Une belle balade entre La Martinique et Saint Martin avec un
arrêt aux Saintes, puis à Montserrat où le volcan est encore en
activité sur une ville fantôme, Nevis et Saint Kitts deux îles
très proches, puis Saint Barth avant l'arrivée à Saint Martin.
La carte du voyage de se chapitre.
Départ de Saint Pierre en Martinique pour les Saintes dans
l'archipel de la Guadeloupe en passant près de La Dominique sans
s'y arrêter, pour le moment.
Le départ ce fait de très bonheur en raison des 75 milles à faire,
il me faudra treize heures pour faire ce parcours avec un vent
soutenu dans les deux canaux entourant la Dominique et un peu de
moteur sous les îles et à l'arrivée où le vent faibli.
En arrivant, je passe entre les îles de l'archipel des Saintes,
dans 5-6 m d'eau et entre les îles du grand îlet et la cloche vers
la pointe de Bois Joli, à contourner, pour découvrir l'anse du
Bourg.
Beaucoup de bateaux dans le coin, cela se comprend, c'est
magnifique, calme et assez bien abrité de la mer et du vent.
La ville est toute petite avec quels commerces pour touriste et
des petites rues toutes en couleur.
Nous faisons le tour tranquillement avec Barbara, Joaquim, Cathy
et Claude dans les rues bien animées.
Les scooters remplacent les voitures et quelques vélos sont
visibles, mais vue l'inclinaison des routes sur ce roc, ils sont
peu utilisés.
Quelques maisons typiques sont encore présentes, mais pour combien
de temps, car les veilles maison sont rasées pour être remplacé
par des hôtels où des résidences de luxes.
Nous montons ensuite voir le fort Napoléon tout en haut de la
colline avec un très beau point de vue sur la baie.
Le passage de cyclone est toujours présent, en témoigne cette
maison où il ne reste que les poteaux en béton, même les bateaux
ont volés de la baie sur la maison.
L'eau est très claire et la couleur varie en fonction de la
composition des fonds, vert sur fond de sable, bleu foncé sur fond
d'algue, avec tous les dégradés possibles entre ces deux bases.
Vu de la colline c'est encore plus beau.
Un cactus en fleur, c'est assez rare pour faire une belle
photo !
Après deux jours de visite, je repars vers l'anse de Deshayes dans
le Nord Ouest de la Guadeloupe, juste avant que de gros grains ne
tombent sur l'archipel des Saintes.
Le vent pousse bien le bateau et les 32 milles qui séparent les
Saintes de l'anse, ils sont fait en six heures trente, la côte de
la Guadeloupe défiles à tribord dans une lumière changeante en
fonction des nuages qui passent rapidement au-dessus des montagnes
et volcans.
L'anse Dehayes est un coin sympathique où ce retrouvent tous les
bateaux qui remontent vers le Nord. Elle est bien abritée du vent
et de la houle, d'où sa réputation, c'est un très bon endroit pour
attendre une météo favorable, quand cela est nécessaire.
Ce ne sera pas le cas pour moi, mouillage dans l'après midi et
départ vers huit heures le lendemain.
En longeant la Guadeloupe sous le vent, on peu voir cette
construction un peu particulière qui ressort très bien sur la
côte. C'est un cimetière avec sur la droite l'église moderne et le
mur remplie de fresque qui le clôture.
Le temps change, la pluie a laissé la place aux nuages
lenticulaires qui recouvre le volcan en activité de Montserrat.
J'ais prévu de m'arrêter à Plymouth, capitale de l'île, donc
départ de bonne heure avec un vent portant (enfin) qui pousse le
voilier à 6-7 nœuds dans une mer assez calme, le vent faibli mais
l'île grandit. Je croise un gros voilier à 4 mâts qui part vers la
Guadeloupe.
L'approche est correcte, les fonds remontent tranquillement, 200,
120, 50 m, on commence à voir les détailles de l'île, les
premières coulées de lave apparaissent et puis c'est l'arrivée sur
la ville de Plymouth, remarqué le magnifique lenticulaire qui
recouvre l'île.
C'est la surprise totale, la ville est sous la lave froide, les
informations du guide que j'utilise ne mentionnait pas ce fait, il
date de 1997 !
La ville a été évacuée avant que le volcan ne crache sa lave et
personne n'a été tué ou blessé, mais le spectacle est désolent, on
voie bien le toit des maisons recouvert de lave. Le ponton des
gros bateaux est en partie sous l'eau, l'odeur d'œufs pourrie est
forte, c'est le souffre que rejette toujours le volcan.
Toute la côte sous le vent est totalement évacuée, la ville
fantôme est pétrifier, les fenêtres et les portes ont été enlevés
sur les maisons hors coulées, il ne reste que les murs de béton et
les toitures de tuile et de tôle.
Alors, je continue vers le deuxième mouillage possible, Little Bay
où seulement un voilier est mouillé, l'île était interdite lors de
l'éruption et les voiliers de passages sont très peu nombreux.
Je mouille dans la seconde baie mieux protégé, Rendez-Vous Bay.
L'île ne donne pas vraiment l'envie d'une visite, vu que la moitié
est interdite, Taoumé et moi ne passeront que la nuit au mouillage
et le lendemain, départ vers Nevis de bonne heure.
Nevis n'est qu'à 32 milles de Montserrat, par vent portant avec
une mer assez calme, les grains du matin nous tombes dessus, mais
cela ne dure pas, le soleil refait surface très vite et l'arrivée
se fera en début d'après midi sous un très beau soleil.
Je passe près du roc Redonda inhabité qui est situé à mit distance
des deux îles.
La pointe Dogwood est doublé et la ville de Charlestown apparaît
avec un gros paquebot au mouillage, la profondeur n'est que de six
mètres sur une bonne partie de la côte sous le vent, mais aucun
obstacle n'est présent pour m'embêter.
Je mouille près des hôtels du bout de la ville, avec les autres
voiliers présents, une petite dizaine. Taoumé me rejoint un peu
plus tard et nous partons en annexe faire les formalités d'entrées
pour l'île de Nevis et Saint Kitts, l'île que l'on voit dans le
fond.
C'est une petite île avec un gros volcan au centre et une petite
ville sous le vent. Les gents sont cool et vive tranquillement.
Nous faisons un tour en taxi-co pour aller sur une plage près de
l'aéroport, où l'on trouve des noix de cocos.
Les protagonistes de l'histoire, Barbara, Cathy, Claude et
Joaquim.
Une maison typique de l'île Nevis.
Les couleurs des fleurs est toujours étincelantes, sûrement pour
attirer les insectes qui vont les polénisées.
Grosses activités, la découpe avec un simple couteau d'une noix de
coco, une heure d'effort pour aboutir à un bon jus de coco et
après quelques tentatives, l'ouverture de la noix et le régale
d'une noix fraîche.
Les vaches sont bien gardées, les cocotiers, l'herbe pas trop
grasse, une petite chaîne pour pas aller trop loin, la mer toute
proche et la plage !
Une très bonne journée sur cette île où le temps passe trop vite,
car la nuit tombe vers 18h, le soir est donc occupé à s'invité
entre gents de bateaux ou de passer la soirée dans un pub à
écouter de la musique locale.
Le lendemain matin, chose surprenante, aucun nuage sur l'île, le
volcan est bien visible cette fois.
Nous partons pour Saint Kitts, distante de seulement 12 milles,
avec comme toile de fond, une flottille de voiliers de croisière à
3, 4 ou 5 mâts.
Quand je dis flottille, c'est vrai, voici un autre voilier dans le
même coin, ils en passent d'autres au larges, ils doivent sûrement
tourner un film !
Nous sommes en Amérique, gros paquebot, ville neuve à touriste
riche, Anglais partout, marina hors de prix, mais il y a quelque
chose qui ne va pas, tous les habitants sont colorés ! En
fait, c'est le débarcadère des paquebots de passage, déposant les
Américains qui profitent de leurs petit quize jours de vacances
annuelles pour dépenser sans compter leurs économies.
Dans la ville juste à côté, la vie reprend sont rythmes cool avec
des petits restaurants où les Ribs (cote de port au bbq) sont très
bonnes avec une bière Présidente (de la Dominique).
Enfin, une vue originale, une petite maison sert de panneaux
électoral, avec les deux protagonistes en opposition dans l'une
des grande rue de la ville.
Le mouillage très rouleur devant la ville de Basse Terre. Nous ne
restons pas dans cet endroit trop rouleur pour remonté sur le Nord
de l'île et s'installer dans la petite baie de Sandy Pointe.
La baie juste après la pointe du fort Brinstone Hill est un peu
mieux abritée de la houle du Sud qui sévit actuellement dans la
zone.
J'aurais bien visiter le fort en haut de la colline, mais le
mouillage bouge trop et il n'y a pas trop d'endroit où débarquer,
alors ce sera pour une autre fois. Nous passerons une nuit mitigée
et repartons de bonne heure pour Saint Barth distant de 35 mille.
Saint Barth, l'arrivée de la grande course Lorient-St Barth, et
m'y voilà !
En arrivant dans le mouillage, je passe près d'un gros cata en alu
de vingt-quatre mètres et le skippeur me fait des grands signes,
je me rapproche et m'aperçois qu'il s'agit de Fred, le second de
Patriac'h rencontré à la Rochelle il y a deux ans.
Je m'ancre à coté et vais lui rendre visite sur son gros cata,
c'est le premier grand cata de la compagnie Siwtch.fr et Fred en
est le Skippeur, un clin d'œil à Manu le Skippeur de Patriac'h, la
goélette de vingt-trois mètres, le cata fait un mètre de plus sur
douze de large, une bien belle machine pour faire rêver les
vacanciers venant de France.
Gustavia, la capitale de l'île est une ancienne ville suédoise
récupérée par les français en 1785.
L'île est très belle, les gros bateaux à moteur sont à l'entrée et
les magasins hors de prix n'en fond pas une île raisonnable.
De plus le mouillage est payant alors qu'aucune installation n'est
mit à disposition pour les 'voilleux', bizarre, c'est fait pour
limiter les bateaux 'ventouses' qui occuperaient trop l'endroit en
gênant les gros bateaux de luxe ! Nous ne payons rien, car il
faut aller à la capitainerie inaccessible !
Avec Taoumé, nous avons fait une petite plongée sur les deux îlets
près du mouillage, les barracudas sont bien visibles et de belle
taille. La faune est présente et la flore se remette du phénomène
de blanchiment du corail qui a eu lieu il y a quelques années.
La ville, sortie du côté grand bateaux, est assez sympathique avec
ces petites rues qui monte assez sec, avec une vue intéressant
d'en haut. De vieilles maisons sont remit en états avec bonheurs,
ici, la plus vieille maison en brique rouge.
Au hasard de la balade, je tombe sur une chose bien pratique, la
delphinière de repos, remarqué la personne en train de dormir sur
les voiles au-dessus de la chaîne centrale. Et le personnage qui
souffle du vent devant la proue.
A part le coté payant des choses, cette île est très belle et vaux
le coup d'œil, une belle plage est disponible à l'anse de Saline
et un autre bon mouillage (gratuit lui) est la baie du Colombier
très bien abrité, mais plus petit.
Les 25 milles qui me séparent de Saint Martin seront effectués
par vent fort au début, ralentissant rapidement en arrivant sur
Saint Martin. Le moteur est mis en route pour la dernière
partie de la remonté sur Marigot, après la pointe Basse
Terre et Plum, et vent de face pour la fin du parcours.
Sur le chemin, je pêche un barracuda de 60 cm, je le remets à
l'eau, car ils ont la ciguatéra, mais cela est compensé par trois
bonites d'un coup !
L'arrivée sur Marigot de Saint Martin sous un beau soleil est
enfin le terme de cette belle balade un peu rapide. Deux jours
plus tard, Fred et son gros cata est de passage, on arrose la
chose et il repassera une semaine plus tard.
Pour le moment, le démonte l'enrouleur pour remplacer le roulement
totalement mort, et une petite modification de la baille à
mouillage pour pouvoir remonter la chaîne depuis le cockpit en cas
de vent fort.
Après le remontage de l'enrouleur, je repartirais vers Barbuda et
Antigua, mais ceci est une autre histoire, voir le Chapitre 24.
Avez-vous des commentaires à faire ? Si c'est le cas, n'hésitez pas à m'envoyer un éMail, merci.