Nous sommes quatre voiliers : P'tit Bout II, Bestsy, Set Maât et Balade. Le météo est correcte avec de temps à autre une averse qui ne dure pas longtemps en rafraîchissant légèrement la température.
Sur la carte ci-dessous, nous avons fait la parcours en jaune,
puis le bleu, le rose et le jaune claire jusqu'à la marina de
Salvador de Bahia.
En redescendant le Rio Paraguaçu, nous passons devant quelques
lieux bien beau et je vous propose les photos de ceux-ci.
Là une petite église plantée sur une colline, bien mis en valeur
par la végétation et l'entretien.
Le petit fortin dessous le barrage ou nous nous sommes abrités
pendant le gros orage, étrange et sympathique.
Une grande maison coloniale est perchée sur la colline à coté du
fortin.
La nourriture en voilier est un point important, ici un magnifique
filet mignon accompagné de tomate et de poivron, un peu de pain,
et une bière fraîche sous un soleil de plomb (30°C) et le tour est
joué !
Le Rio Paraguaçu est très beau avec des fonds profonds de cinq à
quarante-cinq mètres, pas de problème pour le faire et la balade
est très belle.
Maintenant nous repassons à Itaparica (voir Chapitre 13) pour un petit bricolage
informatique et récupérer le taud de soleil de P'tit Bout II chez
le voilier, puis direction l'île de Frades.
L'eau n'est pas encore claire mais on commence à voir le fond
dans deux mètres d'eau.
Juste avant d'arrivée, nous croisons encore une belle église qui
sur la berge de l'île de Fradès en face ...
... d'un quai de déchargement pétrolier. Jean-Charles retrouve les
grands bateaux avec bonheur, il va même s'en approcher pour
retrouver les bonnes odeurs !
Remarquer le rendue de cette photo, au premier plan les gants
rouge qui servent pour le mouillage en train de sécher, deuxième
plan le bateau blanc/jaune de Jean-Charles et en troisième plan le
noir du pétrolier.
Un coup d'annexe et nous voilà sur l'île de Madre Dieus, seule
petite île habitée du coin, les autres étant privée et interdit
d'accès, les rues sont en terre ou en pierre, pas de goudron ici.
Les enfants sont très joyeux, ils ne voient pas beaucoup de
touriste qui reste sur la grande ville de Salvador en général.
Le jour de notre balade, c'était la fête des Amazones, alors les
enfants étaient déguisées pour l'occasion avec des costumes de
toutes les couleurs.
En suivant notre balade, nous arrivons à l'opposé de l'île sur le
port de pêche, à sec pour le moment, la marrée étant basse.
Jean-Guillaume voulait faire des photos du haut du mât, pas de
problème, un baudrier, un sac à dos pour mettre l'appareil et le
voilà escaladant le mât pied nu comme un vrai marin, qu'il est de
toute manière.
Une autre petite balade en famille, avec femmes et enfant, ah les
'vacances' !
Nous décidons de visiter l'île de Fradès (privée), une première
tentative sur le Nord de l'île, un petit hôtel avec plage privée ;
pas d'accostage autorisé, une autres tentatives plus au Sud, un
point d'eau est autorisé mais cela ne va pas plus loin, troisième
tentative en face des bateaux aux mouillages, nous montons sur la
colline vers la grande maison et constatons qu'une barrière bloque
le passage, nous passons dessous sur le tracé de la ligne
électrique qui aliment l'île, montée, descente, montée, tiens un
beau point de vue en montant sur un arbre (la photo de droite).
Puis descendre, remonter... Nous ne sommes pas vraiment équipés
pour ce type de marche et le projet de pique nique est abandonné,
nous mangerons sur Balade, les plages privées nous étant
interdites.
Pour finir avant le départ de Jean-Guillaume, nous allons dans la
baie d'Aratu en passant au Sud de l'île de Mare Santana dans trois
à cinq mètres d'eau et sous la pluie qui nous a accompagné une
bonne partie de la matinée, mais pas de problème, l'eau est chaude
et nous prenons la douche sous les grains !
Pendant la pluie et après la douche, la lecture dehors étant
difficile, Jean-Guillaume le fait à l'intérieur avec musique et
confort maximum.
La deuxième marina, plus chique, permet de sortir aussi les
bateaux, mais les prix sont assez dissuasifs pour les non membres
qui voit les prix multiplier par quatre !
Le grand silo à grain à l'entrée de la baie.
Voilà une belle réalisation, choix des couleurs, esthétisme,
qualité de réalisation... que dire d'autre, beau et pratique !
Nous passerons une nuit près de la première marina et repartons le
lendemain pour la marina de Salvador afin que Jean-Guillaume fasse
ses derniers achats avant le grand départ dimanche soir.
La dernière navigation dans la baie de Salvador pour Jean-Guy
c'est passé sous le soleil. Nous avons même sortie la grand voile,
mais le vent ne soufflait pas fort, alors le moteur à repris du
service...
...pour s'arrêter trente minutes avant la marina pour cause de
panne sèche !
Heureusement, j'ai toujours un bidon de vingt litres de gasoil en
réserve et trois minutes plus tard, le moteur continuait de nous
emmener jusqu'à la marina.
La marina est visible par les mâts des voiliers droit devant.
Je pensais retrouver le bateau Picrate, mais ils sont déjà partis
visiter la baie, je les verrais plus tard. Jean-Guy prépare ses
affaires, deux sacs de trente-deux kilogrammes maximum sont
autorisés par la compagnie aérienne, mais ils ne pèseront pas
cette masse, heureusement pour les épaules de Jean-Guy.
Avant le départ de Jean-Guy, nous allons visiter le plus grand
marché de Salavador de Bahia, le marché Sao Joachim. On y trouve
de tout, ranger par activité, dans une bonne ambiance et un monde
de plus en plus important.
Les magasins de poterie propose des objets utilitaires et
décoratifs.
Des fruits....
...de la viandes de très bonne qualité et pas chère...
... des épices ...
... des coqs, poules et œufs ...
... un peu de tout sur des étagères ...
... des salades ...
... et même des sourires ...
.... et encore pleins d'autres choses, mais il est temps de
rentrée, les sacs sont charger et bien lourds, alors direction la
sortie.
On reprend le bus en direction de la marina pour se régaler et se
reposer.
Une dernière petite fête à bord et dans Salvador avant le départ
et puis je me retrouve seul sur mon petit bateau.
Jean-Guillaume a été un équipier parfait, sauf pour la vaisselle
(mais il faut bien que je fasse quelque chose), j'espère bien le
revoir à bord dans un avenir proche.
Le départ en taxi pour l'aéroport et le retour à Paris pour
continuer ça formation et gagner un peu d'argent pour revenir
faire des balades dans les îles lointaines.
Pour m'occuper, je commence les petits travaux d'entretiens du
bateau, réfection de la baille à mouillage, finition du meuble de
la cuisine, un peu de nettoyage et prendre le temps de vivre le
Brésil.
Le 24 au matin, Yves est reparti vers la France à bord de son Surprise sur la grande bleu, il prévoit vingt-cinq jours de mer et passera à coté des Açores avec ou sans escale, cela dépendra du temps.
Ensuite il passera le détroit de Gibraltar et rejoindra la
méditerranée et le Sud de la France.
Alors bon vent et bonne navigation et à bientôt sur ton nouveau
bateau un peu plus grand.
Nous allons visiter l'intérieur des terres avec P'tit Bout II et
Betsy, direction le bus qui part à 7h pour quatre cents kilomètres
et six heures de transport. Le bus est climatisé, trop, il fait un
peu froid dedans et l'on attend les arrêts pour se réchauffer !
La route est praticable sauf de temps à autre ou d'énormes trous
travers la chaussée, c'est assez surprenant pour une grande route.
C'est un omnibus et les arrêts sont fréquents pour déposer ou
prendre des gens, cela nous permet de voir un peu mieux
l'intérieur des terres.
Juste avant d'arrivée, la route est totalement défoncée sur dix
kilomètres, le bus passe sur les bas cotés de la chaussé, cela
fait plusieurs mois que ça dure... et tout est défoncé.
Nous arrivons enfin à la petite ville de Lençois, vers 13h10, le
temps de discuter avec les petits bus locaux et nous prenons trois
chambres dans un petit gîte juste à coter de la grand place vingt
réal par jours (6€) avec petit déjeuné compris, super !
Petite visite de la ville dans l'après midi, de belles bâtisses
sont présentes avec des statuts sur les coins, la présence du
lampadaire, symbole de la ville, bien en évidence.
La ville est construite sur un socle rocheux tout en pente, avec
dans le bas, la rivière ou les cascades multiple font sonner l'eau
sans dis-continuée de millier de notes différentes.
Avec la nuit qui arrive, nous nous promenons dans ses petites rues
en admirant les boutiques ou la musique est omniprésente et les
maisons éclairées par ses fameux lampadaires.
Les maisons ne dépassent pas deux étages, sauf celle du vis un
consul Français qui fait trois étages et que nous avons visité,
chose rare.
La vue y est magnifique au dessus des autres maisons, c'est une
maison stratégique par ça vue. Nous partons faire une première
visite de cascade la plus proche, trente minutes de marche à pied
sur un sentier assez bien balisé, au début.
Sur le parcours, nous voyons des fleurs et des cactus dans cet
environnement humide et chaud. Le chemin serpente à proximité de
la rivière qui disparaît régulièrement dans la végétation dense,
seul le bruit de l'eau nous signal sa présence.
Nous voilà arrivée à la première cascade, l'eau tombe sous les
roches et ressort un peut plus bas par des trous d'un à deux
mètres de diamètre, taillés par l'érosion et le temps. L'eau est
de couleur bois, elle prend la teinte des arbres et des feuilles
de la jungle, mais reste très transparente. Le nombre de cascade
est impressionnant, sur une longueur de cent mètres il y a en plus
d'une vingtaine, des petites et des très grosses. Le bruit est
assez fort, il est impossible de se parler, seul le langage des
signes reste praticable sous le soleil qui brille.
Nous continuons sur un chemin que nous pensons être le bon, car
après la première cascade, le repérage est plus aléatoire, mais le
bruis de l'eau nous signal que nous sommes toujours près de la
rivière et notre petit périple continu.
Là nous tombons sur une cascade à trois étages, un bon mètre pour
le premier étage, deux mètres cinquante pour le deuxième et cinq
mètres pour le troisième, magnifique. L'eau est un peu froide pour
moi (23°C), mais les Brésiliens se baignent sans problèmes.
La végétation pousse entre les couches de roches sous la cascade
elle même.
Nous poursuivons encore le chemin qui devient un peu plus
acrobatique pour arriver à un éboulement important, ou l'eau c'est
frayé un chemin dans la roche et les éboulis. Une belle chute
d'eau de cinq mètres tombe dans un méandre de roche avec un bruis
assez fort, nous nous arrêtons près de cette cascade pour manger
notre pique-nique, en profitant de ce paysage grandiose. La
rivière a taillé dans la roche plus tendre son lie à la force du
temps qui passe lentement, un travail de trois à quatre mètres de
profondeur dans la pierre.
Après notre repas, nous repartons escalader la montagne pour
arriver à la dernière cascade accessible sans équipement lourd.
Nous tombons sur une suite de petites cascades de deux à trois
mètres de hauteur avec entre chacune des 'piscines' naturelles ou
l'eau n'est pas trop chahutée pour pouvoir si baigner.
Manu et Valérie se mette à l'eau et nous en profitons pour faire
des photos, sans nous mouiller bien entendu.
Au retour, nous profitons de notre passage dans le centre ville
pour nous renseigner sur une visite un peu plus lointaine sur la
région.
Le lendemain, notre premier arrêt sera destiné à visiter les
gorges du diable (le pauvre bougre, je ne suis pas sur qu'il soit
passé par là.)
La balade est plaisante, deux kilomètres dans la végétation et les
rochers pour arriver à la grande cascades, plus de vingt mètre de
haut, suivie par une autre plus petit de dix mètres. Le bassin
intermédiaire est gigantesque avec des surplombs qui servent de
plongeoir aux plus cas cous.
Près d'une autre cascade, les vautours attendent et se réchauffent
au soleil dans une grande clairière, un à deux mètres d'envergure
pour ces charognards.
Nous allons visiter une énorme grotte, les reste d'une coulé d'une
éruption volcanique qui fait quinze kilomètres de long.
L'entrée de la grande grotte fait vingt à cinquante mètres de
large et plus de dix mètres de haut, énorme !
Quelques belles stalactites et stalagmites sont présentes sur le
parcours avec des piscines d'eau douce... La couleur est
pratiquement respectée, photo sans flash sur pied avec la lampe à
gaz du Guide.
Une autre coulé de calcaire millénaire.
Des arbres poussent entre les failles et débouchent vingt mètres
plus hauts dans la lumière, les lianes redescendent chercher
l'eau.
Une belle fontaine de cactus au dessus d'un autre grotte,
attention dessous !
Et puis, au hasard de la balade, nous croisons notre première
culture de café, les points rouges sont des grains de café !
Pour finir notre balade, nous sommes montés sur une montagne à
mille deux cents mètres d'altitude, superbe vue de la région.
On imagine les anciens glaciers qui ont creusés ses vallées où la
mer était présente, il y a très longtemps.
Le vent et la pluie érode le sommet et crée des milliers de
petites mares où la végétation prend racine quant elle le peut.
Le retour en bus a été beaucoup plus long, huit heures au lieu
des six de l'aller, un accident sur la route et des conditions un
peu moins bonnes explique ce retard.
Nous retrouvons nos bateaux avec plaisir, le vent a été fort
pendant notre absence et la pluie à remplie les sauts, c'était
bien le moment de faire un tour à l'intérieur des terres où le
climat était plus serein.
Sur la gauche, c'est la montagne que l'on a gravie, mille deux
cents mètres d'altitude, le plateau étant à six cents mètres.
C'était une belle balade qui change de la mer avec des gens
simples et charmants.
Grande préparation du bateau, rangement, mise à place du
conservateur d'allure, plein des réservoirs, vérification du
nouveau bimini tahitien (à base de bambou), attention silence dans
les rangs, moteur, action : les amarres sont ramenées une à une
dans le bateau, les pendilles sont larguées, le moteur en marche
avant lente, Picrate prend son envol du ponton de Salvador de
Bahia pour une navigation de 4 700 milles avec escale possible aux
Cap Vert et au Açores selon le vent.
Pas de stress, le bateau est prêt, la carène est propre, le taud
les protégera du soleil et le plein de gasoil leur assure une
semaine de moteur pour le 'pot au noire' alors bon vent et à
bientôt à La Rochelle... ou ailleurs.
Une bien belle balade, après les Spitsberg et le Brésil, la
remonter de l'atlantique sur une bonne moitié du Sud au Nord.
Aux dernières nouvelles Picrate est arrivée aux Canaries où ils
ont rencontré l'ami Mike, enfin.
La suite des aventures dans le chapitre suivant : Chapitre 15.
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