On quitte l'archipel des Grenadines pour l'île de Sainte Lucie, à
75,5 milles de distance, en passant près de l'île de Saint Vincent
où nous ne nous arrêterons pas, pour cause de danger.
Les deux pitons de Sainte Lucie sont bien visibles de loin, et
nous suivons la foule des autres voiliers qui prennent la même
direction, une bonne dizaine, des gros et des moins gros, des
catamarans et des monocoques, bref le quotidien ici.
Un peu de pluie agrémente cette charmante navigation au près, le
rêve de tous plaisanciers (je plaisante bien sûr), avec de beau
arc en ciel.
La carte du voyage.
La Soufrière, l'un des volcans en activités dans l'arc est en
arrière du piton, au dessus du village, mais pas de fumerolle lors
de notre passage.
Le mouillage est assez cher dans la baie des deux pitons où celle
de la soufrière, compter 40EC la bouée et 45EC la taxe du parc
national, soit près de 30€ la nuit, trop cher pour nous, nous
poussons jusqu'à Rodney Bay au Nord de l'île.
Le problème c'est l'arrivée de nuit, mais la baie est large et
bien signalée, le radar est sorti sur le pond, la doc posé avec la
lampe à LED à proximité.
Nous longeons l'île et arrivons vers 21h près de la plage du Nord
où nous mouillons dans dix mètres d'eau. Au petit matin, nous
voyons les autres bateaux près de la plage et nous somme pas mal
situé par rapport à eux, le radar est bien pratique pour ce type
d'arrivée.
Nous partons pour le dernier canal avant la Martinique qui n'est
plus qu'à 25 milles, soit cinq heures de routes à cinq nœuds, si
le vent et la mer le permettent.
Le vent est assez bien orienté pour le début de la navigation, le
moteur est vite arrêté, deux ris dans la GV, le génois enroulé à
moitié, Balade vogue à six nœuds sans problème, la mer n'est pas
trop agitée et l'île de la Martinique approche doucement.
J'arrive à dépasser Le Grand Bleu un bout de temps, mais il est un
peu mieux situé par rapport à moi et me double au passage de la
bouée d'arrivée dans la baie du Marin. Pas mal quand même, un Ovni
39 contre un Collignon 36 !
La carte de la Martinique et le trajet effectué.
La bouée d'arrivée est sur le gauche (rouge) et la baie du marin
dans le fond avec ces milliers de mâts, pas autant qu'à La
Rochelle quant même.
Balade au mouillage devant la marina, le vent est parfois
fort mais le fond de sable tien bien et l'annexe trouve facilement
sa place dans les endroits réservés pour, aussi bien à la marina
que devant les magasins d'avitaillements un plus indéniable, par
contre pas de Wifi, vraiment dommage .
La fête commence, Manu, Lucas et Claude sont déjà bien partie.
Je raconte mes éternelles histoires drapé dans ma seule chemise et
la belle cravate que l'on ma offert pour mon anniversaire, c'était
l'occasion de la mettre (photo très très rare).
Barbara, Olivier un peu fatigué et Joaquim pas fatigué du tout !
Cathy, la maîtresse du bateau (capitaine je vous prie) en plaine
préparation, merci pour ce super repas de réveillon.
Et Valérie qui attend son deuxième enfant avec beaucoup d'envie !
Nous passâmes une très bonne soirée et un bon nouvel an entre bon
ami(e)s, Merci à tous pour ce bon début d'année 2006.
Très bonne année 2006 à vous tous, une santé de fer, un bon
appétit et de bonne vacance à l'étranger et pourquoi pas dans les
caraïbes ?
Il m'a fallut du temps pour me remette de ce début d'année
fastueux, mais cela a permis de faire des plans sur la comète. En
voici un extrait :
La visite commence par la capitale, Fort de France, ville moderne
européenne sans grand intérêt, la monté vers la montagne Pelée est
plus sympathique, nous atteignons un premier col, puis un second,
sur une route secondaire où il y a peu de circulation, car dans la
capitale se sont les bouchons et la pollution sur des routes
assez propres !
L'arbre du voyageur se cache derrière un bananier sur la vallée
tout proche, le soleil joue avec les nuages et le vent souffle
avec force de temps à autre.
Au détour d'un virage apparaît le sacré cœurs ! C'est une réplique
de l'original de Paris à l'échelle d'un cinquième, il est situé
sur la montagne au dessus de Fort de France, anciennement Fort
Royale, mais ce nom ne plaisait pas à Napoléon,
bizarre !
La montagne Pelée qui ne porte pas le nom de soufrière, comme dans
toutes les autres îles des Caraïbes, à détruit l'ancienne capitale
de l'île en 1902 avec toute la population sauf un prisonnier et un
cordonnier, soit quand même 30 000 personnes en coulant une
trentaine de bateaux donc certain sont visitables en plongée sous
marine, ah ah.
Les champs de cannes à sucres fond concurrence aux champs de
bananes, les deux principales ressources de l'île avec le tourisme
pour couronner le tout.
Mais on est pas en France ici, on est dans le pays de la
Martinique comme nous le disent si gentiment les locaux.
En effet, pas moyen de retirer plus que le minimum d'argent au
distributeur, nous sommes dans un pays étranger mais Français,
encore plus bizarre !
Mais la bonne humeur est présente un peu partout, le service dans
les bars et restaurants est tranquille, le touriste est une
personne de passage sans aucune importance sauf monétaire,
l'essentielle est ailleurs, la vie simple, le soleil, le vent et
là il y en a à revendre du vent, cela fait quinze jours qu'il
souffle en rafale irrégulière avec un peu de pluie.
Mon impression est mitigée, les gents sont accueillants mais reste
froid et distant, cela ressemble aux Canaries, la vie est une
copie de l'Europe avec peu de plaisirs et beaucoup, mais beaucoup
de contraintes, très peu pour moi.
Cela fait une semaine que je souhaite remonter au Nord, mais le
temps est mauvais, vent fort et pluie, j'attends au Marin pour
allée sur le mouillage des trois îlets dans la baie de Fort de
France puis Saint Pierre et enfin remonter sur la Dominique et les
Saintes près de la Guadeloupe, prochaine escale.
P'tit Bout II est retourné en France, je suis avec Taoumé pour un
petit moment, nous partons visiter l'arc Antillais.
C'est le départ du Cut de Sac du Marin, pour le début de la
remonté vers Saint Martin, le temps est beau, le vent moyennement
fort et la mer calme car je suis derrière l'île, donc à l'abri.
Le passage entre l'île et le Diamant, ce pic rocheux sauvage et
inaccessible.
L'anse d'Arlet n'est pas très loin, seulement 14 milles fait en
trois heures et quarante minutes dont trois heures au moteur, car
derrière les îles le vent est très faible avec une mer calme, ouf
!
Au passage on regarde un cinq mâts faire une belle manœuvre avec
basculement des voiles face au vent.
L'anse d'Arlet est très belle, il n'y a que trois bateaux dans la
première bais où je mouille tranquillement.
La ville est toute petite mais très charmante, par contre les prix
sont prohibitifs, ce n'est pas vraiment l'endroit où il faut vivre
!
Et puis, au fil du temps d'autre bateau arrive tranquillement.
Départ vers les trois îlets, mais le vent à bien forcis, donc
changement de direction pour le gros îlet (anse de Fort de
France), un petit peu plus loin, il me protégera de la mer que le
vent soulève, c'est le flèche.
Je suis avec Taoumé et on se suit de près, de vraiment près, vent
fort dans le nez, je profite de l'effet venturi qui m'aspire
derrière Taoumé pour soulager le moteur qui tourne sans relâche.
On arrive derrière le gros îlet et la mer reste assez calme malgré
le vent fort, enfin.
On attendra derrière cette petit île que le vent diminue un peu.
Pas de sortie à terre ce jour, le vent souffle assez fort.
La baie de Fort de France, avec son port de commerce, son Fort
(ben pourquoi), sa belle montagne presque sans nuage tellement le
vent les pousses !
Le vent c'est un peu calmé, je déplace le bateau vers les fameux
trois îlets à un mille du gros îlet. La ville est assez petite et
très chère, alors que Fort de France est juste en face, bizarre !
Trois îlets, c'est le nom des trois îlots et le nom de la ville
qui est juste derrière.
Saint Pierre est distant de 17 milles fait pratiquement à la
voile, le vent était portant, chose rare à cette époque ! La ville
est plus grande, avec une belle baie et une belle plongée sur les
épaves qui ont coulées en 1902 lors de l'éruption du volcan de la
montagne Pellée.
La baie est assez bien abritée et nous passerons deux belles nuits
sans problème.
La marie neuve et l'église refaite juste après la coulée de
centre.
On en a profité pour visiter la rhumerie Dépaz, histoire de voir
d'un peu plus près ce que l'on boit ici.
Le chemin de la visite est bien balisé, pas de risque de se
perdre, les installations sont presque d'époque, mais vous allez
le voir dans ce petit reportage fait maison.
Tout commence par la propriété jouxtant les plantations, celle-ci
fut reconstruite quelle année après sa destruction totale, mais la
terre est tellement riche qu'il est impossible de laissé la nature
reprendre son bien.
La canne à sucre pousse en abondance et après la coupe, elle est
amenée près de la distillerie.
Du terre plein, la canne à sucre est poussé sur une rampe équipé
d'une vis sans fin qui va la conduire dans le broyeur, elle va
être réduite en petit bout pour en extraire le jus de canne.
On remarque dans le conteneur gris, la canne broyée dirigée par
gravité sur les rouleaux qui transforme les bouts de cannes à
sucre en pulpe, la pulpe mélangé à l'eau de la montagne est
chauffée pour en extraire le maximum, le résidu sera envoyer dans
la chaudière à vapeur situé juste derrière pour y est brûlé et
servir de combustible.
Le système fonctionne presque en cycle fermé, la chaudière à
vapeur produit l'énergie, la force et la chaleur nécessaire à
l'extraction du rhum, l'écologie avant l'heure.
L'ensemble de la presse avec la roue et le cylindre à double effet
actionné par la chaudière à vapeur, la roue produit l'énergie
mécanique qui actionne les rouleaux et le transport de la cannes à
sucre et son jus.
Les piles de l'appareil photo m’ont lâchées et je n'ai pas la vue
des deux colonnes de distillation, magnifique construction en
cuivre rouge.
Le jus après macération pendant un mois dans des cuves en inox
arrive dans ces deux colonnes où le jus est distillé en passant
par sept étages de chauffes (le cylindre rond à droite de la
photo) pour aboutir dans le filtre où le liquide sort avec un taux
d'alcool à plus de 60° !
Le rhum pur est adoucie en alcool par ajout d'eau de source, puis
placé dans des fus pour qu'il vieillisse tranquillement.
Ma fois, avec un peu de sucre de canne, une rondelle de citron, un
petit glaçon et une bonne dose de rhum, l'apéritif du soir est
bien agréable devant la plage où le soleil se couche avec de temps
à autre un rayon vert juste avant qu'il disparaisse.
Le petit musée présente les anciennes pièces de la distillerie,
très impressionnant pour l'époque.
Une longue navigation de 75 milles nous attends, donc un levé de
très bonheur (quatre heures) pour arriver avant la nuit dans
l'archipel de la Guadeloupe.
Mais cela est une autre histoire, la suite dans le Chapitre 23.
Avez-vous des commentaires à faire ? Si c'est le cas, n'hésitez pas à m'envoyer un éMail, merci.