Je me présente dans la page Capitaine.
Cela fait une bonne quinzaine d'années que je pratique la voile,
d'abord en dériveur 420 et en catamaran de sport (Hobicat 16),
puis en croisière côtière (Sun Légende 41, Sun Fast 32, Gib Sea
920, First 45F5, Ovni 385) et en régate (Sun Fast 32). J'ai même
poussé la porte de l'enseignement en passant mon brevet de
moniteur fédéral de voile, histoire de maîtriser un peu plus le
domaine.
Habitant et travaillant en région parisienne, cela n'est pas si
facile d'allier le plaisir de la mer et les contraintes de la vie
quotidienne.
Tout change, je suis, enfin, libéré des contraintes du métro
(RER), boulot, dodo. Donc, je vais pouvoir lancer l'un des projets
auxquels je rêve depuis plus de sept ans.
En fait, c'est à la suite d'une sortie en voilier avec un très bon
ami, Didier, que j'ai pris conscience que la mer me manquait
vraiment, faire de la voile pendant les vacances est trop
frustrant. Didier m'a proposé de faire une semaine de voile sur un
Sun Légende 41 en partant du port du Crouesty. Une balade dans la
baie de Quiberon avec la visite des îles de : Belle-Ile, Groix,
retour sur le golfe du Morbihan en passant près de La Teignouse,
avec une superbe entrée de nuit dans le Golfe et un "plantage"
dans la vase en arrivant à l'entrée du port de Vannes, notre point
d'arrivé pour la nuit. Le niveau de l'eau était vraiment trop
faible pour le Sun Légende, après nous être dégagés de la vase, au
bout de 5 minutes d'effort, nous sommes repartis en arrière pour
nous poser dans le petit port d'Anna-en-Séné, où nous avions
suffisamment de fond pour le bateau, nous pouvions récupérer nos
amies pour un petit restaurant bien sympathique à Vannes.
C'est en me promenant dans une librairie, ce que je fais souvent
avec plus de mille cinq cents livres de Science-Fiction, j'ai
acheté par hasard un livre de Bernard Moitessier : Voile,
mers lointaines, îles et lagons . Cet achat a eu lieu au
cours de l'année 1996, comme beaucoup d'autres personnes avant
moi, se balader de port en port et rencontrer des personnes de
tous horizons correspond bien à mes envies, comme beaucoup de
lecteurs de Bernard. La grande différence, j'avais déjà l'idée
mais pas la méthode, ce que m'a donné ce livre.
Vous l'avez compris, mon projet est de faire une belle balade sur
la mer, tranquillement, en prenant le temps qu'il faut, mais en
évitant autant que possible les cyclones et autres tempêtes...
Maintenant, il faut trouver le bateau ! Oui, mais lequel ?
Quillard, dériveur lesté, intégral, bi-quille, multicoque ? Le
choix est tellement large qu'il faut tailler dans le vif du sujet,
lister les avantages et inconvénients de chaque formule, formation
professionnelle oblige, je découpe le projet en rondelle !
Je choisirais bien un multicoque, mais les prix sont vraiment
excessif pour moi. Donc, je me rabats sur un monocoque :
Le choix n'est pas simple. Cela dit, la rencontre avec un
conteneur ou un tronc d'arbre avec un voilier en aluminium ou en
acier doit être moins stressant par rapport à une coque en fibre
de verre, plus fragile au choc. Mais c'est un sentiment très
français, qui ne reflète pas la réalité.
Le but est de trouver le voilier "idéal" pour moi, reste à savoir
ce qui existe sur le marché à des tarifs raisonnables pour mon
portefeuille.
Recherche sur Internet, lecture des petites annonces des revues
nautiques (Voile Magazine, Voile et Voiliers, Loisirs
Nautiques), visite des ports de La Rochelle, Saint-Malo, Le
Croisic, La Grande Motte, Cap-d'Agde, Gravelines...
Caractéristique des voiliers de type Ovni, Légende, Via, Atoll,
Vulcain, Atlas, Romanée, Bieroc, Alibi, Scorpion, Rêve d'Antilles,
Atch... Que de noms, de types, de longueurs, de tirants d'eau
différents dans une fourchette de prix raisonnable, si possible :
moins de 38.000 €.
Prise de contact téléphonique, sur une première liste de bateaux
qui correspondent à mes critères "relativement" simples, à savoir
:
Cinq critères qui sont tout de même assez difficiles à mettre sur
un même bateau. Il faut aussi que le voilier navigue, afin de le
rapatrier sur la région parisienne pour que je puisse appliquer
mes propres modifications et préparations nécessaires à cette
aventure.
Coups de téléphone aux propriétaires et revendeurs d'occasions,
questions sur le tirant d'eau, la catégorie, les raisons de la
vente, l'endroit où est visible le voilier, envois d'éMail pour
avoir les inventaires et photos, enfin, prise de rendez-vous.
Un premier contact est établi pour un voilier Scorpion 10, avec un
tirant d'eau de 1,60 mètre, bien équipé. Le problème est qu'il est
visible au Brésil, avec donc la difficulté d'aller le voir et
aussi de le rapatrier ! Moi qui souhaitais m'entraîner avant de
prendre le large ! Je mets cette annonce en réserve, car on ne
sait jamais.
Deuxième contact pour un Légende 36 DI, sans autre précision sur
l'annonce. En fait, il s'agit d'une coque vide avec un moteur neuf
pour la somme de 48.700 €, beaucoup trop pour moi, de plus, il
faut compter plus du double pour avoir un voilier en état de
naviguer.
Contact suivant, il s'agit d'un Atoll 10,10 visible à Gravelines
(62), le vendeur n'est pas très causant et me laisse un peu
perplexe. Il me dit que ce voilier est particulier ! Prise de
rendez-vous et première visite à Gravelines, petite ville coincée
entre Calais et Dunkerque, où le port est situé à la sortie d'un
ancien fort Vauban intéressant, sur le fleuve Aa. Le voilier est
en acier, fait maison par un professeur de technologie. La coque
externe est en bon état, mais l'intérieur est vraiment particulier
comme me le confirme le vendeur. Le principal souci, hors le
changement de catégorie de navigation de seconde en première (qui
n'est pas garanti) sont les nombreux points de rouille dans les
fonds, difficilement accessibles, voire impossible d'accès. De
plus, l'intérieur des années 70 est très sombre et pas enchanteur,
le travail de remise en état et le remplacement d'un certain
nombre de pièces d'accastillage semble rebutant, mais le prix
assez faible (25.500 €) permet d'envisager des travaux importants.
Après comparatif avec d'autres voiliers, je ne l'ai pas retenu,
vraiment trop de travail (au moins un an) et le changement de
catégorie qui n'est pas une affaire aussi simple, je ne
connaissais pas encore le pavillon belge à l'époque.
Je repars à nouveau à la recherche de la "bête", coups de
téléphone, les autres voiliers de la liste étant soit déjà vendus,
soit de catégorie trop faible, souvent en 4° car le coût de survie
est moindre.
Et puis, un autre voilier en vue, un Atch 10,50 de 1984, avec un
dossier complet et l'envoi par éMail de photos donnant une idée
assez intéressante du bateau. Prise de rendez-vous à La Grande
Motte, et préparation de cette visite.
Entre temps, analyse des différents catalogues des fournisseurs
pour se faire une idée des compléments et remplacements des
éléments qui devraient être changés sur les voiliers d'occasion,
comme par exemple : la survie.
Départ de la région parisienne, le dimanche 25 mai 2001 vers le
soleil du Sud de la France, 8 heures de voiture, arrivée sur le
port de La Grande Motte. Il est tard, le bureau de vente est
fermé, mais je fais le tour du port et tombe sur le voilier tant
convoité, le Atch 10,50, extérieurement il est assez grossier,
quelques tôles ont bougés lors des soudures, mais il paraît en bon
état. Je reviendrais le lendemain matin, pour le rendez-vous. De
l'intérieur, il n'est pas aussi beau que sur les photos, nombreux
points de rouille dans les fonds, hublot craquelé, infiltration
d'eau, rouille importante... Bof.
Je suis sur place et j'en profite pour voir d'autres unités, un
Bieroc en acier en très bon état, pas de rouille dans les fonds,
équipé en ketch avec un tirant d'eau de 1,70 m. Il sort de ma
fourchette de prix, dommage.
Visite d'un Neptune 99, en polyester, en seconde catégorie, en DL
à Cap-d'Agde, il ne correspond pas aux critères, mais c'est un
voilier qui m'a fait bonne impression.
Passage à Palavas, pour voir un "Bête Servantine", bateau
sympathique avec grand carré arrière, faible tirant d'eau, en
polyester de 1968, et des problèmes de moteur, toujours pas le
bon.
Retour à La Grande Motte, où, entre temps, l'agence avec qui je
suis en contact, m'indique qu'on rentré un nouveau bateau, qu'ils
connaissent bien pour l'avoir vendu il y a quelques années (1995).
Malheureusement, ils n'ont pas les clefs, je ne peux voir que
l'extérieur de ce voilier de 11 m en bois moulé/époxy, le pont est
à repeindre et une partie de l'accastillage a été déposée; à
première vue, il n'est pas très engageant (sale).
Je dois retourner sur Paris et je demande à mes interlocuteurs de
me transmettre, dès que possible, l'inventaire et les photos de
l'intérieur de ce bateau pour mieux évaluer ses propriétés.
Retour sur la région parisienne et consultation de la boîte aux
lettres électronique (éMail), les dites photos sont arrivées. Le
voilier parait en bon état, clair, avec de la place et des travaux
à faire.
Je me renseigne sur la résistance du bois moulé/époxy, que je ne
connais pas. Selon Michel, un moniteur de grande croisière avec
qui j'ai fait le tour de la Sardaigne, le bois moulé/époxy
représente un bon compromis solidité-poids-entretien s'il a été
fait sérieusement. Ce type de coque est aussi approprié pour une
balade de plusieurs années, facile à réparer et à entretenir.
Donc, je continue avec ce bateau.
Prise de rendez-vous pour le week-end qui suit et réservation des
billets de train pour Montpellier où le correspondant vient me
chercher pour visiter le voilier qui s'appelle Balade. Ce
voilier à déjà fait le tour du monde pendant cinq ans, l'agence
m'invite à rencontrer les premiers propriétaires et constructeurs
de ce voilier pour en connaître l'histoire. La première
impression en entrant dans le bateau est mitigée, l'intérieur est
grand, assez propre, mais le nouveau propriétaire a commencé des
travaux qui ne semblent pas très logiques : suppression de la
table à cartes d'origine pour en faire un semblant d'atelier,
création d'une petite table à cartes dans le carré, en supprimant
la bibliothèque et le coin lecture (visible sur des photos
anciennes). Suppression de la table à manger et remplacement par
une petite table ou seules deux personnes peuvent tenir serrés.
Modification des toilettes pour en faire un local de rangements
avec WC difficiles d'accès. Bref, du travail en perspective pour
en faire un bateau à mon goût.
Après une longue discussion avec les premiers propriétaires qui
m'expliquent, photos à l'appui, comment était le voilier avant ces
modifications. Ils me racontent les petits soucis qu'ils ont eus,
l'étai qui a cassé, car il était monté sans cardan à l'embase de
l'enrouleur Proful (l'un des premiers installés), le problème de
désamorçage régulier du circuit de gasoil, dont le remède est une
simple nourrice de dix litres posée au-dessus du niveau du moteur
et qui est alimenté par une pompe à partir du réservoir principal.
Le génois qui a explosé en Mer Rouge, ainsi que la grand voile, et
un nombre de petits détails très intéressants pour la préparation
de cette grande aventure.
Nous échangeons nos coordonnées afin de rester en contact, car
cela leur fait très plaisir de voir que leur voilier repart sur la
mer pour un grand tour.
Il reste maintenant à négocier le prix et faire expertiser la
"bête" pour garantir la transaction. Le rendez-vous est pris pour
le mercredi 20 juin avec l'expert et le cabinet de vente.
Ah au fait, c'est un dériveur intégral avec puits de dérive
vertical, le tirant d'eau variant de 0,65 m à 2,20 m, un lest
extérieur en forme de 2,5 tonnes vissé par 24 boulons dans un
décrochage réalisé sous le bateau afin de garder la forme de la
carène. C'est un plan "Breguiboule" pour les connaisseurs et la
coque a été construite par le chantier "Collignon" en 1982.
Le détail des aménagements est le suivant (de l'avant vers
l'arrière) :
Le cockpit est assez grand pour contenir 4 personnes, ce qui sera aussi le nombre de couchette après modification, utile lors de l'arrivé de la famille pour des escales ensoleillées. Mais tout d'abord, il faut terminer cette transaction et attendre la visite de l'expert.
Enfin le jour tant attendu, le rendez-vous avec l'expert est
donné pour 9h30 devant le bateau à flot. Entre temps, j'ai remis
un peu de gasoil, car le réservoir était totalement vide.
L'expertise du voilier peu commencer. L'expert commence par le
moteur, question d'habitude, démarrage de ce dernier sans
problème, test de la marche avant, et là oh surprise, il y à une
fuite importante d'eau au niveau du presse-étoupe, fuite qui est
tout de même contenue par la pompe de cale moteur électrique. La
décision de sortir le voilier de l'eau plutôt que prévu a
rapidement été prise afin de limiter les dégâts. En fait, après
coup, c'est le caoutchouc du joint tournant qui était totalement
pourri. Nous voilà partis vers la grue qui va sortir Balade
de l'eau depuis deux ans qu'il y était. La mise sur ber n'est pas
facile, il n'y à pas de quille pour poser le bateau et la coque
est lisse, une première pose sur des bers classiques ne donne pas
satisfaction à l'expert et il demande aux personnels de descendre
au maximum les bers afin de soulager ces derniers des efforts
latéraux exercés par le poids du bateau, environ 6 tonnes.
Nouvelle pose sur des bers plus bas et ajout de tins sous le lest
afin de garantir la stabilité.
Le voilier va rester un mois complet sur ces bers pour la révision
du moteur et un petit toilettage bien mérité.
Nous continuons l'expertise sur ber et ne découvrons pas d'autre
mauvaise surprise cachée, l'électricité est à refaire, la peinture
du pont aussi, il faut changer le haubanage qui a dix neuf ans,
les assurances imposent un remplacement tous les quinze ans pour
couvrir le risque de démâtage et une foule de petits détails qui
prendront du temps sans trop de soucis techniques pour moi.
La visite de l'expert est maintenant terminée, il m'indique les
points qu'il a vus et me conseille une révision complète du moteur
en raison du manque d'entretien de ce dernier, une heure en cinq
ans, cela n'est pas sérieux. Sinon, pas de problème particulier,
mais pas mal de travail pour la remise en état, entre deux et
trois mois pour un amateur averti. En fait, il en faudra huit,
mais se sera très habitable.
Après le départ de l'expert et de l'agence, je commence le travail
de nettoyage de la coque en enlevant les moules et autres dépôts,
histoire de rendre le voilier plus présentable, même si la
transaction n'est pas terminée et pour m'occuper le reste de la
journée. J'en profite pour terminer l'inventaire, avec les
quelques détails qui n'étaient pas encore inscrits.
Après une bonne nuit de sommeil, je contacte l'agence pour
l'informer que ce bateau m'intéresse, mais qu'au vu des problèmes
de moteur, le prix doit être révisé à la baisse pour couvrir une
partie des frais de remise en service.
La propriétaire actuelle est d'accord au vu des résultats
de l'expertise pour diminuer le prix et la vente sera finalisée le
lendemain matin.
Je commence donc les travaux les plus importants, comme le
remplacement du tuyau de gaz périmé depuis quelques années, le
montage d'une pompe de cale supplémentaire pour vider la cale
moteur de son eau, le désassemblage du tuyau d'échappement pour
localiser la fuite d'eau du presse-étoupe, le nettoyage au jet
haute pression de la coque afin de localiser d'éventuels
problèmes.
Sur la coque, deux points sont à revoir, la liaison coque/lest
avant qui a travaillé, le joint étanche remplit son office, mais
la protection a cassé et il faut le refaire, idem pour le passage
de la dérive dans le lest. Le reste de la coque est propre et la
peinture rouge de la coque est en très bon état.
Ce vendredi sera donc un jour à marquer dans le calendrier,
l'achat effectif du voilier est réalisé avec échange de papiers :
moi un chèque de banque, la propriétaire le livret du bateau,
l'agence les actes de vente, dûment signés par les deux parties.
Et voilà, je suis le nouveau propriétaire de ce voilier dont le
nom restera Balade, car je n'ai pas d'autre nom à proposer
et que celui-ci correspond parfaitement à mes envies.
Après l'achat, arrivent les travaux avant de partir. Les travaux
consistent essentiellement à faire la réfection du moteur et à
mettre en place le minimum pour vivre à bord le temps de la
remontée sur la région parisienne, un mois de navigation fluviale.
La vérification de l'électricité, du gaz, de l'eau, du moteur, des
vannes et passe-coques, et un grand coup de ménage sont
nécessaires.
Prise de contact avec
un mécanicien qui vient de s'installer à La Grande Motte pour la
révision du moteur ; les délais annoncés semblent corrects et je
prends rendez-vous avec lui pour faire un devis. En fait, ce
mécanicien, c'est Guy Cordier, malheureusement célèbre pour son
emprisonnement en Haïti en raison du suicide de sa femme. C'est du
passé, il repart vers de nouvelles aventures et désire racheter un
voilier afin de terminer le tour du monde qu'il a commencé. Il est
mécanicien de métier, et travail pour repartir. Cela tombe bien,
j'ai un moteur à refaire et lui cherche du travail. Nous tombons
d'accord pour le démontage complet du moteur et le remplacement
des pièces usagées.
Petite remarque, lors du travail sur le
moteur, Guy a été interviewé par une équipe de TF1 dans mon
voilier à quai, pour montrer ça volonté de repartir avec ses deux
petites filles. C'est passer en septembre à 19h !
La remise en état du voilier commence par une foule de détails :
électricité, mécanique, plomberie, menuiserie, accastillage,
sécurité, etc. En fait, pendant cette période, je n'ai pas arrêté
de bricolé, plus de 180 heures de travail en un mois pour que Balade
puisse retrouver l'eau salée dans les meilleures conditions.
Réparation de la jonction lest-coque à l'avant et au niveau de la
dérive, remplacement d'une grande partie des fils électriques
posés sous gaine.
Révision complète du moteur, avec une semaine
de retard dû à Chronopost qui avait égaré le colis, merci
La Poste !
Le moteur avait besoin de cette révision, segment cassé, ressorts
de soupape cassés, joint spi qui fuyait, circulation d'eau de
refroidissement bouché, jeu au roulement d'inverseur, etc.
J'en ai profité pour nettoyer et modifier les périphériques du
moteur, placer un décanteur et déplacer le filtre avec la pompe
manuelle à gasoil directement accessible depuis l'ouverture de la
cale, bien plus pratique qu'au fond de la cale. Sans oublier le
passage d'un petit coup de peinture pour faire propre.
Fixer les câbles électriques et changer le joint tournant, cause
de la sortie précipitée.
Remontage du moteur et essai presque sans problème, la commande
d'inverseur n'était pas bien réglée, il n'y avait pas de marche
arrière. Après un réglage le problème fut résolu.
Pour finir, nettoyage intérieur et rangement fut réalisé pendant
cette longue période. La peinture du pont a été faite à la fin, la
préparation sous le soleil, séchage rapide assuré, mais je ne suis
pas un spécialiste de la chose (j'aime pas ça).
Le bateau semble maintenant plus en état qu'à l'arrivé et je suis
assez comptant du résultat.
Après un mois de "dur" labeur, l'antifouling réalisé, préparation
à la mise à l'eau faite, le 21 juillet, Balade est enfin
remis à l'eau et fait ses premiers milles avec un moteur en
rodage. Donc, petite sortie en mer devant le port de La Grande
Motte, retour au mouillage pour déposer Guy, petit réglage de
l'inverseur, et départ vers Port Camargue, vu l'heure tardive
(17h30). Cette première sortie en mer en tant que "capitaine" d'un
voilier "au moteur" fait un bien fou, après un mois de travail
pour préparer ce moment (les winches et les rails d'écoute de
génois n'ont pas encore été remontés).
Il reste quelques bricoles à faire, elles seront faites lors des
premiers arrêts dans les ports de mer ou sur les voies fluviales,
affaire à suivre... sur le Chapitre 2.
Avez-vous des commentaires à faire ? Si c'est le cas, n'hésitez pas à m'envoyer un éMail, merci.