Après cette sortie mouvementée, le calme c'est installé, un vent
assez fort pour nous maintenir à 5,5 nœuds de moyenne la première
nuit. Après le vent faiblira régulièrement jusqu'au 'Pot au Noir'
et le passage de la ligne (l'équateur).
Nous avons passés l'équateur à 28°36,935 Ouest le 16 mars à 13h56,
le jour de l'anniversaire de ma Maman, super non, et onze jours
après notre départ de la Casamance.
Le 20 mars on arrivait à L'île de Fernando de Noronha après avoir
parcouru 1332 milles en quinze jours et utilisé le moteur pendant
46h36.
Voici un petit tableau récapitulatif pour les statisticiens :
Date | Milles parcourus | Moyenne |
---|---|---|
6 mars 2005 | 135 M | 5,62 Nds |
7 mars 2005 | 128 M | 5,33 Nds |
8 mars 2005 | 117 M | 4,87 Nds |
9 mars 2005 | 108 M | 4,50 Nds |
10 mars 2005 | 108 M | 4,50 Nds |
11 mars 2005 | 68 M 'Pot au Noir' | 2,83 Nds |
12 mars 2005 | 58 M 'Pot au Noir' | 2,53 Nds |
13 mars 2005 | 119 M | 4,95 Nds |
14 mars 2005 | 74 M | 3,08 Nds |
15 mars 2005 | 80 M | 3,33 Nds |
16 mars 2005 | 70 M 'Passage équateur' | 2,91 Nds |
17 mars 2005 | 66 M | 2,75 Nds |
18 mars 2005 | 72 M | 3,00 Nds |
19 mars 2005 | 88 M | 3,66 Nds |
20 mars 2005 | 41 M 'Fernando de Noronha' | 4,88 Nds |
Total | 1332 M | 3,61 Nds |
On arrive en fin de journée sur Fernando. On cherche un endroit
qui ne bouge pas trop, mais c'est impossible. De plus les fonds
sont loin, de neuf à quinze mètres, pas facile. Finalement on
trouve une place qui semble correcte, pas trop loin du port.
Des français nous invite à boire l'apéro, mais il est tard et un
gros orage s'annonce, on verra demain.
Après une très mauvaise nuit de sommeil dû au mouvement erratique
du bateau sur la houle, nous descendons à terre avec l'annexe et
le moteur de 3,5CV. Le problème c'est qu'il y a une belle vague
juste au niveau de la digue et qu'après ça déferle sur la plage.
Alors on attend puis lors d'un moment plus calme on se lance au
plus près de la digue qui nous protège un peu, surf sur la grosse
vague et arrivée entier sur le ponton visiteur qui bouge un peu.
On fait l'entrée dont le coût est un peu élever pour une nuits
(151Réal soit à peu prés 45€), mais la façon de compter est aussi
étrange, la journée commence à 0h pour finir à 24h, donc pour une
nuit, il faut compter 2 jours !
On fait un peu d'avitaillement, de l'eau à boire, une visite de
l'île pour aller chercher de l'argent au distributeur qui est à
l'aéroport, puis retour sur le port où nous attend un restaurant !
Lors du retour sur l'annexe, le responsable du port qui vient
d'arriver nous interpelle : parlez-vous français ? Nous répondant
par l'affirmative et nous voilà embarqué dans une charmante
histoire. Ce monsieur a appris le français avec un roman qu'il a
annoté de millier de référence, en fonction des gens de passage.
Il nous demande des éclaircissements sur tel ou tel point de la
langue française et nous passons deux heures à discuter.
A la fin il nous indique que l'on peut rester une nuit de plus,
c'est gratuit ! Mais vu la mauvaise nuit que nous avons passé,
nous repartons le soir même.
Nous repartons passer la nuit en mer plus reposant qu'au
mouillage. En partant de Fernando, nous croissons un bateau de
croisière qui nous fonce dessus, étant à la voile nous nous
rapprochons du vent le plus possible, mais il continue de venir
vers nous, en fait, il voulait faire voir aux passagers un voilier
sous voile de près (50 m), et puis il a repris sa route par un
grand virage sur la corde.
Juste avant l'arrivée à Salvador de Bahia, sous un grain, le Spi à
décider d'arrêter de nous rendre ses services, il s'est découpé
sur toute la hauteur sur une lèse. Il est réparable, ouf.
747 milles depuis Fernando, 2079 depuis la Casamance soit la vitesse record de 3,58 nœuds de moyenne ! On en a profiter pour pécher deux dorades coryphènes et huit bonites, on a rater de peu un superbe mérou brun, il a mordu à l'hameçon et l'a cassé net.
Ah bonne nouvelle, j'ai à nouveau un appareil photo à moi, je
renouvelle mes remerciement à P'tit Bout II, Saltimbanque, Betsy
et Picrate pour leurs superbes photos.
Date | Milles Parcourus | Moyennes |
---|---|---|
22 mars 2005 | 104 M | 4,33 Nds |
23 mars 2005 | 110 M | 4,58 Nds |
24 mars 2005 | 93 M | 3,87 Nds |
25 mars 2005 | 85 M | 3,54 Nds |
26 mars 2005 | 107 M | 4,45 Nds |
27 mars 2005 | 98 M | 4,08 Nds |
28 mars 2005 | 92 M | 3,83 Nds |
29 mars 2005 | 58 M | 2,90 Nds |
Total | 747 M | 3,52 Nds |
Nous voilà fière de cette grande traversé, un peu hirsute, heu...
le pantalon c'est pour les autorités.
Je rassure mes fanes, je me suis rasée et j'ai perdu 10 ans, au
moins et Jean-Guy moins, il est plus jeune.
La super Bahia de Todos os Santos avec ses cinquante-six îles sur
mille kilomètres carré !
Le parcours avec changement couleur pour chaque étape.
On retrouve d'autres équipages de bateau français qui sont
arrivées avant nous ! Ici, Cécile et Joël, avec Jean-Guy tout
content.
Yves arrive sur son 'Surprise', après une belle balade en Uruguay
! Remarquer que Jean-Guillaume est maintenant rasé de près.
Pour notre arrivée, celle de Yves et le départ de Cécile et Joël,
une petite fête est organiser avec les autres équipages des
bateaux de la marina. Bonne ambiance et capérinia, le rhum local.
ToaEMoa part de bonne heure pour remonter la cote brésilienne et
visiter les autres baies, le premier avril (heu).
Dans l'après-midi ils reviendront car la mer n'est pas bonne, pas
de vent et le moteur fuit de l'huile, rien de grave, un joint spi
à changer. C'était un poisson un peu gros.
La grande différence avec le Sénégal c'est la pluie qui tombe la
nuit et le matin, chaude et en abondance, le bateau est très
propre, mais une semaine après le beau temps est de retour.
Vue sur la marina et la baie, avec au loin les îles d'Itaparica et
Dos Frades.
La même photo de nuit, vous n'avez pas le son, musiques et bonnes
odeurs de nourritures en prime.
Yves part sur Zen part pour l'île d'Itaparica ou nous le
retrouverons plus tard, c'est assez incroyable le voyage qu'il a
fait avec un bateau de sept mètres seulement.
La fête à lieu tout les mardi soir dans la veille ville qui
surplombe le port, un ascenseur permet de passer du bas en haut ou
l'on arrive sur la place de la préfecture municipale puis le
quartier des vendeurs d'électronique (spécialiser sono !)
Un super glacier occupe un bon emplacement sur la place de
Terreido de Jésus en face d'une agence de voyage ou j'ai trouvé le
billet d'avion pour rentrer en France en Juillet pour
l'anniversaire de mariage de mes parents (50 ans.)
Déjà une semaine est passée et Balade demande à changer
d'eau, nous partons vers l'île d'Itaparica, 'la beaule locale', à
voir il paraît.
Nous sommes parties à trois bateaux, Corail II, P'tit Bout II et Balade
de la marina de Salvador pour ce grand périple de 12 milles, temps
un peu couvert, avec de belles éclaircies. Un petit orage nous
accueille au passage, puis nous arrivons au bout de l'île où se
trouve un très beau mouillage près de la marina.
Nous louons des vélos pour faire une belle balade sur la cote Nord
de l'île, contrairement à l'île d'Aix, l'île est bien vallonné et
le monté sont assez coriace, Jean-Guillaume, Emmanuel et moi en
profitons pour faire quelques photos en prenant par le bord de
plage, pas toujours praticable.
Ce n'est pas la saison des touristes et les plages sont quasi
désertent, tant mieux, nous ne sommes pas bousculés et pas pressés
non plus.
L'une des montées dans la végétation du bord de l'île, belle et
florissante ou quelques véhicules de type minibus WV et des buggys
passent sans forcer.
La fête (régulière ici) à lieu le vendredi et le samedi soir,
donc, après la balade en vélo, direction la place des fêtes et
attente du début de la musique avec une glace puis une Capérinia
en main et une vue imprenable sur la place.
Au premier plan, Bernard, qui navigue en solo sur un Fisrt 42,
Elan II (voir Bateaux de Rencontre).
Les rues de la ville sont propres et les maisons décorées et
toutes les couleurs, c'est très agréable de se promener dans la
ville où l'on rencontre des gents souriants, la musique est
omniprésente.
A la sortie de la ville, la forêt reprend ça place sur des
collines peu peupler où quelques cocotiers se mélanges aux
manguiers.
La vue sur le nord de l'île donne sur la grande ville de Salvador
de Bahia, immense avec ses tours.
La pointe que l'on doit contournée, car il n'y a pas assez d'eau,
même pour Balade.
Jean-Guillaume en profite pour lire sur le pont, et je tiens la
barre dans ce rio magnifique et assez large.
Le soir arrive et nous mouillons devant une petite île privée,
belle maison, un ancien moulin alimenté par un ruisseau et un
aqueduc en ruine son visible sur la terre en face de l'île.
La nuit tombe vite vers 18h, et les barques de pêcheurs sortes ou
rentres selon le cas, avec de temps à autres des petites voiles
montées sur les pirogues pour profiter du vent.
Nous sommes dans une mouillage de rêve, tranquille, dans le forêt
sauvage, on imagine sans peine ce que devait ressentir les
premiers arrivant.
Nous admirons les gros bateaux larges avec une voile carrée, sans
moteur, ils avancent avec le courant et le vent, lenteur et
majesté.
Après ses moments de plénitude, nous partons enfin visiter les
terres locales dans notre annexe et à la rame pour garder la
forme.
Le lieu est un ancien moulin à eau avec le reste d'un gros aqueduc
complètement recouvert de liane et d'arbres dans un lieu presque
sauvage.
Le barrage Servaità qui irrigue les champs et qui servait au
moulin avant.
Nous partons à trois localiser une cascade marqué sur le plan,
mais après deux heures de marche sur un chemin et dans la jungle,
pas de cascade, nous avons croisés un petit cours d'eau, mais trop
petit pour faire une belle cascade.
Je suis tout trempé de sueur à marcher dans la forêt par 30°C et
80% d'humidité, mais le sommeil du soir est bien meilleur ainsi.
Nous rentrons et rencontrons un groupe bizarre avec femme et
enfant.
Un gros orage nous a bloqué une heure sous un abri qui était la
place forte de l'époque de la conquête de la région, juste en
dessous du barrage.
Nous changeons de mouillage pour aller près d'une grande ville,
pas de très loin à six milles, c'est suffisent pour être dans un
autre paradis.
Les bateaux locaux sont superbes, sans moteur, ils se déplacent
uniquement à la voile en jouant avec la courant de marée, beau
spectacle et belle couleur.
La ville est en cours de rénovation, ici un bâtiment officiel en
fin de travaux, visible de loin avec sa couleur jaune.
La jetée et le mouillage vu du haut de la ville sur la colline,
que des bateaux français ! Le Brésil effraient-ils nos amis
étrangers !
Un petit panorama de la cité de Maragogipé, avec le bâtiment jaune
sur la droite, près de l'église.
L'autre colline ou la ville s'arrête, le ciel est changeant, mais
reste sec avec 30°C de température et 70% d'humidité, très bien
pour moi.
L'équipe au pied de la petit église sur la colline, la monté est
tranquille et le repos bien venue.
Nous repartons tranquillement pour le bas de la ville en passant
par la place du marché qui aura lieu dans deux jours.
Nous prenons le bus de bonne heure pour la ville de Cachoeira
distante de quinze kilomètres où il y a un beau marché typique.
Arrivée par le seul passage sur un pont en acier du début du
siècle où passaient les trains, génial.
Le marché tout en couleur, le curie est vendu au poids, 0,50 Réal
les dix grammes environs et le reste est à l'avenant, bon et pas
très chère.
Fruits, légumes, aromates, viandes, poissons, poules, coqs, ...
tout est bien rangés par type de produit, suivez les bonnes
odeurs.
Le sourire est garanti naturel !
Les crabes aux pinces bleues, si si cela existe, la preuve.
Après le marché, petite balade en ville, nous tombons sur une
vielle église et son cimetière typique de l'Amérique du Sud.
Un peu plus romantique, une décoration murale d'une belle bâtisse
dans un jardin très bien fleuris.
Cachoeira, cela veux dire cascade en Brésilien, mais la fée
électrique est passé par là et la cascade c'est transformée en
gigantesque barrage hydroélectrique, d'au moins deux cents mètres
de haut.
Notre 'cob boy' national est arrivé tout droit du Sénégal, près à
escalader le barrage pour chercher les dernier trésors du
Brésil...
Pour finir, la visite d'une confection de cigare, réputé au
Brésil.
Ici la mise en boite, superbe présentation, bonnes odeurs et
pourtant je ne fume pas !
Voir le site de P'tit Bout II (dans les liens)
pour un panorama complet.
Nous sommes encore parties pour une traversé de plusieurs heures à la voile, puis au moteur, le vent ayant décidé de faire une pose, 2,3 milles en deux heures, belle moyenne de 1,15 nœuds !
La pirogue goélette nous est passé devant sans aucun problème.
L'arrivée sur le petit village de Sao Francisco et sa vielle
église est surprenante !
Petite plage de sable, bateau de pêche, et douce température.
Monsieur le professeur de photo explique le fonctionnement très
compliqué des capacités de l'appareil numérique à deux jeunes
files qui reste médusées devant la dextérité de l'opérateur.
Un petit couché de soleil sur le Rio Paraguaçu, elle est pas belle
la vie !
La suite des aventures sur le Brésil et Salvador de Bahia dans le
chapitre suivant : 'Chapitre 14'.
Avez-vous des commentaires à faire ? Si c'est le cas, n'hésitez pas à m'envoyer un éMail, merci.