Cette grande étape de 9,5 mille nous mène dans la baie de Tyrell ou nous sommes déjà passé en décembre 2005, rien n'a changé si ce n'est le prix du Wifi qui est passé de 20Ec pour 24 heures à 50Ec pour 20 heures ! Bon Taoumé, P'tit Bout et moi nous mettons près de la plage pour avoir une meilleur réception du Wifi, ce qui nous permet de communiquer avec tout les ami(e)s par mail et par Skype, ça c'est nouveau (mon adresse "Skype" : baladde.nono [avec deux dd !]).
Le parcoure du début de chapitre.
La baie est un peu moins pleine que la dernière fois, les bateaux
partent dans le Sud pour la période des cyclones, mais quelques
bateaux reste ici, car c'est un "trou à cyclone" réputé fiable.
Cela reste quant même un endroit relativement dangereux comme le
montre les épaves qui jonchent la cote, il faut faire attention
aux bulletins météo locaux qui avertissent deux à trois jours
avant le passage de la bête.
Mais cela n'est pas notre cas, car nous restons peu de temps ici,
une petite visite de la cote au vent, la vue plongeante sur le
petit chantier, où une dizaine de bateau passerons la saison
d'été.
Le long de la plage, j'ai localisé des bêtes à corne de type
mangeable à la bonne saison, mais pour le moment, je les laisse
grossir. Mais me direz-vous qu'es donc ? Oh seulement une dizaine
de langouste, tout simplement et dans deux mètre d'eau !
La joyeuse équipe en balade, remarqué notre forme olympique, près
à gravir les hautes montagnes de cette île (elle ne dépasse pas
cinq cents mètres).
Le grand mouillage tranquille et calme.
La météo est bonne, le vent dans le bon sens pour aller visiter
les îles Los Testigos aux Venezuela, nous préparons le départ avec
P'tit Bout II, Taoumé quant à eux se prépare à partir vers l'île
de Trinidad et Chaguaramas pour changer de gréement dormant, une
petite virée de 100 milles.
De notre coté, nous avons 122 milles à faire avec un vent faible
et portant, il nous faudra 28h30 pour effectuer cette navigation
assez tranquille, le moteur à tourné 9h avec un vent trop faible
pour nous pousser. Nous sommes arrivée sur l'île la plus à
l'Ouest, qui était déjà occupé par trois voiliers donc deux
français et un allemand.
Petite visite à terre, rencontre des locaux qui vivent de la
pêche, il ne pousse rien ici, un groupe électrogène collectif
fourni l'électricité aux quatre maisons pour que la télé
fonctionne deux à trois heures par jour. Nous sommes en période de
mondial de foot, alors le groupe tourne un peu plus. Les poissons
des pêcheurs sont très bons et nous fêtons notre arrivée au
Venezuela par ces mets.
Nous trinquons aussi au mariage d'Armelle et Gilles qui se déroule
à plusieurs millier de kilomètres d'ici, où il n'y a aucun moyen
de communication ! Bonne vie commune à nos Picratos !
La baie est belle, l'eau est clair, la plage accueillante, un
coins tranquille par excellence, mais ce paradis n'est pas pour
nous, en effet, c'est une zone protégés, nous sommes tolérés pour
une période de trois jours seulement. Alors, nous en profitons,
car trois jours ça passe vite, très vite. Nous partons en annexe
pour la grande île voisine voir la plage aux tortues, il y a pas
mal de voilier aux mouillages devant, principalement des Français
et des Américains.
La plage se trouve de l'autre coté de l'île, en passant nous
assistons à un combat de coq, c'est assez terrifiant, il arrête le
combat quant l'un des deux coq est à terre, complètement
ensanglanté ! Trop peu pour nous, nous partons voir des bêtes plus
calme, ou plutôt les traces qu'elles laisses, car les tortues ne
pondent que la nuit !
Nous arrivons sur une plage qui ressemble à un champ de bataille,
le sable est partout retourné, on vois des coquilles d’œufs de
tortues et de large passage que laisse les tortues quant elle
reparte vers la mer. Malheureusement, ils faut passer la nuit sur
cette plage pour voir d'éventuelle tortue pondre et la limite des
trois jours nous l'interdit, mince.
Heureusement, le cadre est magnifique, les cactus bien plus haut
que Jean-Charles qui si frotte si pique.
Le phare de l'île est tout en haut, mais il fait très chaud et le
passage est truffé de ces charmantes plantes qui sont les seul à
pousser dans cette environnement désertique.
L'île est habité par une centaines de personne qui ne vivent que
de la pêche, un bateau passe régulièrement pour charger le fruit
de la pêche en échange de victuailles et d'équipement divers.
Une soirée est organisée par ChunChun, un habitant du coin avec la
promesse d'un cuisseau de chèvre nous allèches, en fait il a
manqué son coup de fusil et la chèvre sauvage est repartie dans la
montagne, nous mangerons donc du poisson ! Nous sommes une
quinzaine de personne autour de la table, très sympathique, le
ragoût de poisson est succulent, le vin de toutes provenances est
goûté, la musique locale nous arrose d'un rythme dansant. Nous
passerons une belle soirée en parlant franco-espagnole-anglais
dans une très bonne ambiance, le paradis je vous disais !
Après une bonne nuit de sommeil, nous nous préparons pour la suite
du voyage, on sera quatre bateaux à partir le lendemain matin pour
l'île de Margarita distante de 53 milles. P'tit Bout, Anaoha qui
est arrivé la veille, Cadari'o un Maramu, et Balade. Le coin n'est
pas bien réputé niveau navigation et pirate, le voyage en escale
est recommandé.
Sur l'autre île ils font de même et nous serons près de quinze
bateaux à naviguer de concert dans le vent faible mais régulier
qui nous mènera dans la baie de Pallomar.
Le personnage 'historique' dans sa cuisine, il y a de tout !
Comme vous pouvez le voir sur cette carte, le parcours est parsemé
d'îles de toutes tailles, la côte Vénézuélienne est bien
approvisionné en île, il est dommage que la sécurité soit un gros
problème dans ce coin, il y a vraiment de quoi faire dans cette
zone tranquille au niveau cyclone.
La vie politique du Venezuela depuis plus de quatre cents ans est
truffé de dictateur de tout type, c'est une catastrophe pour la
population qui veut vivre en paix. Et encore plus dommage pour les
touristes vu les possibilités de promenade à faire.
Un autre problème grave, ici la parole donnée n'a aucune valeur,
vous demandez un prix pour un objet, si vous ne l'achetez pas
immédiatement, le prix change ! Vous achetez un objet un prix,
votre voisin veux le même, il ne paiera jamais le même prix !
C'est difficile de connaître la valeur des choses, il faut faire
avec.
Ceci étant, l'arrivée à Margarita se fera sans problème, une
petite visite au supermarché du coin pour refaire de
l'avitaillement, une discussion sur l'un des bateaux et nous
repartons le lendemain, en fin d'après midi, car il y a 78 milles
à parcourir et il faut arrivé de jour à la marina.
Notre navire amiral sera Anaho'a qui nous avait rejoint aux
Testigos, Elisabèthe et Thierry connaissant la route, nous les
suivront sans problème. Un autre bateau nous rejoints pour faire
cette étape, un bateau Français en CP époxy très rapide, on sera
cinq bateaux pour une arrivée à 20h30 devant le port de Puerto la
Cruz, un appel à la Vhf pour connaître les possibilités de place,
tout les bateaux seront casés dans la marina, ils ont moins
d'Américain depuis le froid entre Chavez et Bush.
J'ai une place très bien placé, c'est super calme, bien abrité du
vent, proche, les gardiens surveillent le port 24h/24h avec fusil
à canon court ! La réputation de dangerosités du coin est visible
avec cette protection suréquipé qui m'inquiète un peu !
Trois jours avant notre arrivée, les propriétaires Français se
sont fait descendre devant la porte de la marina ! Impossible
d'aller ailleurs, ce pays est vraiment très dangereux pour les
étranger, même Chavez informe à la TV sa population que les
touristes ne sont pas une priorité... Beaucoup d'Américain partent
après cette annonce.
Une fusillade à même alertée les gardiens un soir, une bagarre
avec arme à feu a eu lieu dans l'un des bars devant la marina,
deux blessés et trois morts !!! Il ne plaisante pas ici.
La marina reste tranquille, l'eau est calme, l'orage de l'après
midi fait chuter la température pour une soirée un peu plus
fraîche ou le thermomètre descend en dessous des 30°C. C'est
l'heure de boire une petite bière entre ami(e)s.
De temps à autre, nous sortons manger au restaurant local, très
copieux et pas très chère, le plat principale plairait à Didier,
c'est du poulet en quart demi ou entier !
La vue est belle, car c'est le coin des pêcheurs avec leurs
petites barques pour la pêchent à la ligne de beaux poissons.
C'est assez tranquille tant qu'il fait jour, à la nuit, il faut
rentrer, les coups de feus retentissent régulièrement !
Le temps passe et c'est la sortie de l'eau pour P'tit Bout II, le
bateau doit être sablé et repeint, voilà le travail de sortie
d'eau.
La sortie par le travlift en marche arrière, en général on sort en
marche avant. Le nettoyage au karcher de la coque, beau travail !
Le bateau enfin posé sur les bers.
L'ami José, un 'personnage' qui tien une agence de voyage, mais
qui rend tout les services possible avec un sourire et une énergie
à toute épreuve, Il n'a que 74 ans, si si je vous l'assure !
Un grand merci pour l'aide et les renseignements de toutes
natures.
Pendant ce temps, l'équipage de P'tit Bout attend, attend,
attend...
Le bateau est enfin calé, la nuit arrive, on verra demain pour la
suite.
Le lendemain, une drôle de nouvelle arrive, impossible de faire le
sablage dans le chantier, alors que tout était réglé !
C'est une erreur du chantier qui pensait que c'était possible. Le
bateau repart à l'eau dans l'après midi, l'argent est remboursé
dans ça totalité et les P'tit Bout partiront pour Cumana et le
chantier Navimca où là le sablage sera fait dans de très bonne
condition, ouf.
Bon, ce n'est pas tout cela faut que je rentre en France voir la
famille, les amis, le métro ... non, pas le boulot !
Le départ se fait de Barcelona, à quinze minutes en taxi de la
marina, quarante-cinq minutes de vol pour Carracas, la capitale du
Venezuela, changement d'aérogare pour les vols internationaux. Là,
il faut attendre un peu (3h), je me dirige vers l'enregistrement
pour déposer mon sac, il y a déjà la queue, 2h d'attente pour
faire ce dernier, le vol a aussi 2h de retard, c'est la vie !
J'ai mon coupon d'embarquement, je passe la douane (1er contrôle),
pas de problème, j'ai rencontré un Français qui rentre aussi on
discute, vu le retard, la compagnie nous paye un repas, il est
23h. Nous mangeons dans un petit restaurant dans la zone
international, puis partons pour la porte d'embarquement, ici un
contrôle du billet et du passeport (2ème contrôle), on s'installe
le temps que la porte s'ouvre, il est minuit. Nous devions partir
à 21h15. La porte d'embarquement s'ouvre enfin à 0h30, nouveau
contrôle du billet et du passeport (3ème contrôle), nous
descendons la passerelle d'accès, là oh surprise, un nouveau
contrôle complet, fouille au corps, visite des bagages, nouveau
contrôle des papiers, (4ème contrôle musclé), enfin j'embarque
dans l'avion, il est 1h20.
L'avion
partira avec presque cinq heures de retard.
8h30 plus tard, j'atterris à Madrid, ou bien entendu, l'avion pour
paris est parti depuis longtemps. Passage dans une agence
AirEuropa, j'ai enfin une place dans le prochain vol pour Paris,
encore 2h d'attente et un repas gratis. J'ai plus trop fin, mais
je me paye un café avec un pain au chocolat, hummmm.
J'arrive à Orly à 20h30, soit près de 34h après le départ du
Venezuela, ouf !
Je prends le métro pour rejoindre Sophie et Marc qui m'accueil
pour ces premiers jours dans la capitale Française.
Petite visite de la rue Mongalet où toutes les boutiques
d'informatique se sont réunies, visite de la Fnac pour trouver les
derniers livres de SF...
Un bonjour aux amis du coin, puis départ pour La Rochelle en train
voir ce beau coin de France qui me plais toujours autant.
Je retrouve la famille Edeline qui doit sortir le bateau, je fais
mon petit reportage photo qui leur fera grand plaisir.
Et voilà un travail bien fait, la différence, c'est le proprio qui
nettoie ça coque !
Un grand merci à Sylvie et Pierre pour leur accueil toujours aussi
chaleureux.
Le feu d'artifice du 14 juillet était superbe et valait le temps
d'attente, par contre la musique des franco-folies n'était pas à
mon goût, je vieilli !
Je n'est pas vu tout le monde, le temps est trop court, pourtant
quatre semaines c'est long, mais jamais assez pour voir tout le
monde, ce n'est pas grave, se sera pour une prochaine fois.
Je quitte La Rochelle pour rejoindre mes parents qui m'attendent
avec impatience. Angoulême est un peu desserte en ce moment, l'été
est bien là, le soleil brille et il fait un peu chaud, pas autant
qu'au Venezuela mais quant même.
Une de nos cousine à retrouvé une photo rare de mes parents à
l'age de dix-huit ans, il l'on faite gravé dans une assiette pour
en faire un superbe cadeau. La voici !
Cela c'est passé une semaine avant leur mariage le 26 juin 1955,
beau et touchant.
Je passerai une semaine à revoir les lieux de ma jeunesse, en
Charente, donc je suis originaire.
Ce n'est pas tout, mon beau bateau me manque, je rentre sur Paris,
revoir ma sœur, puis les amis de la MJC, les amis de l'aviation,
Sophie et Marc...
Il faut reprendre l'avion à 7h pour un retour via Madrid, Carracas
puis Barcelona, un taxi pour Puerto la Cruz où P'tit Bout II
m'attende pour dîner, ouf !
Quel périple, mais c'est aussi cela l'aventure.
Le bateau n'a pas bougé, tout est bien qui fini bien, je vais
préparer la sortie de l'eau de Balade pour refaire
l'antifouling, le traitement qui protège la coque des coquillages
et autres algues qui s'accrochent régulièrement et freine l'avancé
dans la mer généreuse.
La suite du programme dans le Chapittre 31.
Avez-vous des commentaires à faire ? Si c'est le cas, n'hésitez pas à m'envoyer un éMail, merci.