C'est le départ de Puerto la Cruz, où il est maintenant très
difficile de s'approvisionné en gasoil, le prix a augmenté de 35
fois pour les étrangers, veut-on nous faire partir ? Je suis
presque à sec, la prochaine pompe est à 35 milles, à Cumana,
heureusement dans un autre état où la politique économique vis à
vis des touristes ne c'est pas encore modifiée.
La marina de Puerto la Cruz entouré d'hôtel prison pour riche.
Sur la route marine, il y a une belle baie quasi fermé qui semble
très sympathique, je m'y arrêterais pour la nuit, cela coupera le
voyage.
Le vent est absent, la mer est très belle, le moteur tourne bien,
mais le bateau n'avance pas ! Je sors de la marina, met au point
mort, prend l'équipement de plongé et hop à l'eau, l'hélice est
totalement remplie de coquillages, je passe cinq minutes à tout
enlever et je repars à bonne allure vers la baie de Mochima.
Le parcours est semé de petites îles plus ou moins habitées par
des pêcheurs, elles sont très sèches et aride avec une petit
végétation qui s'accroche farouchement. C'est beau est sauvage,
dommage que le soleil soit un peu caché par les nuages, une petite
averse arrangera cela un peu plus tard. La cote est accores,
les roches travaillés de main de maître par la nature éternelle.
Le bateau avance bien à 4,5 nœuds de moyenne alors que la coque
est sale, je m'approche tranquillement de l'entrée de la baie de
Mochima, elle apparaît derrière une colline boisée d'arbre vert et
de cactus. Puis la passe se découpe dans la verdure et la roche,
les multiples lancias à moteur bruyant m'indique le passage, ils
vont de la ville de Mochima à la plage de sable fin à l'entrée de
la baie, car il n'y a pas de route !
Le petit village de Mochima au pied de la colline.
Je pose mon ancre un peu à l'écart de la route des lancias, ils en
passent des quantités et le bateau bouge de temps à autre
lorsqu'elle s'approche trop près, ce n'est pas très agréable,
heureusement la nuit va bientôt tomber et le ballai des moteurs
bruyants diminues pour s'arrêter assez tard dans la soirée. C'est
un parc naturel pas très silencieux.
Le balais des lancias reste incessant, surtout en fin de semaine.
Je passe une journée un peu agité, heureusement les nuits sont calmes, le lendemain, je repars vers Navimca retrouver les P'tit Bout II qui ont commencé les travaux de sablage et de peinture. Je fais un arrêt à Cumana pour refaire le plein de gasoil et d'essence, 3€ les 150 litres de diesel et 10 litres d'essence, qui dit mieux !
Le port de commerce et la marina de Cumana.
Le coin est tranquille, pas de problème à faire le plein, il y a
trois mètres d'eau et l'accès est facile, après le plein, je
repars vers le petit port de Navimca où un chantier naval est
implanté, il est tenue par des Italiens très sympathique, le
tirant d'eau est limité à deux mètres voir vingt centimètre de
plus à marée haute.
J'y retrouve comme promit les P'tit Bout II sur le terre plein, le
bateau est tout drôle avec sa peinture 'militaire', c'est l'après
avant de faire la peinture blanche !
La bande jaune n'est pas encore posée, car il est difficile de
trouve autre chose que du blanc ou du noir. Il a belle allure
n'est-il-pas !
Pour ma part, je sors le bateau de l'eau le samedi matin, un coup
de nettoyage de la coque, elle en a bien besoin, une petite
réfection des peintures rouge et blanche, la pose de planche
verticale sur la jupe pour éviter le remplissage/vidage
continuelle de celle-ci, un peu d'antifouling, et le bateau est
remis à l'eau le samedi suivant.
Pas de problème sur Balade, il est contant de retrouver la mer et
moi aussi.
Pendant ce temps, P'tit Bout prend du poids, six couches de
peinture et autres après, il en a perdu pas mal pendant le
sablage, donc la ligne d'eau ne devrais pas trop bouger !
Le grutier est un as, il transport les bateaux avec une grande
prudence et une efficacité surprenante, il fait passer les roues
du travelift à quelques millimètres des obstacles et insert les
bateaux au millimètre dans les emplacements.
Avec les problèmes rencontrés à Puerto la Cruz, le chantier est
plein à craquer, C'est l'un des rares qui accepte de laisser les
gents travailler sur leur voilier gratuitement !
Le temps passe vite et l'arrivée d'Elisabeth et Thierry d'Anaho'a
est l'occasion de visiter les deux bais qui sont sur la rive d'en
face Navimca, Laguna Chica et Lagune Grandé.
Les sept milles sont fait à la voile, le vent de travers nous
emmène dans la première baie, Laguna Chica avec sont petit village
de quelques maisons. Il nous accueil dans un décor de western,
sable ocre, cactus, abri de bois et mer d'huile. Au loin
Navimca et Cumana !
L'eau chaude est propre, nous nous baignons sans nous forcer dans
ce charmant lieu, un petit chantier construit les lancias fait
tinter la lame qui coupe le bois de temps à autre.
Le soir les lumières des quelques maisons animes les petites
plages de sable où les lancias attendent attachées par leurs
boutes à leurs ancre de fortune comme des chevaux devant un
saloon.
Les pêcheurs sont légions, la terre n'est pas cultivable, l'eau ne
tombe pas beaucoup par ici !
Les oasis de verdure dans la baie de Laguna Chica.
Le temps c'est arrêté, le calme est entrecoupé du bruit des
moteurs des lancias qui passent pour rapporter leurs chargements
de poisson, c'est le taxi boat qui ramènent les enfants de l'école
!
Les gents sont occupés à réparer le filet, à préparer le déjeuner
ou le dîner sous des abris aérés, car le soleil est fort dans
cette région.
J'entreprends de grimper la colline à coté du bateau, la terre est
bizarre, la pierre casse sous mes pieds sans effort, je fait
attention, prends le lit d'un ruisseau asséché depuis longtemps,
ils sert lors des rares orages passent sur la péninsule tout les
dix ou vingt ans. Même dans le lit de la rivière la pierre est
friable, peux fiable, je monte sur une centaine de mètre, m'arrête
pour prendre des photos, le sol est vraiment instable, je ne
m'attarde pas, la descente est aussi difficile que la monté,
j'arrive en bas sans encombre grâce à la prudence, ouf !
La baie est d'un calme apaisant, les fonds reste importants mais
sains pour un mouillage très beau, trois Français pour un
Allemand, c'est a peu près la règle dans cette région du monde,
pratiquement pas d'Anglais !
Le réveille du lendemain est orchestré par les moteurs des lancias
qui commencent à quatre heures, un peu trop tôt pour nous !
Nous attendons dix heures pour partir dans la baie d'à coté,
distante de trois milles. Une dure navigation nous attends !
Nos trois fières navires sortîmes de la passe de la baie de
Laguna Chica par un fort vent d'Est, les flots nous arrosâmes de
la tête au pied, mais nous continuâmes notre long périple vers
cette lagune magique que tant de marin nous comptais les charmes,
se fut extrêmement dangereux de longer la côte où nous attendais
les pirates, notre volonté est aiguisée par le trésor et la
richesse que les légendes locales distilles à longueur de
journée. Nous croisons nos premier pirates, nous les
intimidons avec nos fières navires !
Heureusement, le vent contraire finit par tomber, il soufflait
fort proche de la tempête, que dis-je, un ouragan de face, la
vitesse du navire s'en ressentait. Enfin, la mer se calme lorsque
nous passâmes la redoutable passe de la grande lagune, les contes
étaient vrais !
L'un des trésors cachés de Laguna Grandé !
Nous arrivâmes dans l'une des cachettes où le trésor était caché,
la montagne rouge, les cactus, la mangroves, tout les éléments y
étaient.
Nous arrêtâmes nos embarcations et attendîmes que le soleil nous
montrâmes l'endroit exacte.
Juste avant que le soleil disparaissent derrière les collines, les
richesses de l'endroit nous apparues telles un ange sur une
branche, le paradis existe !
Le trésor de Laguna Grandé est caché parmi ces îlots qui le
trouvera en premier !
Les chèvres sont les habitants de cette baie, elle protège le
trésor des intrus ! La recherche de ce dernier est très difficile,
vue le nombre de passage et d'îlots, les pélicans nous surveilles
et ce passe le mot, attention, des navigateurs s'approchent d'un
de nos trésor, ils plonges devant nous pour nous dérouter,
ressortant avec un poisson pour nous tromper et nous faire croire
que l'endroit n'est pas le bon.
L'un des multiples bras de la grande lagune.
D'autres navires ont bravés la tempête de beau temps pour nous
rejoindre, il cherche aussi le trésor caché, le trouveront-ils ?
Nous nous pensons l'avoir trouvé, il était partout où l'œil pose
le regard, encore faut-il bien regarder, cela n'est pas donné à
tout le monde !
Pour compléter c'est extraordinaire découverte, les dauphins par
centaines ont accompagné le chemin du retour, ils nous récompense
à leurs tour de notre découverte, ils nous satisfont d'une ballade
aquatique des plus grandiose.
La tempête de beau va s'achever et nous allons retrouver les
nonchalances habituelles des discussions autour d'un pot, en
général rempli de boissons et de victuailles locales très
‘gouttus’.
Les P'Tit Bout II ont terminé les peintures et se prépare au
retour en France, je finis l'avitaillement pour la visite des îles
lointaines, le plein d'eau est fait, un petit au revoir au bateau
encore au chantier de Navimca et je pars pour l'île de Tortuga.
Pour info les bateaux aux sec sont : Chao-Chao, Epiqure, Tara Mea,
Kama, ...
C'est le départ, il est 16h30, le vent est faible, le moteur
démarre et l'ancre reprend ça place sur le davier, je sors de
l'abri du port de Navimca, la mer est calme, je m'éloignes de la
côte afin de trouver des fond suffisant pour descendre la dérive,
soit 2,20 m de tirant d'eau, établie le génois qui soulagera le
moteur d'un demi-nœud. Les dauphins m'accompagnent un petit bout
de temps puis repartent tranquillement.
Après 1h40 de moteur, le vent arrive avec assez de force pour
arrêter le bruit du diesel, ouf ! Le silence du voilier navigant à
la voile est un vrai plaisir, le vent est bien portant, le bateau
avance à 5,5 nœuds sans effort, il arrêtera à l'arrivé au
mouillage, la nuits fut tranquille et sans surprise sous les
étoiles.
Le couché de soleil est agréable à regarder, les couleurs sont
éternellement changeante et quelques nuages donne des nuances
toutes différentes.
Il fait bon être sur l'eau dans ces conditions, mer belle, vent
portant, ciel qui s'étoile d'un millier d'éclat, le voilier fend
les flots à la découverte des îles. que du bonheur comme dirait
Thierry !
Le couché de soleil avec les pêcheurs qui rentrent au port.
Les îles du Venezuela que j'ai visité.
La pointe à contourner pour arriver dans le mouillage protéger de
Caldera à Tourtuga.
La nuit passé, le petit matin se lève. L'île apparaît sans
difficulté et sans surprise, la navigation est vraiment facilité
par le GPS, point d'erreur de route et pourtant, il faut faire
attention. Le point de référence utilisé et entré était sur la
ligne de sonde des vingt mètres, en arrivant près de l'île, le
fond remontait anormalement, quatorze mètres, douze mètres...
Barre à tribord, je retrouve mes vingt mètres de sonde de
référence, ouf ! Le GPS m'indique que je m'écarte de la route,
tiens bizarre ! Je contourne la pointe où un nouveau point
remarquable est identifiable. C'est peu de le dire, il s'agit
d'une épave d'un cata français échoué ici il y a à peine un mois.
L'histoire est simple, la carte papier et informatique ont un
écarte de 0,2 à 0,3 mille vers le Nord avec la réalité, si l'on ne
fait pas de veille à l'arrivé ou au départ, c'est la cote assurée.
Ce qui s'est passé pour ce cata, départ de nuit, il prenne le cap
du continent en oubliant le décalage GPS, deux bateaux : un Ovni
talonne le premier sa dérive heureusement remonte, il prévient le
cata, le capitaine s'occupait d'un moteur tournant pas rond, pas
de veille, sa femme lisais tranquillement dans le carré, le bateau
a fait un tout droit sur les roches, sans possibilité d'en sortir,
la fin désastreuse du bateau.
Le cata fut vidé rapidement grâce à l'aide des plaisanciers du
mouillages, puis les deux malheureux embarquaient dans l'Ovni avec
quelques affaires pour un retour à Puerto la Cruz, puis en France.
Vraiment dommage !
Avec un peu de bon sens, cela n'arrive pas souvent, heureusement
!
Le reste de l'île est très sauvage avec quelques cabanes de
pêcheurs, un coin plus touristique avec un aérodrome près du lagon
! Ben oui monsieur, même qu'il y a des bimoteurs sur ce terrain
d'aviation ! Les six cabanes des pêcheurs.
Le terme Aérodrome est peu être un peu poussé, il n'y a pas de
tour de contrôle, pas de bâtiment officiel d'accueil, juste une
piste de sable dur absolument pas dans les normes européennes,
cela c'est sûr ! Et pourtant, il y a des avions avec un ou deux
moteurs qui atterrissent ici et qui en repartent !
La piste dans toute sa splendeur !
La preuve, un coin de paradis pour les pilotes avertis, car ce
n'est pas donné à tout le monde de venir atterrir ici, il faut
savoir que la piste est courte, à peine six cents mètres, assez
large pour faire passer les pneus, avec quelques chiens errants en
primes.
Quel plaisir d'arrivé et de voir le lagon bleu vert, les bateaux
aux mouillages dans la bais d'à coté, et d'installer le parasol
sur une belle plage de sable fin où souffle un vent faible à 30°C
!
Un avion, des bateaux, des parasols, le paradis !
Une barque de pêche sur la plage coté lagon, l'eau est à la
température de l'air, peu de profondeur, des petits poissons
multicolore s'égaillent sur le bord, où les oiseaux cherches
toujours de quoi se nourrirent.
Je pensais rester trois jours, j'y suis resté dix jours, sans même
m'en rendre compte, avec l'activité qu'il y a ici, c'est difficile
de partir !
Cinq abris sont présent dans cette partie de l'île, des hôtels
locaux pour touristes fortunés où du moins passionnés, ce ne sont
pas des quatre étoiles, plus des lieux de repos simples avec
langoustes fraîches aux dîner tout de même. C'est facile, ils y en
a partout.
Un avion nous survol.
Entre une dizaine et une vingtaine de bateaux ce croisent au
mouillage bien abrité du vent d'Est, les fonds de sable tiennent
bien et la houle ne gêne pas si elle ne vient pas du Nord.
Je ne résiste pas à vous faire découvrir le décollage d'un avion
sur cette piste, c'est à voir !
D'abord l'avion remonte la piste jusqu'au bout, une surface a été
aménager pour faire un demi tour, puis l'avion s'aligne sur la
petite largeur, met les gaz à fond, roue bloqué, le pilote relâche
les freins et l'avion saute sur l'avant, gagne de la vitesse ...
À la vitesse de décollage, le pilot tire doucement sur le manche,
l'avion quitte le sol, il vole !
Il continue de prendre de la vitesse, le moteur fait un bruit
d'enfer, il s'approche !
Il tourne à ma hauteur, devant les chiens totalement indifférent à
ce spectacle !
L'avion s'éloigne rapidement, le calme reviens et la journée
continue dans la bonne humeur des vagues qui se brisent tendrement
sur la plage de sable fin.
L'un des bimoteurs qui viens sur l'île de Tortuga. J'ai compter
pas moins de douze avions le week end, deux ou trois la semaine,
principalement des touristes Italiens qui viennent de Caracas
distant de 106 milles, à peux près une heure de vol.
J'ai quand même quitté ce bout d'île pour aller voir le reste du
joyaux effleurant les eaux d'émeraude... Je suis partie pour une
navigation de sept milles vers Los Palanquinos, un petit récit
corallien procurant un bon abri pour mouiller entre la côte et le
récif.
Je retrouve quelques bateaux amis et passe la nuit ici.
Une petite anecdote : j'ai vu de près une petite tornade, juste à
moins d'un kilomètre, sous un gros grain, beau et fort. On voie
bien le cône blanc dans le nuage gris, et l'eau qui s'éclate à la
base, sur la mer, les jets fond entre dix et quinze mètres de haut
!
Il y a environ cent mètres entre la base du nuage et la mer, cela
à duré cinq minutes, cela c'est arrêté d'un coup, plus rien. C'est
un phénomène météo assez courant ici paraît-il, mais c'est le
deuxième que je vois, le premier c'était en Egypte !
Je continue ma route vers Cayo Herradura, une petite île en forme
de fer à cheval très calme à trois milles seulement de Los
Palanquinos.
C'est encore un beau lieu avec quelques cabanes de pêcheur
étalées sur le grande plage de sable, nous sommes six voiliers au
mouillages, tranquille et calme.
Jeudi douze octobre, c'est un jour férié au Venezuela, il
commémore l'arrivée d'un certain Christophe Colomb aux Amériques,
très bien cela, qui dit jour férié, dit sortie des bateaux à
moteur des ports !
Et là c'est du délire, de six voilier silencieux, on se retrouve à
plus de cent-cinquante bateaux, le paradis devient l'enfer, peut
être pas si fort, personnellement je n'y crois pas, alors disons
un endroit surpeuplé et bruyant !
Appel VHF pour connaître l'occupation des autres endroits, réponse
c'est saturé partout, Il ne reste plu qu'a laisser le temps faire
son œuvre, quatre jours plus tard, le calme revient enfin, nous
savourons à nouveau la plénitude du lieu.
Encore une courte navigation, trois milles pour rejoindre Los Tortuguillas, deux petites îles séparées par un peu d'eau sur un à trois mètres de fond, tranquille, mais remplis de moustiques, dommage !
La plage est magnifique, personne au mouillage, quelques pêcheurs
remontent avec beaucoup de peine un grand filet qui semble peu
rempli, il ne reste plus beaucoup de poisson dans le coin !
La plage se termine par un amoncellement de coraux mort et de la
mangrove que les moustiques aimes bien fréquenter.
Après une bonne promenade d'un bout à l'autre de l'île, je rentre
au bateau sur ma petite annexe, seul dans cette étendue entre les
deux îles désertes.
Le lendemain, je remonte sur Los Palanquinos puis Caldera pour
attendre le beau temps annoncé par VHF pour repartir vers Mochima
avec des
condition assez favorables.
Pour conclure sur Tortuga, c'est une très belle îles avec aucune
tentation, pas de magasin ! Pas de Wifi ! Rien de rein, mais quel
repos !!!
Le temps est excellent pour remonté vers Mochima, mer calme, vent
faible, selon les prévisions, allons voir cela de plus près. Je me
lève de bonne heure (4h30) pour partir avant le levé du soleil et
déjà les conditions sont pas mal.
Je fais un grand tour de la pointe, histoire de pas faire comme le
cata qui sert maintenant d'amer remarquable !
L'aube s'annonce belle, quelques nuages lointains disparaisse avec
les premières couleurs, la mer est plate, pas une ride, vent nul,
le pied, car je suis au moteur et dans ces conditions le bateau
avance vite et bien, 5,3 nœuds de vitesse fond à 2000 tours
seulement, pas de courant, super journée en perspective.
Le soleil s'annonce doucement, la visibilité est exceptionnelle,
je vois la montage de l'île de Margarita à soixante milles d'ici,
les hautes montagnes du continent Vénézuélien à cent milles, c'est
beau.
Le soleil naît enfin de la mer, il est timide au début, mais vite
il montre sa présence, les nuages s'enfuient devant temps de
puissance, la chaleur monte doucement mais surent, il fera bon,
très bon.
La mer reste calme avec le soleil qui monte, le vent restera
faible toute la journée, c'est une véritable aubaine, merci à Mr
Météo. D'habitude c'est du vent d'Est, donc dans le nez qui freine
l'avancé du bateau.
Le continent visible à plus de cent milles de distance, le ciel
est clément, les montagnes très hautes.
Quelque belle balade sur la mer lisse comme un lac, le soleil
brille, les nuages n'arrivent pas à tenir, ils se forment un peu
puis disparaissent aussi vite.
En fin de journée, le vent est à peine plus fort, les dauphins
apparaissent, comme au début de la visite des îles, que du bonheur
!
L'arrivée sur Mochima se fera de jour, le courant me pousse vers
la fin du parcours, je rentre dans la baie et prends la première
calanque à gauche après la plage de sable, je suis encore seul
dans le coin, bien abrité des regards des lancias, dans un univers
tout vers, cela change de Tortuga.
C'est encore très beau, je dîne sur le cockpit en savourant ce
moment, puis vais dormir à la tombé de la nuit, c'était une très
belle journée de navigation, 67 milles en 12h pile.
Après une bonne nuit sans un bruit, je pars le matin pour Cumana
pour refaire le plein de gazoil, le plein d'eau et la lessive !
Au passage, je salut les pêcheurs aussi matinal que moi, sûrement
plus même, ils pêchent à la ligne des poissons très beau qui sont
ensuite vendu au marcher de Cumana.
Une fois n'est pas coutume, je suis à la marina de Cumana, le
branchement électrique fait sur un domino de fortune, assez
dangereux, la machine à laver fait son travail régulièrement. Les
deux lavages sont faite d'affilés, j'ai juste assez de pince à
linge pour tout épingler.
Je fais aussi le plein d'eau, il était temps, j'en profite pour
faire le plein de gasoil, à 1 € les 60 litres, faut pas se priver.
La marina a besoin d'un sérieux coup de remis en état, cela ne
préoccupe pas le gestionnaire qui ne s'intéresse qu'à notre porte
monnaie, dommage, c'est comme cela !
J'en profite aussi pour faire mon renouvellement de passeport, car
cela fait maintenant trois mois que je suis rentrée de France, je
passe à la douane de Cumana, et le gentil préposé me fait la
sortie sans problème, par contre pour l'entrée il me demande
100.000 bolos (31 €) pour faire l'entrée, je lui indique que c'est
gratuit, il ne veux rien savoir, temps pis pour lui, cela s'appel
un pot de vin ! Je ne lui donnerais pas d'argent de poche, j'ai ma
sortie du Venezuela et selon la loi en vigueur, je ne peux rester
qu'une journée dans chaque port.
Je pars donc vers Navimca, voir les bateaux qui reste au chantier, P'tit Bout II est vide, Françoise et Jean-Charles ne sont pas encore arrivée de France, Yves et Pierre sur Epicure sont en voyage, Anne et Jo sont aussi en voyage, par contre le bateau des jeunes est habité, il refont la coque avec de l'époxy pour éviter l'osmose, beaucoup de travail. Je passe la soirée avec eux et repars le lendemain vers Médrégal voir si je peu faire une entrée ou une sortie complète.
La navigation est simple, vingt milles vers l'Est et l'on est
arrivée. Un Français c'est installé ici depuis vingt ans, il a
monté un hôtel, c'est très propre avec piscine et bar. Le chantier
est en court de finition, bientôt, on pourra sortir son bateau ici
dans un beau cadre. Je discute de mon petit problème de passeport
et Jean-Pierre me fera les papiers de sortie lundi prochain, donc,
je patiente en profitant du coin, balade en ville, un petit
marcher authentique, je retrouve un bateau avec Marie et Patrick
et leurs deux enfants, heu non, trois enfants, le dernier est
enfin né début octobre au Venezuela, ils sont très heureux et vont
bientôt repartir vers la Martinique pour faire un passeport au
petit dernier !
Hé oui, il faut un passeport pour tout le monde maintenant, même à
un mois d’existence !
L'hôtel et le chantier en cours de finition.
Je passe la semaine à faire de petite intervention informatique,
comme d'habitude, à lire, à discuter avec Jean-Pierre, Patrick,
Marie, les enfants, les amies, à manger une délicieuse mousse de
canard, ...
Le temps passe vite et déjà c'est le moment de repartir, j'ai mes
papier à jours, je peux quitter le Venezuela tranquille. Retour à
Navimca.
Le vent est bon, je sors le génois, cela pousse fort, je réduis
le génois, je suis encore à six nœuds au portant, j'arrive à
Navimca et vois les P'Tit Bout sur le quai, ils sont de retour,
super ! Epicure aussi et Chao Chao aussi, tout le monde est
présent pour l'apéro du soir !
Jean-Charles et Françoise me racontent leur périple épique (voir leur site) et nous discutons de
l'avenir, ils leurs restent pas mal de petit travaux à faire sur
P'Tit Bout II, donc nous convenons de se retrouver plus tard soit
à Trinidad, soit en Martinique où ils doivent s'arrêter.
Entre temps, Myfa de Marie et Claude est remit à l'eau et doit
partir le lendemain pour Margarita, nous partirons ensemble faire
cette étape.
Le vent est correcte mais pas dans le bon sens, c'est normal me
dit-on, et oui les alizés souffle toujours de l'est.
Nous partons de bonne heure pour faire les cinquante milles qui
nous sépare du mouillage de Margarita, Myfa et Balade.
Le vent est portant au début pour passer la pointe Gorda, on la
longe la côte de travers sur six milles et c'est enfin la remonté
vers Margarita, le vent dans le nez, nous continuons au près vers
le milieu de l'île afin de ce mettre à l'abri derrière l'île de
Cubagua et remonté plus facilement derrière avec une mer moins
formé. La vitesse était bonne au début du parcours à vite diminué,
le temps passant sans trop avancer, je dois m'arrêter avant le
port Porlamar, je décide de stopper dans la baie de Guamache pour
la nuit, dans un coin calme entouré de bateau à moteur,
normalement pas de problème de sécurité.
Le lendemain, je fais les dix-neuf milles restant en seulement
cinq heures, soit la prodigieuse vitesse de 3,8 nœuds au moteur,
GV haute, contre le courant qui parfois était fort.
La ville de Porlamar à Margarita, point de rendez-vous des bateaux
de voyages.
Je retrouve Kim, Myfa, JacDaniel, et d'autres bateaux au
mouillage, petit discussion, on échange nos informations et nos
impressions, l'avitaillement est effectué, les derniers bolos sont
transformés en denrée, c'est l'heure de partir vers Los Roques.
C'est l'avant dernière étape du Venezuela, la météo semble bonne,
elle le sera presque, les cinquante-quatre milles sont fait en
treize heures comparés aux dix heures de l'aller, c'est moins
bien, mais pas trop mal quant même contre vent et courant avec le
moteur tout le temps.
Les Roques sont toujours aussi envoûtante, je retrouve l’Étoile de
Lune et son équipage Nathalie et Dominique qui sont arrivée plus
tôt. Nous mouillons devant la dune de sable, bien abrité de la
houle, en attendant les bonnes conditions pour partir, eux vers
Grenade avec JacDaniel et moi vers Trinidad.
Mais en attendant, nous visitons l'île, la monté de la dune de
sable n'est pas facile au début, mais après le terrain devient
plus praticable, Dom décide de voir de plus haut, Nat et moi le
suivons sur les rocher entourés de cactus, il ne faut pas tomber !
Le paysage est grandiose, cela ne rend pas sur les photos,
dommage, c'est très beau. Les trois bateaux L'Étoile de
Lune, Balade et JacDaniel devant la dune de sable.
Pendant la promenade, nous rencontrons différents animaux, ici un
iguane vert qui se réchauffe au soleil, pas inquiet du tout.
La fenêtre météo arrive enfin, nous partons tous, soit vers
Grenade, soit vers Trinidad.
J'aime beaucoup c'est archipel des Testigos, sauvage et toujours
authentique, les gents sont très gentils, souriants et content de
leur sort.
Nous nous séparons en espérant que la navigation ne sera pas trop
dur, mais cela est une autre histoire.
La suite dans le Chapitre 32.
Avez-vous des commentaires à faire ? Si c'est le cas, n'hésitez pas à m'envoyer un éMail, merci.