers aussi, le bateau et l'équipage c'est
bien mouillé par cette belle journée ensoleillé, le vague venant
s'éclater sur la coque avec vigueur pour retomber sur le bateau
après coup !
La vitesse de six nœuds nous permis d'arriver de bonne heure et de
faire sécher, le matelas, les draps, les coussins, car une vague
plus curieuse que les autres est entrée par le hublot de la cabine
arrière pour bien mouiller le lit !
Ceci étant le soleil et le vent ont eu raison de l'humidité en
moins de trois heures. J'ai dormi dans un lit sec et ventilé.
Le mouillage devant Chub Cay est bien abrité du vent, la mer est
calme, le sommeil impeccable. Une belle marina toute neuve avec
une sculpture classique ici, l'Espadon, figure emblématique des
pêcheurs de haute mer qui fréquente habituellement les lieux à la
haute saison.
Pour le moment, c'est le calme qui règne, la saison des cyclones
commences dans six jours. Les îles basses sont souvent vidés des
gents qui y habite l'hiver, seul reste quelques gardiens qui
veille à la sécurité des lieux.
Il faut dire que la plupart des maisons sont construite en bois,
facile à faire et solide mais face à un cyclone cela semble plus
prudent de changer d'air, surtout que les maisons sont rarement à
plus de deux mètres au-dessus du niveau de la mer, celle-ci monte
vite et haut lors du mauvais temps.
Une fois fini, la maison en bois est très belle, une petite
peinture de temps à autre et elle passent les saisons et les
années sans trop de problème (cyclone).
Un des point remarquable aux Bahamas, c'est que tout semble neuf,
les marinas sont très récentes, les hôtels aussi, mais dès que
l'on s'éloigne des coins à touristes, la pauvreté apparaît vite au
coin des rue qui reste assez propre.
Le véhicule le plus côtoyer n'est pas la voiture traditionnel,
mais la golf car, ces petit voiture électrique ou avec un petit
moteur thermique qui circule partout.
C'est le départ pour les Bimini, la dernière île la plus à
l'Ouest des Bahamas avant d'arriver aux USA !
Le vent est très bon, dans l'arrière, la mer un peu formé ne sera
pas trop gênante, le génois en position, la vitesse de six nœuds,
le bateau avance bien dans les trois mètres d'eau qui passe sous
le bateau. Les quatre-vingt milles s'avale en quatorze heures,
belle moyenne sous le soleil, puis la nuit tombe (boum).
Nous poserons l'ancre au fond à 22h20 devant l'île Sud de Bimini,
à l'abri de la houle.
Nous croiseront un trois mâts qui navigue dans l'autre sens au
moteur.
Ah, les couleurs de la mer, sous le soleil, cela varie du bleu
profond au bleu émeraude, en passant par une multitude de teinte
qui entraîne au rêve et à l'évasion.
Le quelques patates de corail sont bien visibles, mais elle ne
monte pas beaucoup, j'ai rarement entendu le sondeur sonné,
l'alarme est calé sur 2,50m et la dérive est relevé à moitié, j'ai
1,30m de tirant d'eau, donc aucun problème de ce coté là.
L'entrée de Bimini Nord, le point noir derrière P'Tit Bout II,
c'est une épave de cargo qui c'est échoué suite à un cyclone,
encore.
Nous sommes doublés par des bateaux taxi qui font la navette entre
le Sud et le Nord de l'île de Bimini. Ils foncent comme des
malades dans le petit chenal qui sépare les deux îles.
Le seul mouillage praticable est en face des Customs (douane), à
la fin des marinas, dans deux mètres d'eau seulement.
L'île est petite, avec une seule route qui fait dans les cinq
kilomètres, et pourtant on voit des grosses voitures, des 4x4
alors que le point le plus haute est à vingt mètres au dessus de
l'eau !
Heureusement, il y a beaucoup de golf car qui semble bien plus à
leur place ici.
Je ne résiste pas à vous faire voir cette belle photo des Bahamas,
la carte postale typique, mais quelle splendeur, n'est-il pas !?!
La suite c'est la traversé du Golf Stream et l'arrivé à Miami,
mais c'est encore une autre histoire, voir le Chapitre 39.
Avez-vous des commentaires à faire ? Si c'est le cas, n'hésitez pas à m'envoyer un éMail, merci.